Pensées de Jean Paul II sur la France : premier voyage, 30 mai – 2 juin 1980
Notre-Dame, Paris, le 30 mai 1980
Qu’elle est extraordinaire l’éloquence de cette question du Christ : « Aimes-tu ? » ! Elle est fondamentale pour chacun et pour tous. Elle est fondamentale pour l’individu et pour la société, pour la nation et pour l’Etat. Elle est fondamentale pour Paris et pour la France : « Aimes-tu ? ».
Voici que se présente devant mes yeux la France, Mère des saints au long de tant de générations et de siècles. Oh combien je désire qu’ils reviennent tous dans notre siècle, et dans notre génération, à la mesure de ses besoins et de ses responsabilités !
Discours aux jeunes au Parc des Princes, 31 mai 1980
Avec toute ma confiance et toute mon affection j’invite les jeunes de France à relever la tête et à marcher ensemble sur ce chemin, la main dans la main du Seigneur. « Jeune fille, lève-toi ! Jeune homme, lève-toi ! »
Homélie de la messe du Bourget, 1er Juin 1980.
Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger :
France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?
Permettez-moi de vous demander :
France, Fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ?
Card. Ratzinger : « A la fenêtre de la maison du Père, il nous voit et nous bénit » Extraits de l’homélie de la messe de funérailles prononcée par le cardinal Ratzinger, le 8 avril 2005 Tiré de https://www.inxl6.org/article2208.php Suis-moi ! En octobre 1978, le Cardinal Wojtyla entendit de nouveau la voix du Seigneur. Se renouvelle alors le dialogue avec Pierre, repris dans l'Evangile de cette célébration : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? Sois le pasteur de mes brebis ! » A la question du Seigneur, Karol, m'aimes-tu ? l'Archevêque de Cracovie répond du plus profond de son cœur : Seigneur, tu sais tout. Tu sais bien que je t'aime. L'amour du Christ fut la force dominante de notre bien-aimé Saint-Père. Ceux qui l'ont vu prier, ceux qui l'ont entendu prêcher, le savent bien. Ainsi, grâce à son profond enracinement dans le Christ, il a pu porter une charge qui est au-delà des forces purement humaines : être le pasteur du troupeau du Christ, de son Eglise universelle.
Il a interprété pour nous le Mystère pascal comme mystère de la Divine miséricorde. Il écrit dans son dernier livre la limite imposée au mal 'est en définitive la Divine miséricorde' (Mémoire et identité, page 71). Et en réfléchissant sur l'attentat de 1981, il affirme : « En souffrant pour nous tous, le Christ a conféré un sens nouveau à la souffrance, il l'a introduite dans une nouvelle dimension, dans un nouvel ordre : celui de l'amour.... C'est la souffrance qui brûle et consume le mal par la flamme de l'amour et qui tire aussi du péché une floraison multiforme de bien » (pages 201-202).
Animé par cette perspective, le Pape a souffert et aimé en communion avec le Christ et c'est pourquoi le message de sa souffrance et de son silence a été si éloquent et si fécond. Divine miséricorde : le Saint-Père a trouvé le reflet le plus pur de la miséricorde de Dieu dans la Mère de Dieu. Lui, qui tout jeune avait perdu sa mère, en a d'autant plus aimé la Mère de Dieu. Il a entendu les paroles du Seigneur crucifié comme si elles lui étaient personnellement adressées : Voici ta Mère. Et il a fait comme le disciple bien-aimé : il l'a accueillie au plus profond de son être. Totus Tuus. Et de cette Mère il a appris à se conformer au Christ.
Pour nous tous demeure inoubliable la manière dont en ce dernier dimanche de Pâques de son existence, le Saint-Père, marqué par la souffrance, s'est montré encore une fois à la fenêtre du Palais apostolique et a donné une dernière fois la Bénédiction Urbi et Orbi. Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père, qu'il nous voit et qu'il nous bénit. Oui, puisses-tu nous bénir, Très Saint Père, nous confions ta chère âme à la Mère de Dieu, ta Mère, qui t'a conduit chaque jour et te conduira maintenant à la gloire éternelle de son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.
Prière pour demander des faveurs par l'intercession du pape Jean Paul II, serviteur de Dieu
O Sainte Trinité,
Nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise
du Pape Jean-Paul II
et magnifié en lui la tendresse de Ta paternité,
la gloire de la croix du Christ
et la splendeur de l’Esprit d’Amour.
Par son abandon sans condition à Ta miséricorde infinie
et à l’intercession maternelle de Marie,
il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur
et nous a indiqué la sainteté,
dimension sublime de la vie chrétienne ordinaire,
voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Toi.
Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté,
la grâce que nous implorons,
animés du vif espoir qu’il soit élevé au plus tôt
aux honneurs des autels.
Amen.