Jadis, on parlait du Carême comme d’une « sainte quarantaine » : elle consistait à accompagner le Sauveur avant le début de sa vie publique, dans sa retraite au désert pendant quarante jours. Elle eut lieu probablement au nord-est de Jérusalem, dans les collines arides qui surplombent la vallée du Jourdain. Ce n’était pas un désert de sable, mais de terres non cultivées, non défrichées, inhabitées, couvertes d’une maigre végétation, notamment d’arbustes épineux[1]. Leur contact ajoutait à l’austérité du cadre une sévère pénitence. C’est le cas du jujubier de Palestine, arbre fruitier à drupes comestibles semblables à des olives, pourvu d’épines isolées ou groupées par deux. Autrefois très fréquent en région méditerranéenne, il est appelé aussi zizyphus spina-Christi.
1. La place du jujubier « épine du Christ » dans la Passion
Ayant appris que Jésus se disait roi, les soldats préposés à sa garde se firent un jeu cruel de parodier sa royauté [2]. Ils « tressèrent un cercle de jonc emprunté vraisemblablement à la litière de leurs chevaux : celui-ci représente le diadème proprement dit, ce bandeau qui ceignait le front des princes par-dessus la tiare. Puis, dans ce bourrelet, ils plantèrent des branches d’épines, tirées du fagot destiné au feu de leur bivouac.
Ils obtinrent ainsi une sorte de calotte élevée, d’où émergeaient de longues pointes rappelant les rayons de la mitre chaldéenne… C’était l’époque où fleurissent ces épines, et il se peut que quelques fleurs blanches épanouies sur les tiges aient simulé les perles de la couronne royale, en attendant que s’y mêlent bientôt les rubis faits des gouttes de sang figées aux aiguillons »[3].
2. Authenticité de la Couronne d’épines
Parmi les reliques de Notre-Seigneur, elle est l’une de celles qui est le moins sujette à caution : indépendamment de son historicité, « si on eût voulu composer une couronne, d’après l’idée toute naturelle qu’on devait s’en faire, et que les peintres ont suivie sans réflexion, on n’aurait pas simulé un anneau de joncs au lieu d’épines, et on ne l’eût pas fait d’ailleurs trop grand pour la tête[4]. » Elle est gardée actuellement dans le trésor de la cathédrale Notre-Dame de Paris et présentée à la vénération des fidèles le premier vendredi de chaque mois, les vendredis de Carême et le Vendredi saint.Telle que ceux-ci peuvent la découvrir, elle semble très éloignée de l’instrument d’affliction dont Jésus eut à souffrir pendant sa passion. Comment cela s'explique-t-il? Elle se compose actuellement d’un cercle de petits joncs réunis en faisceau[5], plus large qu’une tête d’homme. Mais, à l’époque, on a pu y accrocher, comme à une forme, un entrelacs de branches d’épines, plus étroit. Aujourd’hui, l’anneau de joncs est dégarni de toute épine.
3. Pour comprendre comment, au fil des siècles, elle a été dépouillée de tous ses dards, il faut retracer son parcours historique, depuis la Ville sainte jusqu’à Paris :
- saint Paulin de Nole note, dans une de ses lettres, en 409 : « Nous honorons avec raison la crèche…, les épines dont il a été couronné… »[6]. Et Cassiodore, au VIe s., énumère les grandes reliques de Jérusalem : « Là est la couronne d’épines qui fut imposée au Sauveur »[7].
- en 614, lorsque la Cité de David est conquise par les Perses, il semble qu’avec d’autres reliques de la Passion, la Couronne ait déjà été transférée à Constantinople[8]. Selon une « pieuse tradition », elle aurait été conservée et vénérée dans la chapelle impériale de Constantinople à partir du viie siècle. En 944 cependant, Foucher, abbé de Flavigny, rapporte, de son pèlerinage en Palestine, une de ses épines à Dijon : l’éparpillement de celles-ci a commencé dès l’époque de Jérusalem et s’est poursuivie par la suite[9].
- à l’époque où Baudoin II de Courtenay, dernier empereur latin d’Orient, appela l’Occident à son secours, elle servit de gage pour un emprunt auprès de Venise : gage pour équiper et solder les soldats occidentaux. La couronne fut alors déposée dans une église de Byzance appartenant aux Vénitiens.
