Liberté et Autorité, quelles relations au sein de l’Eglise ? Cette question d’une grande actualité mérite d’être posée : certes, c’est l’autorité du Christ qui est première ; mais dans l’histoire de l’Eglise, diverses formes de gouvernement sont apparues. Le Concile Vatican II, qui rappelle la collaboration des laïcs et des prêtres dans la mission de l’Eglise, ravive l’intérêt de l’interrogation.
C’est dans le but d’apporter des réponses qu’a lieu la journée d’études sacerdotales le lundi 30 janvier dernier, sur le thème : « Liberté et Autorité dans l’Eglise ». Une quarantaine de prêtres, en provenance du diocèse de Paris et des environs, assistent aux trois interventions magistrales, chacune suivie d’un débat d’approfondissement.
Monseigneur Roland Minnerath, archevêque de Dijon, entame la réflexion sur la relation entre primauté pontificale et collégialité épiscopale, qui repose sur la relation entre Saint Pierre et les douze apôtres : Pierre est le serviteur de l’unité et le fondement de la primauté.
Dominique Vermersch, modérateur de la Communauté de l’Emmanuel, prend ensuite la parole : la relation entre les prêtres et les laïcs a pour base la réalité de la vocation de ces derniers, inscrite dans le mystère de l’Eglise. Le monde est le premier lieu de leur apostolat. Ainsi, à condition que le laïc ait une formation théologique et spirituelle solide, il devient la voix de l’Eglise dans le monde et la voix du monde dans l’Eglise.
Enfin, le Père Francis de Chaignon, curé du Cœur Eucharistique, une paroisse du 20° arrondissemet de Paris, et professeur au Studium Notre-Dame, mène une réflexion sur les relations entre évêques, prêtres et diacres. Selon lui, le lien le plus fort entre eux réside dans une juste compréhension de l’obéissance du Christ au dessein du Père. Le sacerdoce configure le diacre, le prêtre et l’évêque au Christ Bon Pasteur et fait d’eux tous, chacun avec son charisme, des serviteurs de l’Evangile pour l’espérance du monde.