Poupées et dinosaures pour des enfants irakiens

Partager avec ceux qui n’ont rien… c’est ce qu’ont fait des enfants de familles toulousaines, en offrant des cadeaux à des enfants irakiens. Récit d’un Noël bilingue.

Balsam a dû fuir l’Irak avec les siens, il y a quelques mois, quand Mossoul a été occupée par l’Etat Islamique. Ils ont été menacés de mort : soit vous vous convertissez à l’Islam, leur a-t-on dit, soit vous quittez le pays. Du jour au lendemain, Balsam, ses parents, ses cinq frères et sœurs et leurs familles ont dû partir, en quittant tout.

Après un séjour dans les camps de réfugiés à Erbil, ils ont pu rejoindre Toulouse il y a quelques mois, grâce à une famille qui s’est engagée à les accueillir. Ce Noël était le premier qu’ils passaient loin des leurs, dans un pays étranger, démunis de tout.

Nous avons fait leur connaissance à travers Nicolas, membre de l’Opus Dei. Touchés par le dénuement dans lequel vivent les familles de réfugiés, nous avons décidé d’organiser une fête de Noël pour eux. Le 30 décembre ils sont tous venus à la résidence Puymaurin : Balsam, ses frères avec leurs familles respectives. Quelques familles toulousaines, ayant des enfants de l’âge des petits Irakiens, étaient présentes aussi. Nous étions une cinquantaine au total.

L’après-midi a commencé par un « spectacle », animé par les enfants et les adultes : chants, jeux de mimes, sketchs et jeux divers....

Nicolas organisait tout cela, relevant le défi de se faire comprendre, malgré la barrière de la langue. Les enfants étaient heureux, les petits Français n’ayant d’ailleurs aucune difficulté à communiquer avec les petits Irakiens.

Jean-Clément avait préparé une feuille de chants de Noël que nous avons entonnés devant la crèche. Les Irakiens ont répondu avec des chants à eux. Autour de la Sainte Famille, notre réunion a pris un air intime et familial touchant.

Le moment le plus émouvant a été lorsque les petits Toulousains ont offert des cadeaux aux petits Irakiens, cadeaux qu’ils avaient apportés de chez eux. Brieuc avait expliqué à ses quatre enfants qu’il fallait qu’ils donnent non pas le jouet dont ils voulaient se débarrasser mais celui qu’ils aimaient le plus.

Aussi le petit Alban (4 ans) a donné ses deux dinosaures, les deux plus grands des jouets reçus quelques jours plus tôt du Père Noël, et Agathe sa plus jolie poupée. Avant de venir, elle l’avait coiffée et habillée de sa plus belle robe… Elle avait des larmes aux yeux en la donnant, mais, comme elle l’a dit rayonnante à sa maman, elle était très contente de faire cela.

Après l’incontournable goûter, nous avons récité le chapelet, un mystère en français et un mystère en arabe.

En partant, nous avons offert à chacune des deux mamans un exemplaire de Chemin en arabe.