- saint Louis, informé du marché, s’en porta acquéreur et remboursa l’emprunt, équivalent à la moitié du budget annuel du Royaume, après avoir pris de nombreuses précautions pour éviter toute substitution. Le jeune roi alla à sa rencontre… à Villeneuve-l’Archevêque ‒ à 5 lieues de Sens ‒, le dix août 1239 et la ramena jusqu’à Notre-Dame de Paris. Il fit frapper une médaille commémorative avec cet exergue : « Voici la couronne du Roi des rois, plus précieuse que tout l’univers »[10]. Elle fut placée dans le sacrarium de la Sainte Chapelle construite pour l’accueillir, le jour de la consécration de celle-ci, le quinze avril 1248, dimanche de Quasimodo. Le roi gardait lui-même les clés de l’église-reliquaire.
- des documents sûrs établissent qu’elle n’était pas dépouillée de toute épine lors de son arrivée en France[11], mais leur dispersion se poursuivit, ainsi que celle de fragments de joncs, détachés de la couronne, remis à des diverses églises[12].
- pendant la Révolution, elle faillit disparaître, mais survécut providentiellement au cours d’une aventure à rebondissements[13].
4. Quelques précisions concernant la(es) matière(s) dont la Couronne est composée. Examinée de près, elle offre un assemblage de plusieurs tresses d’une paille forte et touffue, semblable à une espèce de sainfoin ou, plus exactement, de jonc marin dont la tige se termine en pointe : c’est le cas du juncus acutus ou maritimus. Néanmoins, selon le pape Benoît XIV, on ne pourrait rien dire de certain sur la matière de la relique. En effet :
- le terme grec akantha utilisé par les auteurs sacrés pour signifier la « couronne d’épines » [14] est un terme général qui ne signifie pas seulement l’épine proprement dite, mais toute espèce de plante ou d’arbrisseau armé de pointes [15]. « De leur côté, les botanistes peinent à donner une identité aux ronces et autres plantes épineuses qui pullulent dans la Bible car elles sont désignées par plus de vingt mots hébreux, souvent interchangeables selon les traductions »[16].
- l’inspection même de la Couronne ne permet pas de trancher car l’action du temps a pu altérer la matière au point de la rendre méconnaissable. Cependant, l’hypothèse du jonc marin n’est pas déraisonnable car il était courant de transporter des touffes de végétaux non habituels en terre de Juda avec des marchandises venues de régions éloignées. Par ailleurs, on peut imaginer que le jonc marin ait été employé par les soldats pour lier et assembler d’autres espèces d’épines en couronne. Cette supposition semble confirmée par l’examen des saintes épines vénérées en différentes églises et qui sont d’une matière toute différente du jonc marin : épines de bois, longues et aigües, parfois même de petites branches de bois épineux, qui s’apparentent au rhamnus ou zizyphus spina Christi, arbuste éternellement vert, aux branches foisonnantes et généreusement fournies en épines[17].
5. La Couronne, ministre de la patience du Sauveur
Les soldats « lui mirent la couronne d'épines, haute de deux largeurs de main. Les trois branches d'épines, artistement entrelacées, appartenaient à trois arbustes différents. La couronne fut placée sur la tête de Jésus comme un bandeau et fortement liée par derrière »[18]. « Elle était faite en forme de guirlande ou peut-être en forme de casque couvrant toute la tête. Ils la lui mirent et l’y enfoncèrent avec une cruelle brutalité, le désignant outrageusement par cette couronne comme un roi de théâtre, et lui causant de terrible douleurs (…) : ‛puisque tu es roi, il ne convient pas que tu meures sans couronne. Mais pardonne, grand seigneur, si elle n’est pas à ton goût’ !… En disant cela, ils lui donnaient des coups de bâton. Le sang commença à couler par filets à travers les cheveux de Jésus, sur son cou, son front, et sur tout son visage »[19]. « Les bourreaux mirent ensuite un épais roseau dans la main de Jésus, puis Lui prirent ce roseau des mains et avec, frappèrent sur la couronne d'épines si violemment que les yeux de Jésus furent inondés de sang. Puis ce furent des grimaces, des crachats, des insultes, des soufflets et des cris: ‛Salut ! Rois des Juifs’ »[20] ! Les inventions des tortionnaires de Jésus « furent si étranges et cruelles que seul le démon pouvait en être l’auteur, lui qui s’était emparé de ses bourreaux pour lasser la patience du Sauveur »[21].
