Rémi et moi sommes mariés depuis 9 ans. Nous avons trois petites filles en pleine santé et pleines de vie ! A priori rien d’exceptionnel pour un couple de notre âge. Pourtant, au début de notre mariage, j’ai fait plusieurs fausses couches. Toutes à presque trois mois de grossesse. L’une d’entre elles s’est avérée plus délicate que les autres. Il s’agissait d’une grossesse dite « molaire », c'est-à-dire une fausse couche qui a pour particularité de pouvoir dégénérer en cancer. C’est alors que j’ai rencontré l'une des filles du couple Alvira, dont le procès de canonisation venait d’ouvrir.
Sans connaitre les moments pénibles que je traversais alors, elle m’a donné une image avec la prière de dévotion. Et j’ai commencé à prier les Alvira. D’abord pour que cette dernière fausse couche ne se transforme pas en cancer. Puis, lorsque cette dernière fut bien terminée, pour que nous ayons la joie d’accueillir un jour des enfants.
Un an et demi plus tard, j’étais de nouveau enceinte. En raison de mes antécédents, ma grossesse était très surveillée. Nous avons continué à prier tous les jours les Alvira pour qu’elle arrive à terme. Et miracle, la grossesse se déroulait à merveille ! … jusqu’à mes cinq mois et demi de grossesse. À ce stade, les médecins ont constaté une grave absence de liquide amniotique et un gros retard de croissance du bébé associé à d’autres signes alarmants. En d’autres termes, la grossesse n’avait aucune chance de parvenir à son terme. Faire naître le bébé à ce stade pourrait avoir pour conséquence d’aggraver un handicap déjà existant. Aucun médecin ne laissait supposer une issue positive. Nous avons donc fait appel à notre entourage pour qu’ils prient. Et c’est tout naturellement que nous avons confié le bébé aux Alvira. Joséphine, 950 grammes, est née avec trois mois d’avance, par leur intercession, sans aucun problème de santé ! Si cette grossesse s’est bien terminée, nous n’avions toujours pas identifié la cause des problèmes. Nous ne savions pas si d’autres grossesses seraient un jour possibles.
Deux ans plus tard, j’ai fait une nouvelle fausse couche éprouvante à trois mois. Nous avons fait une neuvaine aux Alvira pour trouver la cause des problèmes. Quelques mois plus tard, j’étais de nouveau enceinte. Et 9 mois plus tard, nous accueillions sans l’ombre d’une difficulté notre deuxième fille : Paquita.
Un prénom espagnol pour une famille… bretonne, le choix n’a pas manqué d’interpeller notre entourage ! Et c’était précisément le but recherché. Nous avons choisi ce prénom, d’une part pour remercier les Alvira de cette nouvelle faveur et, d’autre part, pour témoigner de l’efficacité de leur intercession. Pour le baptême, nous avons opté pour un thème espagnol : vin de la Rioja, tapas, paëlla, turon… Signe que Thomas et Paquita veillaient sur nous ce jour-là, c’est sous 46° que nous avons fêté l’événement…
Depuis, la famille s’est encore agrandie avec l’arrivée d’Alexia. Aujourd’hui, nos trois filles sont pour nous la manifestation évidente de leur intercession. Mais nous avons l’intime conviction que Thomas et Paquita nous accompagnent surtout dans les petits moments qui font le tissu de notre existence. Si notre parcours n’est pas courant, notre famille, elle, est des plus ordinaires. C’est pour cette raison que nous continuons de la confier chaque jour aux Alvira. Pour que nous soyons aussi, dans les circonstances qui sont les nôtres, un «foyer lumineux et joyeux».
Marguerite G.