Yaoundé-Tibati: aller-retour

Eric Assom est un jeune camerounais coopérateur de l’Opus Dei. Il nous raconte comment a connu l’Œuvre et l’influence qu’elle a eue dans les trois ans qu’Il a vécu à Tibati, loin des villes où il y a un travail stable de l’Opus Dei.

Avec quelques amis, lors d'une rencontre de jeunes

 Comment as-tu fait la connaissance de l’Opus Dei ? C’était au mois d’août 2007. J’habitais à Yaoundé où je fréquentais l’Ecole Normale. Je me rappelle parfaitement comment mon ami Brice m’a invité à participer à une méditation prêchée par un prêtre du Centre suivie du Salut au Très Saint Sacrement, à l’ancien siège du Centre Nolanga. J’ai assisté et j’ai été marqué par l’esprit des jeunes étudiants et élèves pendant ces actes et lors de la réunion postérieure où j’ai pu connaitre quelques-uns qui participaient aux différentes activités de Nolanga.

Qu’est-ce que tu as découvert à Nolanga? Une des choses que j’ai découverte était Chemin, un livre écrit par Saint Josémaria Escrivá, le fondateur de l’Opus Dei. En lisant ce livre j’ai compris que c’est au milieu des choses les plus matérielles de la terre que nous devons nous sanctifier. Et j’ai compris que je pouvais être saint avec mon étude : Une heure d'étude, pour un apôtre moderne, c'est une heure de prière (Chemin, 335)

Ville de Tibati (Source: www.leseptentrion.net)

Et après tu as continué à fréquenter régulièrement Nolanga ? Oui, jusqu’au mon départ pour Tibati en 2009. Participer aux activités du Centre, notamment les moyens de formations m’a beaucoup changé : j’ai commencé à avoir une direction spirituelle régulière, à recourir couramment aux sacrements. De plus, tout ce que j’ai appris là-bas m’a aidé beaucoup d’abord dans mes études et ensuite à l’heure d’exercer mon travail d’enseignant.

Et tu es devenu coopérateur de l’Opus Dei… Oui, quelques mois avant de mon affectation à Tibati j’ai demandé être coopérateur de l’Opus Dei. Je me suis engagé à prier tous les jours pour l’Opus Dei et à collaborer dans la mesure de mes possibilités dans les activités. La seule chose que je ne savais pas, c’était qu’on allait m’affecter tellement loin…

Fête à Tibati (Source: www.florian.nomadlife.org)

Et à Tibati ? J’ai essayé de mettre en pratique tout ce que j’avais appris. D’abord à bien faire mon travail d’enseignant comme prof de Math au Lycée de la ville. J’effectuais mon travail dans l’esprit de l’Opus Dei : j’essayais d’être ponctuel, de préparer bien mes cours, d’être respectueux avec tous,… Quelque fois on m’a dit que j’étais très régulier, très travailleur et très respecté. Si on a pu me dire cela, c’est parce que j’ai compris qu’une journée de travail bien faite peut se convertir en une journée de prière et que le travail bien fait peut être offert au Seigneur.

Et maintenant, à nouveau à Yaoundé. Oui, après trois ans de travail à Tibati, j’ai été affecté à un CES de la capitale. Le dernier jour à Tibati, quelques élèves sont venus pour prendre congé de moi. Je leur ai expliqué que tout le travail que j’avais fait pendant ces trois ans m’avait été inspiré par Saint Josémaria, et j’ai profité pour leur remettre des images avec sa prière, en leur conseillant de lui prier.

Quelque message pour finir ? Oui. Je pense que ma rencontre avec l’Opus Dei est l’une des choses les plus belles qui me soit arrivée.