Magalie, vous êtes une jeune femme moderne, scientifique. Vous venez d’ouvrir votre cabinet de kinésithérapie. Rien ne vous distingue extérieurement de vos amis. Mais en fait au cours de votre journée, vous avez l’habitude de prier et de parler à Dieu. Pouvez-vous nous parler de votre intimité avec le Seigneur ?

Je me rends de plus en plus compte que j’ai beaucoup de chance d’avoir ce métier. En effet, m’occupant de personnes qui souffrent, j’imagine pour chacun de mes patients que je suis en train de soigner le Christ souffrant. Quelle joie de pouvoir soulager le Christ à travers les gens et de soulager les gens à travers le Christ.

Certains jours sont plus durs que d’autres et en m’appuyant sur le Christ et la Sainte Vierge (une image est sur mon bureau) j’essaie d’être la plus agréable possible et de soigner tout le monde avec la même intensité.

Des moments de cœur à cœur personnel avec le Seigneur sont indispensables pour maintenir cette intimité. Ils ne viennent pas s’ajouter à ma journée mais s’imbriquent dans celle-ci afin que ma journée soit un don pour Dieu.

Vous faites partie de l’Opus Dei. Comment avez-vous senti cet appel particulier du Seigneur ?

J’ai connu l’Opus Dei pendant mes années de lycée, alors que j’étais très loin de la foi. Ce fut tout un cheminement, non sans embûches, avant que je comprenne que Dieu m’attendait tout particulièrement là. Dans un premier temps, j’ai été très touchée par l’accueil chaleureux, la joie et la cohérence des personnes faisant partie de l’Opus Dei. Cela m’a beaucoup attirée. Dans un second temps, j’ai participé à des cours de formation sur la création puis au catéchisme de l’Eglise catholique. Au fur et à mesure de ma compréhension et de ma découverte de la foi je suis allée à la messe tous les dimanches, puis dans la semaine. J’ai alors compris que les qualités des personnes faisant partie de l’Opus Dei étaient liées au fait qu’elles essayaient de toujours être en présence de Dieu et qu’ainsi elles essayaient d’imiter le Christ dans leur vie. C’est à ce moment que j’ai compris que Dieu m’attendait ici pour que je l’annonce là où je me trouverai.

Pouvez-vous nous dire comment l’Opus Dei vous a aidée à tisser cette relation personnelle avec le Christ ?

Ce qui m’a beaucoup aidée, ce sont les cours sur la création et le catéchisme de l’Eglise catholique. Ils m’ont permis de prendre conscience que la foi ne consiste pas à poser des actes bêtement mais à comprendre ce que l’on fait et pourquoi on le fait. Bien entendu, j’ai également pris conscience qu’il fallait savoir s’abandonner et faire confiance à l’Eglise dans son enseignement même si l’on ne comprends pas tout, tout de suite.

Ensuite, l’accompagnement spirituel ainsi que la confession fréquente m’ont permis et me permettent d’avoir des conseils concrets, adaptés à ma situation face aux difficultés rencontrées dans ma vie.

L’ensemble de ces éléments me semble indispensable pour avoir une intimité avec le Christ tout au long de ma journée.

Votre vocation a–t-elle changé votre vie quotidienne ? Comment la vivez-vous chaque jour ?

Ma vocation a changé, bien entendu, certaines choses dans ma vie, mais ne m’a pas enlevé de mon cadre de vie, bien au contraire, je vis de façon bien plus intense maintenant. Depuis que je fais partie de l’Opus Dei, j’ai les mêmes amis, je fais les mêmes activités (sorties diverses, concerts, sport…), le même travail et pourtant tout est différent. Je profite de chaque activité pour essayer de créer des discussions afin de faire passer le message du Christ. Je sais que je ne suis jamais seule. Au cours de ma journée, je vais à la messe, je récite mon chapelet en marchant dans la rue, dans le métro, j’ai des moments de prière et tout ça m’aide avec les gens que je côtoie. Ces moments-là n’empêchent en rien à mes obligations personnelles et je constate que prendre du temps avec Dieu, me permet, en plus d’un cœur à coeur permanent avec le Seigneur, d’être plus efficace dans mon travail et mes responsabilités.

C’est un chemin extraordinaire.