Dès 9h30, l’assistance arrivant des quatre coins du pays a peu à peu rempli la salle de conférence pour écouter François Gondrand, auteur d’une biographie sur le fondateur intitulée Au pas de Dieu, publiée en 1982. Après avoir retracé les jalons de la vie du bienheureux, l’orateur a replacé le message du fondateur dans son contexte historique et théologique tout en évoquant certaines de ses rencontres avec Mgr Escriva à partir de 1960.
Il a notamment souligné qu’aujourd’hui, où comptent surtout le show business, les vedettes du monde du sport, du spectacle et de la politique, la vie quotidienne ne semble pas jouir d’une grande considération. Tel est pourtant le message du bienheureux : Dieu nous attend dans la vie ordinaire, pour être saint. Cette vie ordinaire, faite de travail, peut devenir héroïque. Car ce travail est une occasion pour nous perfectionner, vivre les vertus et nous sanctifier.
L’humour et la vivacité d’esprit sont un des traits de caractère de Josémaria Escriva que le conférencier a souligné plus spécialement.
Les participants ont ensuite pu découvrir un documentaire bilingue (français et néerlandais) sur la vie de Josémaria Escriva, depuis sa naissance jusqu’à son décès à Rome en 1975.
Avant le déjeuner et en présence du Nonce apostolique en Belgique, Mgr Léonard , évêque de Namur et théologien renommé (il a été membre de la Commission Théologique Internationale et professeur à l’Université de Louvain) a prononcé une conférence sur « Le matérialisme chrétien de Josémaria Escriva ». Pour ce faire, il s’est fondé principalement sur le livre Entretiens avec Mgr Escriva et en particulier sur l’homélie « Aimer le monde passionnément » prononcée le 8 octobre 1967 sur le campus de l’Université de Navarre.
Mgr Léonard a affirmé que dans le matérialisme chrétien du bienheureux Josémaria, la vie spirituelle chrétienne la plus exigeante et la présence active au monde sont vécues dans une « harmonieuse continuité », dans le respect de la consistance propre de chaque dimension. Cette continuité transparaît dans l’aisance avec laquelle le bienheureux passe du divin à l’humain et de l’humain au divin, et aussi dans l’importance égale donnée au travail professionnel et à la vie spirituelle. Sont ainsi déjouées les tentations du spiritualisme désincarné et du sécularisme dans lequel la référence au Christ ou aux valeurs chrétiennes ne devient plus qu’une simple cocarde dépourvue de signification. L’évêque de Namur a mis spécialement en lumière les fondements christologiques du matérialisme chrétien de Mgr Escriva.
La journée d’étude s’est finalement terminée par la projection d’un documentaire intitulé Semeurs de paix, semeurs de joie sur l’esprit de l’Opus Dei et l’engagement social de ses membres, à travers des initiatives dans 3 pays : États‑.Unis (Bronx à New York), Uruguay (Montevideo) et Congo (Kinshasa).