« Les samedis de Catherine » : avec les handicapés

Pauline, étudiante en droit à l’université de Rennes, (France) s’est engagée avec le Club Guerlédan auprès des handicapés.

Pauline

Pauline, en quelques mots, en quoi consiste cette activité ?

C’est très simple : une fois par mois, nous organisons une après-midi avec quelques enfants ou jeunes handicapés et d’autres jeunes valides. En général l’après-midi est coupée en deux : promenade au parc puis activités manuelles ou ludiques dans une salle que le Club nous prête, où l’on peut accéder avec les fauteuils roulants des enfants.

Pourquoi ce nom « les samedis de Catherine » ?

Catherine est une jeune tétraplégique pour qui l’activité a commencé il y a deux ans. Sa grande sœur venait au club, mais pour Catherine il n’y avait rien. Donc, les filles du Club ont fait quelque chose…

Comment en es-tu venu à t’occuper des « Samedis de Catherine » ?

J’ai connu le Club Guerlédan l’année dernière, quand ma meilleure amie m’a proposé de venir avec elle à une semaine de préparation au Bac. Depuis je participe régulièrement aux activités du centre. En septembre j’ai fait une retraite et à la fin du week-end, j’étais décidée à prendre en charge « les Samedis de Catherine ». Ça me semblait important.

Ce n’est pas trop prenant pour une étudiante en droit ?

Les études de droit sont très prenantes c’est vrai ! et comme j’ai envie de réussir j’y consacre le maximum de temps. En même temps j’avais envie de m’investir auprès de ses enfants. La vie étudiante permet cette souplesse, donc je me suis lancée. En fait mon rôle est de m’assurer que pour chaque rencontre le nombre de jeunes valides est suffisant. Sinon impossible d’aller au parc puisqu’il faut un jeune par handicapé. Je fais appel à mes amies et, chrétiennes ou pas, elles sont souvent partantes pour donner un coup de main.

Penses-tu que s’occuper d’handicapés est quelque chose que tout le monde peut faire ?

C’est sûr que quand on n’a pas l’habitude des handicapés, c’est un peu dur la première fois, on ressort lessivé car il faut être active tout le temps et stimuler sans cesse les enfants. Mais on est tellement contentes après ! Donc oui, tout le monde peut le faire, ces enfants ont une joie de vivre vraiment contagieuse. Les amies que j’amène sont ravies, et ça les remue. Après on relativise les petites contrariétés qu’on peut avoir et on apprend à réfléchir à ce qui finalement est essentiel pour une vie heureuse.

Et alors, qu’est-ce qui pour toi est essentiel ?

Sourire, aimer les gens, savoir prendre du temps pour les autres… Essayez vous verrez !

Donnez… et vous recevrez !