Au fil de l'Évangile de samedi : la conversion du cœur

Commentaire de l'Évangile du samedi de la 2e semaine de l'Avent. "Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu" . Lorsque nous lisons les Écritures, demandons au Seigneur, comme l'ont fait les apôtres : "explique-nous la parabole", aide-nous à comprendre ta parole.

Évangile (Matthieu 17, 10-13)

Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »

Jésus leur répondit :

« Élie va venir pour remettre toute chose à sa place. Mais, je vous le déclare: Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. »

Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.


Commentaire

Les paroles du Seigneur dans l’Évangile d'aujourd'hui font partie du dialogue que Jésus a avec ses disciples en descendant de la montagne après sa transfiguration. Pierre, Jacques et Jean viennent d'être les témoins de la gloire du Seigneur, ils l'ont vu parler avec Moïse et Élie, et ils ont entendu la voix du Père qui le désigne comme son Fils.

Selon une croyance de l'époque, on s'attendait à ce que "Élie vienne en premier". Il vient de leur être révélé que Jésus est le Messie ; par conséquent, la question concernant Élie est très logique. Jésus indique clairement que le Baptiste a fait l'œuvre d'Élie.

La tâche de saint Jean-Baptiste est de préparer la venue du Seigneur, il dira lui-même : « Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui »[1].

En ces jours de l'Avent, la prédication et la personne du Baptiste remplissent une fois de plus leur mission : nous préparer à la venue du Seigneur à Noël. Demandons la grâce d'une nouvelle conversion qui nous touche et nous pousse à aimer davantage le Seigneur ; un amour qui se manifestera bien des fois par une préoccupation authentique et sincère pour les pauvres, les marginaux et les malades, sachant reconnaître en eux le Divin Enfant.

Alphonse Vidal / kuarmungadd getty images