Marta Manzi, porte-parole des activités du Centenaire, a signalé que « ces nouvelles initiatives sont le meilleur souvenir, tangible et durable, de l'anniversaire que l’on célèbre aujourd'hui ».
Le sociologue Pier Paolo Donati, professeur à l'Université de Bologne, a commenté que « les enseignements de Josémaria Escriva ont poussé de nombreuses personnes à prendre conscience de la responsabilité que nous avons tous, en tant que membres de la famille humaine, de promouvoir le développement matériel et moral des plus nécessiteux ». Chez le bienheureux Escriva, ajoute Donati, « le travail est essentiellement lieu de rencontre personnelle avec Dieu et une façon de servir les autres ». Pour cette raison, « les initiatives promues sous l'inspiration de son enseignement ont le travail pour axe et fondement : des centres de formation professionnelle, dirigés par des ouvriers, des ingénieurs et des artisans, où des jeunes se forment pour apprendre un métier, pour accéder au travail et vivre dignement ; des hôpitaux et des dispensaires, promus par des médecins et des infirmières, destinés à donner des soins médicaux dans des lieux où les structures publiques sont absentes ; etc ».
Éducation, travail, immigration et santé
Le Congolais Léon Tshiholo a expliqué les activités de la nouvelle antenne médico-sociale « Moluka » (en R.D. du Congo), dépendant de l'hôpital Monkolé, grâce à laquelle des médecins et des infirmières offrent des soins sanitaires à des personnes qui se trouvent en marge des circuits éducatifs et sanitaires. En outre, ajoute Tshliholo, l'« antenne » dispensera des programmes d'hygiène corporelle et de l’alimentation, de salubrité de la maison et de l'environnement, de santé-famille, de puériculture, d’alphabétisation, d’économie, de techniques domestiques et de création d'activités productives. Avec la nouvelle « antenne », l'on pourra soigner une population de 30.000 personnes.
Le Nigérian Charles Osezua a présenté l’« Institute for Industrial Technology » (IIT), qui s'adresse à des jeunes et à des adultes au chômage de la capitale, Lagos, où le taux de chômage des jeunes arrive dans quelques zones 60%. Ouvert à des personnes de toutes les religions, races et tribus, l'IIT prétend être « un levier pour soulager la pauvreté », en offrant une formation professionnelle et technique de ces personnes pour leur accession au monde du travail. Le centre, inauguré officiellement le mois d'octobre dernier « comme un cadeau d'anniversaire au bienheureux Josémaria » recevra la première année 75 élèves, un nombre qui augmentera au fil des années. Les principales lignes de cette formation sont l'électromécanique et l'automobile.
Isabelle Charnu, agent de développement rural a Cañete, a illustré les initiatives du centre de formation rurale pour la femme « Sonderai », une institution promue par des personnes de l'Opus Dei à 150 kilomètres de Lima, où se sont formées déjà 20.000 paysannes de l'une des régions les plus pauvres du Pérou : 83% des femmes entre 19 et 39 ans sont analphabètes, tandis que 70% des familles sont pauvres et n'arrivent pas à couvrir leurs besoins fondamentaux. « Les enseignements du bienheureux Josémaria », ajoute-t-elle, « nous ont poussé à mettre les moyens pour que nos enfants aient une vie meilleure ; c'est pourquoi nous sommes de nombreuses paysannes à vouloir être les protagonistes du développement des villages ». Charun est une paysanne indigène qui a appris à lire à Condoray ; aujourd'hui elle est devenue l'une des agents du développement du centre.
Les autres six initiatives qui naissent à l'occasion du centenaire sont l'école rurale « Guatanfur » (Colombie), l'ONG Braval de Barcelone (Espagne) visant l'intégration sociale des immigrants, le dispensaire médical de le Ville des Enfants à Monterrey (Mexique), le Centre de promotion de la femme de la campagne « Dworek » (Pologne), le Centre éducatif « Los Pinos » à Montevideo (Uruguay) et un autre dispensaire médical à Caracas (Venezuela).
Véritable trésor du chrétien
Mgr José Luis Illanes, directeur de l'Institut Historique Josémaria Escriva, a rappelé que Josémaria Escriva, dès le commencement de son ministère sacerdotal, « parcourt les banlieues et les hôpitaux bondés de malades, avec une foi qui lui permettra de dire que le fondement de l'Opus Dei, sont trésor et sa richesse sont les pauvres qui ne possèdent rien et les malades condamnés ». Au fil des années, « Josémaria Escriva encourage la mise en route de nombreux projets : écoles de formation professionnelle, centres de qualification pour agriculteurs, universités, écoles, hôpitaux et dispensaires médicaux, etc ouverts à des personnes de toutes les races, religions et conditions sociales. Illanes a fait remarquer que le bienheureux Escriva « a toujours rappelé que la vertu de pauvreté vécue personnellement et la sollicitude pour les nécessiteux sont le véritable trésor du chrétien, le fondement de sa vocation de service à l'Eglise et à la société ».
En conclusion de la présentation, le délégué du Président du Gouvernement pour l'application du plan du G-9 pour l'Afrique, Alberto Michelini, a mis en valeur l'intérêt des initiatives de ce type parce que « pour transformer des sociétés en difficulté et générer du progrès, l'essentiel est la qualification professionnelle des citoyens ».
Lors de la présentation, des expériences ont été transmises sur d'autres initiatives actives depuis des années au Chili (Nocedal), Philippines (DAWV), Grande Bretagne (Baytree), Guatemala (Kinal), Italie (ELIS), Kénya (Kimlea), Portugal (Criança e Vida) et Etats-Unis (Metro).