En Terre Sainte avec Garnelles

A l’occasion de son 25e anniversaire, la résidence Garnelles, de Paris, organisait au mois de novembre dernier un séjour de 10 jours en Terre Sainte. Nous avons recueilli les propos d’Etienne, l’un des participants à ce voyage.

Quelle est la genèse de ce voyage ?

Je fréquente la résidence Garnelles depuis maintenant plus de deux ans ; cela fait six ans que j’ai découvert l’Opus Dei, avec ses enseignements, son accompagnement spirituel et son affection qui m’aide à construire ma vie d’adulte « au pas de Dieu ».

Au mois d’août dernier, un premier mail sondait ma motivation pour un tel projet. L’idée fit son chemin, et, en septembre, un petit groupe se réunissait pour discuter des modalités pratiques.

Courant octobre, deux soirées consacrées à la présentation du pays et de ses habitants étaient organisées à la résidence. On y eut notamment un aperçu plus détaillé de la manière dont les grandes religions cohabitent en Israël.

Bien sûr, les difficultés matérielles et autres frayeurs n’ont pas manqué, par exemple avec l’annonce de la faillite d’Alitalia deux semaines avant le départ, les billets étant déjà achetés… !! Comme cela fait quatre ans qu’on parle d’une faillite, la panique ne fut qu’éphémère !

Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

Ce genre de projet n’arrivant généralement pas deux fois dans sa vie, je souhaitais pouvoir un jour vivre cette expérience, si possible avant l’âge de la retraite !

Sur le fond, je pense que le moteur principal de mon enthousiasme venait du fait que marcher sur une terre foulée par le Rédempteur, réactualiser des événements qu’on a l’habitude de lire dans une église, un oratoire ou bien dans sa chambre, ne pouvait qu’augmenter mon désir de m’identifier au Christ !

Pourquoi avoir choisi d'aller avec Garnelles ?

Il est vrai que j’aurais pu partir en Terre Sainte avec un autre organisme. Il se trouve que c’est Garnelles qui s’est proposé en premier, et qui a même provoqué mon désir d’aller là-bas ! Par ailleurs, Garnelles est la fontaine où je m’abreuve pour pouvoir me donner entièrement et avec assurance dans mes divers engagements (famille, travail, amis, paroisse, scoutisme…). Étant donné l’enjeu spirituel d’un tel pèlerinage, je voulais un cadre connu, dans lequel je ne serais pas parasité par des distractions, et composé d’amis avec qui je pourrais partager en toute liberté d’esprit mes impressions, mes sentiments… et notre joie.

Je savais que nos journées seraient rythmées par un cadre propice au recueillement et à la méditation (moments de prière, messe quotidienne, méditations prêchées, discussions…) et que, comme tout pèlerin, j’en reviendrais changé.

Pourriez-vous décrire le plan d'une journée-type ?

Généralement, nous nous levions tôt le matin (vers 7h), et nous commencions par la messe, suivie du petit déjeuner, prêts à affronter une longue journée de marche, de voiture, et de visites.

Chaque jour, matin ou soir, l’Abbé Hénaux prêchait une méditation sur le thème du lieu que nous allions visiter.

Le matin, visite d’un lieu saint ; puis déjeuner improvisé (Kébab locaux, restaurant arménien, pique-niques…) ; l’après-midi nous reprenions notre marche pour aller visiter un autre lieu saint, à pied ou en voiture. Le rythme était souple et adapté aux besoins de chacun aussi bien qu’aux imprévus de la journée.

Le soir il était difficile d’aller se coucher, surtout dans l’ambiance du vieux Jérusalem avec ses vieilles ruelles qui nous emportent dans un autre siècle ! Nous aimions passer nos soirées à chanter, nous balader dans les rues de Jérusalem (visite by night du mur des Lamentations), ou encore (comme la veille du départ) fréquenter le bistrot musulman du coin pour jouer aux échecs en fumant le Narguilé !!

Un événement marquant : le vendredi 3 novembre, pour commémorer la Passion du Christ, nous avons assisté à la messe à 5h30 juste à côté du Calvaire dans la Basilique du St Sépulcre ; grand moment d’émotion !

Est-ce le pèlerinage le plus important de votre vie ?

Je pense que le plus grand pèlerinage que l’on fait dans sa vie est celui qui va de la tête au cœur, depuis sa naissance jusqu’à sa mort. C’est l’esprit de l’Opus Dei ainsi que sa formation qui font « péleriner » des jeunes et des moins jeunes depuis bien longtemps !

Ce n’est pas très original de dire que l’on revient changé d’un voyage en Terre Sainte, et pourtant je ne peux pas m’empêcher de le dire : visualiser et marcher de manière concrète sur les lieux mêmes qu’a fréquentés le Christ ne peut pas laisser le chrétien indifférent, et ne peut que le bousculer dans sa Foi et ses certitudes plus ou moins fidèles à l’enseignement de Notre Seigneur. Nous avons médité un moment en silence au bord du lac de Tibériade… Jésus l’a assurément fait Lui aussi, et Il voyait la même chose que nous… !