Du scoutisme à l’Opus Dei : l’itinéraire d’Arnaud

Jeune père de famille, commercial en prestations informatiques et ancien scout, Arnaud a été séduit par les formations proposées dans l’Opus Dei. Ces formations correspondent à ses « trois vies » : sa vie spirituelle, familiale et professionnelle… Il nous livre ses réflexions sur l’apport de l’Opus Dei dans sa vie. Entretien.

Comment avez-vous connu l’Opus Dei ?

Breton d’origine, j’ai connu l’Opus Dei à Rennes. A cette époque j’étais chef scout et j’avais besoin d’un accompagnateur spirituel. Je l’ai trouvé en rencontrant un monsieur avec qui j’ai commencé à échanger. Un jour il m’a conseillé de me confesser régulièrement et m’a donné l’adresse d’un prêtre de l’Opus Dei. C’est ainsi que j’ai mis les pieds pour la première fois dans un centre de l’Opus Dei. J’ai ensuite participé à une formation proposée et j’ai demandé mon admission comme surnuméraire.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’esprit de l’Opus Dei ?

C’est d’abord la formation très large proposée qui m’a plu : formation chrétienne, humaine, doctrinale… Ensuite, c’est l’accent mis sur l’importance de la prière personnelle qui doit être une rencontre régulière avec le Seigneur.

Comment arrivez-vous à sanctifier votre travail ?

« Etre saint dans son travail c’est aussi avoir le « bon esprit », être de bonne humeur et sympathique avec ses collègues. »

Houlà !! Ca va prendre des heures… En fait, je crois que c’est quelque chose de très concret et loin de débats théoriques. Sanctifier son travail : c’est être rigoureux et très compétent dans sa tâche professionnelle. Dans mon cas, cela consiste à être honnête avec mes clients en ayant un discours vrai et transparent sur les produits que je vends. Le monde est difficile et nous ne sommes pas des anges ; toutefois, trouver Dieu dans son travail c’est observer un équilibre strict entre gagner sa vie comme il se doit en étant un bon « pro » et reconnaître que le travail est aussi et en premier lieu un service rendu à autrui…

Etre saint dans son travail c’est aussi avoir le « bon esprit », être de bonne humeur et sympathique avec ses collègues.

Votre épouse est mère au foyer et exerce aussi à mi-temps un travail de vente de tableaux. Comment vous y prenez-vous pour répartir les tâches au sein du foyer ?

Mon fils Tristan

Les choses se font naturellement. Nous faisons chacun ce pour quoi nous sommes les meilleurs. Je vous avouerai que je lave un peu plus la voiture que je ne prépare le dîner… Mais j’aime bien faire la cuisine donc je m’y mets quand mon épouse est fatiguée.

La « répartition des tâches » n’est pas une fin en soi. L’objectif d’une saine répartition des « tâches » (qui sont en réalité un service rendu à tous) est en premier lieu de favoriser la sérénité, le calme et l’amour au cœur de la vie de famille. Ce sont nos critères pour nous répartir les besoins du quotidien, avec toujours beaucoup d’humour !

Comment votre épouse et vous gérez vie familiale et épanouissement professionnel ?

« Mon ambition est d’avoir une épouse et des enfants heureux »

Il me semble que l’on ne peut pas être au four et au moulin. C’est difficile, mais pas impossible, d’avoir à la fois deux supers jobs et une super famille… Un emploi demande du temps, génère du stress… et l’éducation des enfants suppose aussi de nombreuses exigences : des (bonnes !) idées, du bon sens, de la concentration, du temps passé avec chacun.

alors, la vie familiale serait-elle incompatible avec l’ambition professionnelle ?

L’équilibre familial est la priorité. Mon ambition est d’avoir une épouse et des enfants heureux. Maintenir cette priorité demande de la prudence dans la gestion de mes souhaits professionnels. Cela dit, il n’est pas inutile d’avoir un peu d’ambition car si elle est bien vécue, elle conduit nécessairement aux autres. L’ambition professionnelle est-elle contradictoire avec la vie de famille ? Je ne pense pas.

Comment gérer l’arrivée d’un enfant au sein du couple ?

L’arrivée d’un enfant est toujours une grande joie, qui bouscule le quotidien. Simplement, un secret pour vivre à fond cet événement avec l’épouse et les aînés est de prendre bien soin de chacun par de petites attentions, malgré la fatigue et le manque de sommeil.

Quel est le rôle des parents dans l’éducation religieuse des enfants ?

Le premier catéchisme est de montrer l’exemple et être cohérent entre ce que l’on dit et ce que l’on fait. Les enfants apprennent avec les yeux ; ils vont connaître le Christ au départ par le regard.

Pour le reste, il n’y a pas de formule toute faite. Il est bon d’impliquer les grands-parents, parrains et marraines qui ont un rôle clé dans l’éducation religieuse de nos enfants.

Surtout, c’est le Christ qui fait tout car Il peut tout.