Mais Dieu est patient, d’une patience inusable, inaltérable : Tu es ma patience, Seigneur [22]! Pourquoi ? Parce qu’il est amour, qu’il croit en nous. Chez lui, puissance rime avec patience. S’il nous a créés gratuitement et par amour, ce n’est pas pour ensuite nous regarder avec méfiance. Il ne peut vouloir que notre bien. L’incarnation du Christ nous rappelle que la puissance de Dieu s’exerce dans le don. Elle se dit dans sa capacité à se donner à nous sans retour, à attendre patiemment notre réponse à sa générosité. Le Seigneur tout-puissant nous laisse le temps de revenir à lui, de nous convertir. C’est le sens de la parabole du bon grain et de l’ivraie dans l’évangile : Dieu parie sur le fait que le temps sera un allié pour nous. Dans sa bienveillance, il croit que le temps de notre vie est l’espace dont nous saurons tirer parti pour faire croître le blé et délaisser l’ivraie.
Cette patience de Dieu en faveur de notre chemin, en profitons-nous vraiment ? Jésus se livre à nous dans les sacrements. L’Esprit Saint nous conduit à travers les aléas de l’existence lorsque nous le laissons conduire notre prière. Bref, le temps effectivement est notre allié, si nous l’envisageons comme tel, dans un regard de foi : il nous est donné par Dieu pour aller à lui. Ne le gaspillons pas ! « Nous ne pouvons considérer le Carême comme une période quelconque, répétition cyclique de l'année liturgique. Ce moment est unique; c'est une aide divine à accueillir. Jésus passe à côté de nous, et attend de nous — aujourd'hui, maintenant —, un grand changement (…) Ecce ego quia vocasti me, tu m'as appelé, me voici. Je suis décidé à ne pas laisser passer ce temps de Carême sans laisser de traces, comme passe l'eau sur les pierres. Je me laisserai imprégner, transformer ; je me convertirai, je me tournerai de nouveau vers le Seigneur en L'aimant comme Il désire être aimé »[23].
Détermination donc, et patience car c’est par votre patience que vous possèderez vos âmes[24]. La Bible n’est-elle pas un livre d’attente et de patience ? Même si les données chronologiques de l’Écriture ne correspondent pas exactement aux nôtres, souvenons-nous que c’est dans leur grand âge qu’Abraham et Sara reçurent la promesse d’avoir un fils de leur chair, que Moïse et son peuple tournèrent en rond dans le désert pendant quarante ans avant d’entrer en Terre promise, que le Messie promis à nos premiers parents se fit attendre des millénaires… Et nous attendons encore son retour ! « Le Seigneur prend son temps mais lui aussi fait preuve d’une grande patience. Nous ne sommes pas les seuls à devoir être patients. Car il nous attendra jusqu’à la fin de notre vie, comme pour le bon larron. Et déjà, il marche avec nous, quoiqu’il ne se fasse pas voir, comme pour les disciples d’Emmaüs »[25].
Bertrand Cauvin, expert forestier
Abbé Patrick Pégourier
[1]« Plus de 70 espèces épineuses – herbes, buissons ou arbres – prospèrent en Palestine. Elles étaient une plaie pour les paysans de l’Antiquité qui n’avaient que des houes pour cultiver la terre. Aussi ‘l’épine qui blesse’ et ‛la ronce qui déchire’ abondent-elles dans la Bible, toujours avec un sens négatif et souvent sous forme de châtiment » Florence et Marie-José Thinard, Dans les jardins de la Bible, 2014, « Des épines punitives », Éditions Plume de carotte 2014.
[2]. Au lieu du manteau royal, ils lui mirent sur les épaules une étoffe rouge, peut-être la clamyde de l’un d’entre eux ; ils placèrent dans ses mains un roseau en guise de sceptre ; et ils complétèrent la moquerie en serrant une couronne d’épines sur sa tête, afin de simuler la couronne des rois.
