Les promotions rurales à Rigel

Depuis sa création en 1995, Rigel organise chaque année des activités de promotion rurale dans des villages aux alentours de Yaoundé. Les fruits des promotions rurales sont incalculables.

Les fruits sont incalculables : les participantes tissent des liens d’amitié solides, elles reçoivent une profonde formation humaine -détails de savoir vivre en société, vertus d’ordre, de ponctualité, de travail en équipe-, et elles grandissent dans leur vie spirituelle.

Pendant ces jours d’activités, les filles vivent ensemble leur plan de vie chrétienne et c’est l’occasion pour elles d’acquérir ou de renforcer la piété personnelle.

En juillet 2011, à un mois des JMJ de Madrid, un groupe d’étudiantes et jeunes professionnelles espagnoles a été reçu à Rigel en tant que volontaires. La promotion rurale a eu lieu à Nkolnda, village non loin de l’aéroport de Yaoundé – Nsimalen. A cette occasion, le groupe a peint les murs de l’école publique du village. Laetitia et Josiane ont pris part à cette aventure et ont tenu à répéter l’expérience l’année suivante.

La promotion de 2012 s’est déroulée à Mbankomo, situé à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé dans la maison que Maman Martine a mis à notre disposition. Cette expérience a été très enrichissante pour tout le groupe, constitué uniquement d’étudiantes camerounaises. Ghislaine, alors étudiante en Banque et Finances, se rappelle : « J’étais chargée des enfants avec deux amies qui y participaient également. Nous leur apprenions l’hygiène, la catéchèse, des jeux instructifs et beaucoup d’autres choses. Mon apport, comme celui de toutes les autres étudiantes présentes, fut d’être disponibles, d’être ouvertes de façon à pouvoir donner le meilleur de nous-mêmes à la population de Mbankomo. »

Depuis lors, Mbankomo est un site de prédilection pour les promotions rurales de Rigel. En 2013 ce fut le tour des lycéennes qui y séjournèrent une semaine : 15 adolescentes dont quelques-unes fréquentant le centre Port Bell à Douala. Carole y a assisté en tant que monitrice ; son rôle était de diriger les équipes de cuisine.« C’était une expérience unique.Je me suis enrichie en faisant la cuisine avec chacune des participantes.J’ai appris à travailler étant fatiguée. Nous nous sommes amusées comme des folles ; par exemple nous avons escaladé le Mont Eloumdem, nous avons visité les installations de la CAF (Confédération Africaine de Football). Les réunions du soir étaient des moments forts où nous partagions ce que nous avions vécu pendant la journée. »

Cette même année, les étudiantes sont allées à Edéa à 181 km de Yaoundé. Imelda, alors étudiante en médecine, a dispensé des cours d’hygiène, de diététique et de prévention du paludisme.Les conseils qu’elle prodiguait étaient à la fois faciles et pratiques, au point que les mamans se sont prises d’affection pour elle et l’ont adoptée comme leur fille. Samantha et son équipe travaillaient avec les adolescentes. « Cette fois-ci nous sommes allées en excursion à la plage de Londji (Kribi) qui est toute proche, puis nous avons visité le site de Marienberg qui a vu l’arrivée des premiers missionnaires dans notre pays » explique Carole qui a renouvelé l’aventure.

Xaverie est la maman de G. Laetitia qui a participé à « Mbankomo 2012 ». Lorsqu’elle a appris par sa fille l’existence des promotions rurales, elle a tenu à nous prêter sa maison qui se trouve à Nkolkumu, dans la banlieue ouest de Yaoundé.Elle a accéléré les travaux de finition et en 2014, puis en 2015 les étudiantes puis les lycéennes y ont séjourné. Pauline, qui a connu Rigel en 2014, a participé à la promotion de Nkolkumu la même année. Elle témoigne : « j’ai été marquée par la vie de famille, l’ambiance de joie, ainsi que le naturel avec lequel on vit la piété ».