Le 12 janvier dernier, à 11h00, le cardinal Danneels a présidé une messe solennelle en la cathédrale des Sts Michel et Gudule, à Bruxelles, en l’honneur du centenaire de la naissance du fondateur de l’Opus Dei. À ses côtés, ont concélébré l’abbé Emmanuel Cabello, vicaire régional de la Prélature de l’Opus Dei pour la Belgique et une vingtaine d’autres prêtres et diacres, membres ou amis de cette institution de l’Eglise. Nombreux étaient les gens qui ont suivi toute la cérémonie debout. On estime que plus de 1 300 personnes ont assisté à la messe. La plupart se sont ensuite rendues à la réception donnée au Palais des Congrès tout proche.
Dans son homélie, Mgr Danneels a livré une profonde réflexion théologique sur le message central du bienheureux Josémaria, à savoir l’appel à la sainteté et à l’apostolat du chrétien courant, de l’homme et de la femme ordinaires, au milieu du monde : « Certes le laïc peut prendre sur lui des charges qui appartiennent plutôt au fonctionnement interne de l’Eglise. Il y a une place pour les animateurs pastoraux et pour d’autres, surtout en cette période de raréfaction des vocations. Mais la place du laïc est d’abord en plein vent et non à l’abri des murs quelque peu protecteurs de l’institution ecclésiale. Nous avons grand besoin de prêtres et de religieux, bien sûr, mais au moins autant de médecins chrétiens, d’avocats, d’industriels, d’hommes politiques, d’ouvriers, de simples pères et mères de famille chrétiens. Et j’en passe. Il est d’ailleurs souvent plus difficile de travailler à l’extérieur, dans le chaud et le froid successifs des saisons culturelles, que de s’occuper des affaires de cuisine dans l’Eglise, bien au chaud et avec l’air conditionné. »
A peu près au même moment, le pape Jean-Paul II recevait en audience, à Rome, les 1 200 participants au congrès international « La grandeur de la vie ordinaire », consacré au message du bienheureux Josémaria. Dans son discours, le pape a souligné que « les activités ordinaires se présentent comme un moyen précieux d’union au Christ, et se convertissent en domaine et matière de sanctification, terrain d’exercice des vertus, dialogue d’amour qui se réalise dans les œuvres ». Pour tout baptisé, qui veut suivre fidèlement le Christ, « la fabrique, le bureau, la bibliothèque, le laboratoire, l’atelier, le foyer peuvent se transformer en lieu de rencontre avec le Seigneur, qui a choisi de passer trente ans de vie cachée ». En se référant au bienheureux Josémaria, le saint-père a ajouté : « Il vous a toujours encouragé à «aimer le monde passionnément». Et il ajoutait toujours une précision importante : « Soyez hommes et femmes du monde, mais ne soyez pas des hommes et des femmes mondains » (Chemin, n 939). »
Le prochain rendez-vous des célébrations du centenaire de la naissance du bienheureux Josémaria en Belgique aura lieu le 20 avril au Palais des Congrès, à Bruxelles, avec un colloque intitulé « Aimer le monde passionnément » (titre d’une homélie célèbre du bienheureux), avec la participation de Mgr André-Mutien Léonard, évêque de Namur, et l’écrivain français François Gondrand.