Messes d'action de grâces

Du 8 au 10 octobre 2002, 29 messes d’action de grâces ont été célébrées dans 16 églises romaines pour la canonisation de Josémaria Escriva. Elles étaient présidées par des cardinaux ou des évêques ; ces messes ont été dites en 18 langues.

Sainte Marie in Trastevere

De nombreux évêques ont souligné l’universalité du message diffusé par le nouveau saint. En même temps, ils ont manifesté leur joie d’avoir vu Josémaria Escriva devenir membre du peuple des saints, en appartenant ainsi au patrimoine de toute l’Eglise. Les messes ont été célébrées en 18 langues : arabe, tchèque, chinois, finlandais, français, japonais, indonésien, anglais, italien, latin, lituanien, hollandais, polonais, portugais, espagnol, suédois, allemand et hongrois.

200 fidèles venus de Honk Kong ont assisté à la messe célébrée par Mgr Joseph Ti-Kang, archevêque de Taipei (Taiwan), en l’église san Girolamo della Carita. En faisant référence à la vie du nouveau saint, Mgr Ti-Kang a souligné l’idée que « l’Orient Lointain était dans son cœur dès sa jeunesse ». De plus, il a rappelé que la valeur du travail et l’amour de la famille prêchés par saint Josémaria sont deux valeurs très enracinées dans la culture chinoise.

George Luis et son épouse Maria Li se trouvaient parmi les participants, avec leurs deux enfants. Les parents, dévots du nouveau saint, ont donné le nom de Josémaria à leur enfant le plus jeune.

La célébration pour les fidèles venus du Japon s’est déroulée dans la même église ; elle était présidée par Mgr Takaaki Hirayama, évêque de Nagasaki. Mgr Hirayama a expliqué que la préoccupation excessive pour le travail était l’un des grands problèmes de la population japonaise, et que le message de sanctification de la vie ordinaire prêché par saint Josémaria Escriva pouvait aider à « donner un sens » à ce travail. L’un des assistants, Edward Wijaya, de Singapour, a commenté que la culture japonaise accordait une grande valeur aux vertus humaines, et il a ajouté que la canonisation de Josémaria Escriva montrait qu’il était possible « d’aller au delà » des seules vertus humaines.

La basilique de la Trinité des Monts accueillit la messe d’action de grâces en rite maronite. La messe fut concélébrée par Mgr Paul Youssef Matar, archevêque de Beyrouth et par Mgr Bechara Rai, archevêque de Byblos (Liban). A la fin de la cérémonie, Mgr Matar a demandé au nouveau saint la grâce pour « sanctifier nos vies et celles des autres ». Quant à lui, l’archevêque de Byblos a souligné que le message de l’Opus Dei, l’appel universel à la sainteté, « n’est pas seulement pour quelques élus », mais pour tout le monde. Gilbert, séminariste libanais qui étudie actuellement à Rome, a assisté à la cérémonie et à manifesté sa joie pour la canonisation. « Ce que j’ai apprécié le plus chez le nouveau saint, c’est le message d’unité dans la diversité. Pour moi, ce fut fantastique de voir la diversité de l’Eglise représentée place saint-Pierre ».

La messe d’action de grâce en hollandais a eu lieu dans la basilique saint Appolinaire et fut présidée par le nonce des Pays Bas, Mgr François Bacqué.

Il y avait plus de 9.000 participants à la messe à saint Paul Hors les Murs pour les pèlerins espagnols. La cérémonie était présidée par le cardinal de Madrid, Antonio Maria Rouco Varela, avec l’archevêque de Tolède et Prima d’Espagne, Francisco Alvarez Martinez. Une trentaine d’archevêques et d’évêques, ainsi qu’une centaine de prêtres ont concélébré avec eux. Dans son homélie, le cardinal Rouco Varela a dit que saint Josémaria était un saint espagnol avec un cœur universel, et il a invité les fidèles de l’Opus Dei à « maintenir vivant le charisme de votre fondateur et père ». A la fin de la messe, le cardinal Rouco a ajouté que Dieu avait fait de saint Josémaria un « maître de vie spirituelle, d’authentique vie chrétienne ».

