« Mon père a été mon meilleur éducateur »

La présentation de la biographie de Tomás Alvira par Alfredo Méndiz a eu lieu dans son village natal, Villanueva de Gállego (Saragosse) le 3 mars 2023. Elle a été suivie d’ une exposition photographique qui rassemble des images de la famille et des contemporains de Tomás Alvira et de son épouse, Francisca Domínguez.

Alfredo Méndiz, María Isabel Alvira, la représentante du maire y José Carlos Martín de la Hoz

Dans la ville aragonaise de Villanueva de Gállego (Saragosse), un large groupe de compatriotes du célèbre professeur de sciences naturelles de l'Institut national Ramiro de Maeztu de Madrid, Tomás Alvira, s'est réuni avec de nombreuses personnes, familles et amis de la ville voisine de Saragosse et d'autres endroits pour assister à la présentation de la biographie documentée.

Avant l'événement, les habitants et les personnes extérieures ont parcouru une exposition photographique de la ville de Villlanueva de Gállego qui rassemblait des images de la famille et des contemporains de Tomás Alvira et de son épouse, Francisca Domínguez Susín, et de leurs huit enfants dans la ville et ailleurs, ainsi que d'autres photographies plus contemporaines qui montraient le grand développement de Villanueva depuis la naissance de Tomás jusqu'à aujourd'hui.

L’intervention de Marie Isabelle Alvira, fille du lauréat, a été très applaudie, pour son caractère émouvant et personnel. Marie-Isabelle a étudié et obtenu son doctorat à la Sorbonne et vit actuellement à Paris. Elle a résumé son allocution par cette phrase : « mon père a été mon meilleur éducateur », soulignant le dévouement de Tomás envers chacun de ses enfants et, en même temps, envers les élèves et les parents qu'il a côtoyés tout au long de sa longue carrière d'enseignant.

Alfredo Méndiz, auteur de « Tomás Alvira, Vida de un educador (1906-1992) », (« Tomas Alvira, Vie d’un éducateur (1906-1992) » ) qui travaille à Rome depuis de nombreuses années, a longuement exposé les caractéristiques de la personnalité extraordinaire de Tomás Alvira, tout en faisant allusion à la question très actuelle de la conciliation travail-famille et à sa capacité d’établir des liens avec des personnes et des familles de tous horizons.

Enfin, José Carlos Martín de la Hoz, prêtre, théologien et historien, en tant que postulateur diocésain de la Cause de Canonisation de Tomás Alvira et de son épouse Francisca Domínguez Susín, a brièvement décrit le sérieux et la rigueur juridique avec lesquels cette Cause de béatification et de canonisation a été menée à bien et l'état actuel de la Cause, qui se trouve maintenant dans sa phase romaine. Il a conclu son bref discours en demandant aux croyants présents à la cérémonie de manifester à Dieu, par l'intercession de Tomás et Paquita, tous leurs besoins spirituels et matériels.

L'événement et l'exposition photographique ont été organisés et présidés par le conseiller municipal chargé de la culture, qui a profité de l'occasion pour souhaiter la bienvenue aux personnes venues dans la ville pour l'occasion et féliciter Tomás pour son prestige professionnel et son statut personnel de fils de Villanueva et de modèle pour les nouvelles générations.


Quelques jours auparavant, l'université de Villanueva et le Fomento de Centros de Enseñanza avaient accueilli la présentation de la biographie de celui qui a joué un rôle clé dans l'histoire des deux institutions.

Page de Couverture “Tomás Alvira, Vida de un educador (1906-1992)”

L'événement a été organisé par l'université Villanueva et le Fomento de Centros de Enseñanza, car le livre est la biographie de l'homme qui a joué un rôle de premier plan dans les débuts des deux institutions : il a été membre du Fomento de Centros de Enseñanza de 1965 à 1976, année au cours de laquelle il a fondé l'école normale du Fomento de Centros de Enseñanza (école de formation de professeurs des écoles) dont il a été le directeur jusqu'en 1986, et qui a trouvé son prolongement dans l'université Villanueva.

L'archevêque de Madrid, le cardinal Carlos Osoro, a déclaré dans son discours : « La vie de Don Tomás est une vie ordinaire : professeur de lycée, mari, père, catholique... mais sa façon de vivre et d'être dans la vie n'était pas ordinaire, parce que le christianisme n'était pas un adjectif : c'était le substantif, et il a façonné sa vie et son existence », a-t-il dit.

Pour sa part, Alfredo Méndiz a mis en évidence deux attitudes nécessaires et complémentaires dans l'éducation de Tomás Alvira : d'une part, guider et orienter l'élève ; d'autre part, le comprendre psychologiquement : « C'est dans cette deuxième direction que se réalise l' « orfèvrerie » éducative, qui cherche à aider chaque personne à grandir (en volonté, en caractère, en science, etc.) selon ses propres qualités et prédispositions naturelles et non selon un modèle de développement standard, le même pour tout le monde ».

Pour sa part, Marie Isabelle Alvira, huitième des neuf enfants de Tomás Alvira, a parlé de ce qu'elle a appelé la « pédagogie de l'amour » : « il pensait qu'en fin de compte, c'était la clé de tout : aimer et apprendre à aimer », et elle a fait découvrir au public la figure de son père à travers des anecdotes et des expériences.