La fête de saint Josémaria dans l’Eglise

Près de 15 messes étaient célébrées cette année en France à l’occasion de la fête de saint Josémaria, fondateur de l’Opus Dei, décédé le 26 juin 1975. Nous vous proposons quelques extraits d’homélies qui nous ont paru les plus marquants

Le Cardinal Ricard, et Mgr de Rochebrune

Marseille, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Caen, Lille, Paris… Dans toutes les régions de France, des centaines de personnes se sont réunies pour fêter le dies natalis – la naissance au Ciel – de Josémaria Escriva, mort à Rome en odeur de sainteté le 26 juin 1975 et canonisé par Jean Paul II le 6 octobre 2002.

Parmi les évêques qui ont présidé les concélébrations eucharistiques, nous avons retenu quelques propos de ceux qui faisaient référence à une actualité récente, où l’Opus Dei était mis en avant dans les médias.

« J’ai souhaité aussi que ma présence ce soir signifie mon amitié et mon soutien à l’Opus Dei, et à tout le travail qui se fait, particulièrement en France et à Bordeaux, et dans le monde entier. »C’est par ces mots que le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, Président de la Conférence des Evêques de France, a introduit son homélie (que l’on peut télécharger) devant quelques 300 personnes réunies à la cathédrale de Bordeaux.

« Cette année, comme l’an dernier déjà avec le livre Da Vinci Code , a poursuivi le Cardinal, la sortie du film a été une épreuve pour l’Opus Dei, à cause du discours calomniateur et profondément injuste qui attaquait cette institution de l’Église dont on sait l’importance qu’elle a actuellement dans la mission de l’Église. J’ai été particulièrement admiratif de la façon dont l’Opus Dei lui-même a réagi à cette campagne, par une opération portes-ouvertes. Cela a permis certainement, même si ce n’était peut-être pas le but de ceux qui avaient lancé ce dénigrement, de mieux vous connaître pour tous ceux qui voulaient avoir un renseignement sur votre vie, sur votre spiritualité, sur votre fonctionnement. Je crois que l’on a vu là une opération de communication assez exemplaire. »

Après avoir rappelé que pour saint Josémaria, il y a deux façons de vivre la vie, une vie selon le Christ à laquelle s’oppose la vie de l’homme frivole, le cardinal Ricard a développé la frivolité : « cantonner le Christ et les exigences de l’Evangile dans un domaine de l’existence, qui serait celui du religieux et vivre tous les autres domaines dans une pleine autonomie par rapport à lui et à ses exigences », alors que « l’accueil du Christ se fait par le don à lui de toute sa vie, de sa vie dans toutes les dimensions qui la constituent. C’est toute la vie, notre vie quotidienne, notre vie de tous les jours, qui doit être convertie par le Christ ».

Mgr Marcus, archevêque de Toulouse

Ce thème de la vie quotidienne a été l’axe de l’homélie de Mgr Émile Marcus, archevêque de Toulouse.

« Trouver le Seigneur dans la vie ordinaire... En quoi cette orientation de la vie spirituelle, dont (saint Josémaria) soulignait déjà l’urgence à l’époque même où il la formulait de cette manière, fait-elle difficulté aujourd’hui ? » La réponse est dans l’usure du temps, la résistance à la routine. « Il faut en effet plus de force pour ne pas se laisser décourager par les efforts répétitifs que nécessite la conformité à l’Évangile dans tous les domaines de la vie, que pour sortir triomphant de quelque grand combat. »

Le message de saint Josémaria offre des perspectives insoupçonnées pour mieux vivre la vie quotidienne, que chacun découvrira dans les écrits de ce saint.