La basilique saint Marie Majeure était comble lors de la messe d’action de grâce pour les fidèles originaires d’Argentine, d’Uruguay, du Paraguay et de la Bolivie, qui avaient du surmonter de nombreuses difficultés pour venir à Rome à cause de la crise économique que traversent les pays d’Amérique Latine. La concélébration était présidée par le cardinal Jorge Mejia. Plusieurs archevêques, évêques et quelques 60 prêtres ont concélébré avec lui. Il y avait également un représentant du rite oriental (maronite) en la personne de Mgr Georges Merhi, évêque de saint Charbel (Buenos Aires). Dans son homélie, le cardinal Mejia a souligné l’amour pour l’Eglise de saint Josémaria, ainsi que l’évangélisation de la culture, menée à bien grâce aux initiatives éducatives promues par des fidèles de l’Opus Dei. Quelques adolescents présents, originaires d’Argentine, ont expliqué qu’ils avaient travaillé dur au cours des semaines qui ont précédé la canonisation, et qu’ils avaient eu recours à l’intercession de Josémaria Escriva, pour obtenir l’argent nécessaire pour se payer le voyage jusqu’à Rome.

Le cardinal Bernard Agré

Le cardinal Poupard, président du Conseil Pontifical pour la Culture, a présidé l’une des concélébrations en langue française, dans la basilique sainte Marie in Trastevere. Le cardinal a expliqué que l’appel universel à la sainteté prêchée par le nouveau saint invitait à harmoniser la vie intérieure et la vie extérieure, c’est à dire la vie de prière et les activités de la vie ordinaire. La messe d’action de grâce, à laquelle plus de 2000 personnes assistaient, était accompagnée par deux chorales, une de Côte d’Ivoire et une du Cameroun. Une autre messe en langue française a également eu lieu à sainte Marie in Trastevere, présidée par le cardinal Bernard Agré, archevêque métropolitain d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Il a remarqué que le message de saint Josémaria avait « démocratisé » la sainteté, en la rendant accessible à tout le monde.

2500 personnes originaires des Etats Unis se sont réunies à la basilique sainte Marie Majeure, pour participer à la messe présidée par John Myers, archevêque de Newark, New Jersey. Dans son homélie, Mgr Myers a invité les personnes présentes à ne pas vivre un catholicisme à demi-mesure, et a expliqué que la sainteté est ne invitation adressée à tous les chrétiens. Mgr Myers a également ajouté que la vocation à l’Opus Dei « n’est pas pour un élite parmi les catholiques, mais pour les catholiques ordinaires. Tout ce dont on a besoin, c’est une grande disponibilité et un désir de servir ». A la fin de la cérémonie, les participants ont élargi leur reconnaissance par une ovation à Jean-Paul II.

Une messe d’action de grâce pour le groupe du Vénézuéla s’est déroulée à la paroisse saint Josémaria. A la fin de la Messe, le public a entonné un « Joyeux anniversaire ! » à l’attention de l’archevêque de Merida, Baltazar Porras Cardoso, dont c’était l’anniversaire le lendemain.

Il y eu deux célébrations en italien présidées par les cardinaux Giovanni Battista Re et Camillo Ruini ; elles ont eu lieu respectivement dans la basilique des Douze Apôtres et saint Jean de Latran. Au cours de son homélie, le Vicaire du Pape pour la ville de Rome a défini saint Josémaria comme « un contemplatif du visage du Christ ». Sa profonde union avec le Christ « explique le dynamisme apostolique qui a caractérisé son existence ». Pour cela, « l'Esprit Saint nous offre avec l’exemple et la prédication de saint Josémaria un point de référence sûr pour l’évangélisation ». Le cardinal a rappelé que « les évêques italiens se font l’écho de cet « Avance au large ! » que le Pape a lancé, et qu’ils encouragent les fidèles à communiquer l’Evangile dans un monde qui change ». Et il a conclu en confiant « ces espérances à l’intercession de saint Josémaria, qui a tant aimé l’Italie et ses racines chrétiennes, et qui a toujours encouragé les chrétiens à avancer dans la direction indiquée par leurs pasteurs ».