Le 12 juin, le Père Joseph-Marie Verlinde, prieur de la fraternité monastique de la Famille de Saint Joseph, a donné la note finale au cycle de conférences 2005/06 organisées aux Ecoles, en venant présenter son dernier ouvrage Les impostures antichrétiennes : des apocryphes au Da Vinci Code , et cette note est très haute. L’intérêt suscité par son exposé captivant un public essentiellement étudiant, surpassait largement la chaleur, exceptionnelle aussi, de cette soirée.
Méthodiquement, le conférencier a pointé quelques erreurs, inventions, incohérences ou délires du « Da Vinci Code », rétablissant les faits historiques de façon irréfutable.
Au-delà de ces mises au point, le roman est apparu comme l’écume d’une lame de fond nommée New Age, ou Next Age.
Le conférencier en a dessiné les lignes maîtresses : panthéisme, écologie sacrale, abdication de la raison au profit du sentiment de la nature et de l’instinct de la fécondité.
Par contraste, le christianisme – et l’Eglise catholique en particulier – brille par son amour de l’intelligence, capable de connaître sous l’éclairage d’un Dieu transcendant, respectueux de Sa création.
Face au constat d’échec de la promesse de paix universelle que devait nous apporter « l’ère du Verseau », le New Age propose la recherche du bonheur individuel, exclusivement individuel. Dans un monde ainsi éparpillé, atomisé, l’idéologie totalitaire peut faire l’unité. On projette alors une « religion mondiale », élaborée par quelques « sages », capable d’assurer la paix au monde.
Respirer à plein poumons sous la pression de cette dictature du relativisme, tel est le défi proposé par les chrétiens.
Pour le relever, pas le choix : se convertir, nourrir son intelligence, se former… être saint !
Finalement, l’argument définitif de l’évangélisation, devant lequel tout le monde s’incline et fait silence, ce sont les saints : Jean-Paul II, Mère Térésa…
L’heure n’est pas au repli ou aux lamentations. L’Eglise est jeune : 2000 ans pour une humanité âgée d’au moins 30 000 ans : nous ne sommes qu’au début du christianisme et l’évangélisation est toujours nouvelle : la « bonne » nouvelle !
Beaucoup de questions n’ont pu être posées, faute de temps. Merci au Père Joseph-Marie Verlinde d’avoir répondu si scientifiquement à l’essentiel en écrivant « les impostures anti-chrétiennes, des apocryphes au Da Vinci Code » !