[3] Robert Lesage, Septième centenaire de la réception de la Sainte Couronne d’épines en France, 1239-1939, Bloud &Gay 1939/ 1°. Il est vraisemblable aussi que plusieurs épineux aient été liés ensemble par du jonc marin. Outre le jujubier aux longues épines, on retient habituellement la ronce et l’aubépine aux rameaux suffisamment flexibles pour être tressés. D'une manière générale, tous les épineux ont en commun des fleurs blanches à étamines roses ou rouges et des fruits rouges.
[4] Ch. Rohault de Fleury,Mémoire sur les instruments de la Passion de N.-S. J.-C., Paris, 1870, p. 206. Il s’est appliqué à dresser un inventairedes « saintes épines » : il en signale 124 isolées, auxquelles il faut ajouter plusieurs branches entières. C’est pourquoi, selon toute vraisemblance, une partie de celles actuellement vénérées dans le monde ne sont que des reliques « représentatives » : elles évoquent la couronne douloureuse mais n’y ont jamais adhéré.
[5]Elle « est enfermée dans un anneau de cristal en six pièces attachées par trois agrafes enbronze doré et par des fils de soie rouge, passant par des trous dans les rebords saillants du cristal, et formant une espèce de couture pour retenir les sceaux. Le diamètre intérieur de l’anneau est de 210 mm, la section a 15 mm de diamètre. Les joncs sont reliés par 15 ou 16 attaches de joncs semblables. Un fil d’or court au milieu des attaches pour consolider ces précieux débris. Le diamètre des joncs, qui sont très fins, varie de 1 mm à 1 mm ½. Quelques-uns sont pliés et font voir que la plante est creuse ; leur surface, examinée à la loupe, est sillonnée de petites côtes.Le reliquaire actuel est de 1896.
[6] Epist., XLIX ; P.L ; LXI, 407.
[7] F. Martin, Les reliques de la Passion, Paris 1897, p. 339.
[8] Cependant, les Perses brûlent l’église du Saint Sépulcre, emportent comme trophées la Sainte Croix et d’autres reliques. https://oeuvres-saintsepulcre.fr/Les-Reliques-de-la-Passion.
[9] Une quarantaine de « saintes épines » vénérées aujourd’hui en Europe sont venues directement de Palestine avant 1239. Peu à peu, toutes les épines, puis les branches elles-mêmes dont elles avaient été détachées, disparurent du reliquaire. Elles firent l’objet de présents à diverses églises : avant la translation à Paris, à l’abbaye de St Denis par Charles le Chauve au IXe siècle ; à Philippe Auguste en 1205, qui tenait une épine de l’empereur de Constantinople ; de son côté, l’église de Trèves détient une branche d’épines de cinq pouces garnie de pointes, qui lui aurait été envoyée par l’impératrice sainte Hélène ; celle-ci, de même, aurait offert à l’église Sainte Croix de Jérusalem à Rome deux épines aigües et longues…
[10] Le 11, nue tête et nus pieds, il prit la tête d’une procession, accompagné par ses proches, généraux, magistrats, fonctionnaires et soldats jusqu’à la cathédrale saint Étienne (Sens) ; sur leur passage, les cloches sonnaient, les murs des maisons étaient couverts de tentures, « de toutes églises et chapelles, sortirent clercs et fidèles, portant les reliques des Saints , comme si les bienheureux habitants du ciel eussent voulu honorer encore sur la terre leur Sauveur et leur Roi » (Marie André Cussac, l’histoire de la couronne d’épines (1239-1939), Bruges, Œuvre Saint Charles, 1939 p. 18, selon le récit de Gauthier Cornu, archevêque de Sens). Puis, elle fut transbordée sur un bateau, navigua sur l’Yonne, la Seine… Une estrade, montée dans la plaine (faubourg Saint Antoine) fut le point de départ d’une seconde procession.
Haec Regis regum toto pretiosor.
[11] La châsse contenait un cercle de joncs reliés entre eux, et quelques branches d’épines.
