Quelles difficultés l’Opus Dei a-t-il trouvées à ses débuts?

Au début, la nouveauté et l’originalité du message spirituel proposé par Escriva ne furent pas comprises dans certains milieux catholiques.

Madrid

Au début, la nouveauté et l’originalité du message spirituel proposé par Escriva ne furent pas comprises dans certains milieux catholiques.

La liberté et la responsabilité totale dont jouissent les membres de l’Opus Dei ne furent pas non plus bien acceptées dans certains milieux civils de l’époque. Ils étaient perçus à travers des schémas étrangers à leur nature : les femmes et les hommes de l’Opus Dei sont des fidèles laïcs qui vivent leur vocation chrétienne reçue au baptême en s’efforçant de rencontrer Dieu dans leur travail quotidien, dans leur milieu familial, professionnel et social, qui ont la même liberté que n’importe quel autre baptisé.

Des circonstances sociales diverses se sont succédées, avec, entre autres, la guerre civile espagnole, teintée d’une violente persécution religieuse et suivie de la 2ème Guerre Mondiale.

Il manquait des ressources matérielles pour mettre ce projet en route pour deux raisons essentielles : le fondateur se trouvait dans une situation financière critique, avec sa mère, sa sœur et son frère à charge et, au début de l’Opus Dei, de 1928 jusqu’au début des années quarante, sauf de rares exceptions, les membres de l’Œuvre étaient de jeunes étudiants qui avaient encore plusieurs années devant eux pour achever leurs études et s’installer professionnellement.

À tout ceci s’ajoutait l’absence logique d’une voie juridique adéquate dans l’ordonnancement canonique de l’Église puisque l’Opus Dei était une réalité nouvelle d’un point de vue juridico-canonique.

—Cf. VAZQUEZ DE PRADA, A., Le Fondateur de l’Opus Dei, Vie de Josémaria Escriva de Balaguer, Tome I: Seigneur, que je voie ! Editions Le Laurier-Wilson & Lafleur, Paris , 2005, chapitre VIII

—BADRINAS AMAT, B., Josemaría Escrivá de Balaguer, Sacerdote de la diócesis de Madrid, en «Cuadernos del Centro de Documentación y Estudios Josemaría Escrivá de Balaguer», Separata de «Anuario de Historia de la Iglesia», vol. III (1999), Instituto de Historia de la Iglesia, Facultad de Teología, Universidad de Navarra, pp. 47-76.

—MONTERO, J. y CERVERA GIL, J., Madrid en los años treinta. Ambiente social, político y religioso, en «STUDIA ET DOCUMENTA», Rivista dell´Istituto Storico San Josemaría Escrivá, vol. 3 (2009), Roma, pp. 13-39.