[12] Villeneuve-l’Archevêque, ND de-la-Treille à Lille, l’ancienne cathédrale d’Arras, cathédrales de Lyon, Sens, Autun… Le roi offrit une épine à évêque du Puy le jour de la réception de la Couronne; il en donna d’autres à des églises en Europe. La dernière fut attribuée sous Louis XIII à l’abbaye de Port Royal des Champs. C’est elle qui serait à l’origine du « miracle de la Sainte Épine ». « Pour connaître le nombre total des épines que pouvait supporter le jonc de la Couronne, il convient d’ajouter une vingtaine reçue de Constantinople et une quarantaine d’autres épines arrivées directement de Jérusalem, une à une. Cela ferait donc approximativement cent trente épines dispersées dans l’Europe entière. C’est la France qui en a le plus grand nombre. Certaines villes possèdent de petites branches avec cinq épines(Trèves, Munich) ou quatre (Andechs) ou trois (Pise, Le Villars au diocèse d’Autun, et le village de Wevelghem en Belgique) ou deux (Venise) : Robert Lesage, op. cit., 3°.
[13] En mars 1791, le maire de Paris prit possession de la Sainte Chapelle… qui fut désaffectée. Louis XVI, sentant monter le fléau dévastateur, la fit porter à l’abbaye de Saint Denis. Mais celle-ci fut saccagée le 6/08/93 et ses reliquaires portés à l’Hôtel des Monnaies. La Couronne fut retirée de son armature d’or, et la relique nue remisée dans un tiroir du bureau du conservateur du Cabinet des médailles, archéologue, plus indifférent qu’impie. En 1795, il la montra à un de ses amis, prêtre jureur comme lui. Celui-ci, repenti et ému, lui en demanda un fragment, un faisceau de brindilles équivalant à un tiers de la Couronne, qu’il emporta dans sa poche. Il l’enferma dans un tube de verre, scellé aux deux bouts. Après le concordat de 1801, il alla voir le Vicaire général de Paris et lui dit : « Je vous rapporte une partie de la Couronne d’épines que j’ai sauvée »… On découvrit à la Bibliothèque Nationale les deux autres fragments. Les trois pièces, de même nature, mises bout à bout, reconstituaient exactement l’ensemble du cercle. Au terme d’une enquête supplémentaire ordonnée par Napoléon, la relique fut reconnue sous la foi du serment par des moines bénédictins survivants. L’empereur fit exécuter un reliquaire, tube de cristal en forme de couronne, décoré de bronze doré sauf sur un tiers de sa circonférence… La remise solennelle à l’archevêque de Paris eut lieu le dimanche dix août1806, à la Cathédrale où, depuis, elle demeure. Cf. Robert Lesage, Septième centenaire…,3°.
[14] Mt 27, 29 ; Jn 19, 2.
[15] Saint Clément d’Alexandrie emploie, pour signifier la Couronne, indifféremment le terme général d’akantha ou le mot de βάτος, ‒ « buisson »‒ mais, dans ce dernier cas, pour faire un rapprochement mystique avec le buisson ardent d’où Dieu parla à Moïse (Ex 3, 1 sv). Cf. Poedag. lib. II, cap. VIII.
[16] Dans les jardins de la Bible, ibid.
[17] Son pétiole épineux présente une épine droite longue et l’autre courte et crochue. La ramure retombante ou sarmenteuse peut également porter des épines. Cf. les épines vénérées à Trèves, Munich, Venise… dont l’authenticité est reconnue. (Les indications de ce paragraphe sont tirées de la Notice historique et critique sur la sainte couronne d’épines de NSJC par Gosselin, Sulp., librairie d’Adrien le Clère et Cie, Paris 1828).
[18] La douloureuse Passion de Jésus-Christ - Anne-Catherine Emmerick / Clemens Brentano, chap. XXVI. Ces « révélations privées » n’appartiennent pas au dépôt de la foi : cf.CEC 66-67.
[19] Luis de la Palma, La Passion du Seigneur, Vendredi Saint, Le Laurier 1995, p. 124 sv.
[20] Anne –Catherine, op. cit., ibid.
[21] Luis de la Palma,op. cit., ibid. Les épines sont une image de la malédiction qui repose sur la Création depuis que nos premiers parents ont été chassés du jardin d’Eden pour une terre qui produit des épines (Gn 3, 18). Et le second Adam a accepté la Couronne d’épines comme partie intégrante de son œuvre rédemptrice : cf. Rm 5, 12. 18-19.
[22] Ps 9, 19.
[23] Saint Josémaria, Quand le Christ passe, 59.
[24] Lc 21, 19.
[25] Pape François 28/06/13.