Au Mexique: “Parlons des sacrements”

Le Père a séjourné là, près de Chapala, du 9 au 17 juin. C’est là qu’il y eut des ‘réunions’ de toute sorte de personnes, auxquelles le Père, comme dans la chanson, a appris à ‘parler à tu à toi avec Dieu’.

La lagune de Chapala est la plus grande de la République mexicaine et elle apparaît dans les anciennes cartes géographiques de la Nouvelle Galice comme Mer Chapalico. Près de ses rivages se trouve Jaltepec, un centre de rencontres de l’Opus Dei, à cinquante kilomètres de Guadalajara, capitale de l’état de Jalisco, et depuis les terrasses l’on découvre un large panorama de la lagune, entourée de collines où s’entassent des petites maisons aux toits rouges. Cette lagune a inspirée la fameuse chanson : Chapala…petit coin d’amour où les âmes parlent souvent de tu à toi avec Dieu.

Le Père a séjourné là, près de Chapala, du 9 au 17 juin. C’est là qu’il y eut des réunions de toute sorte de personnes, auxquelles le Père, comme dans la chanson, a appris à parler à tu à toi avec Dieu.

À l’une de ces réunions il y avait un groupe nombreux de ménages : quelques-uns membres de l’Opus Dei, d’autres coopérateurs ou des amis.

— Si vous avez de la patience, leur dit-il, j’aimerais vous parler de trois sacrements en particulier, aurez-vous de la patience ? »

— Très volontiers, Père, ont-ils répondu à l’unisson.

Le mariage

— Écoutez, commençons par le sacrement du mariage. C’est un sacrement béni, que Dieu a voulu donner à ses enfants, aux chrétiens, comme un moyen de sainteté merveilleux. Parce que le mariage exige beaucoup de sacrifices, mais quel bonheur, quelle paix et quelles consolations n’apporte-t-il pas ! Et s’il n’en est pas ainsi, c’est que vous êtes de mauvais époux.

Le sacrement du mariage apporte des grâces spirituelles, l’aide du ciel, pour que le mari et la femme puissent être heureux et mettre des enfants au monde. Fermer les sources de la vie est un crime horrible, et dans ce pays, une trahison à la patrie, qui a besoin de bons mexicains.

Que vous vous aimiez c’est bon et saint. Je vous bénis et je bénis votre affection, comme je bénis l’affection de mes parents : avec ces mains de prêtre. Tâchez d’être heureux dans votre mariage. Si vous ne l’êtes pas, c’est parce que vous ne le voulez pas. Le Seigneur vous en donne tous les moyens… Changez si vous devez changer ; aimez vos épouses ; respectez-les ; consacrez le temps nécessaire à vos enfants.

L’Eucharistie

— Je vais vous parler de la sainte Eucharistie… Je vous en dirai ce que j’ai déjà dit une centaine de fois au Mexique et des milliers de fois depuis que je suis prêtre, parce que j’aime de tout mon coeur Jésus notre Sauveur, qui est Dieu parfait et homme parfait.

Après avoir expliqué les raisons que le Seigneur a eues d’instituer ce sacrement, il a commenté : « Soyons reconnaissants. Qu’aurions-nous fait pour une personne qui n’aurait fait qu’une toute petite part de tout cela par amour pour nous ? Aimez le Seigneur dans le saint Sacrement. Lorsque vous allez à l’église, allez d’abord au Tabernacle, et dites-lui : je crois, même s’il y a beaucoup de personnes qui ne croient pas. Plus encore : je crois en leur nom.

Le sacrement du Pardon

— Le sacrement de pénitence nous lave, nous rend moins orgueilleux, et nous redonne la joie si nous l’avions perdue. En allant confesser nos fautes, dans les conditions que nous connaissons par le catéchisme que nous avons étudié étant enfants, le prêtre nous absout, même des crimes les plus grands. Mais je vous conseille d’aller fréquemment vous confesser, même s’il n’y a pas de gros péchés à pardonner. Le sacrement de pénitence fortifie l’âme, il lui donne de nouvelles forces, il la rend capable d’être plus chrétienne et plus héroïque.

« Mes enfants, je suis sûr que si je parlais avec chacun de vous, je découvrirais que vous avez fait des actes héroïques dans votre vie, même si vous ne le pensez pas ; tout au moins l’héroïsme de la vie ordinaire, courante, vécue de manière honnête. Aimons le sacrement de la pénitence.

”Des regretteurs”

Il nous a parlé très fréquemment, pendant son séjour au Mexique, de ce dernier point, la sanctification de la vie courante, « Quel travail est le plus beau, nous disait-il, celui réalisé par un paysan ou celui d’un député au Parlement ? Je ne le sais pas : celui qui est fait avec le plus d’amour de Dieu et avec le plus de droiture d’intention. Est-ce clair ? Toutes les activités des hommes sont saintes, ou au moins elles peuvent être sanctifiées. Dieu notre Seigneur m’a demandé, alors que j’étais très jeune, de dire à tout le monde qu’il n’y a pas d’excuses. Ceux qui cherchent des excuses je les appelle des mystiques du regret : ah ! si je n’étais pas marié, si… ; ah ! si je n’étais pas médecin… ; ah ! si je n’étais pas… ; ah ! si je n’avais pas cette belle-mère…! Tous, des mystiques du regret!

« Non, ce n’est pas vrai ; avec cette belle-mère, mariés, célibataires… tels que vous êtes ; à l’atelier, à l’usine, à la campagne, à l’université, au Parlement , tous peuvent être saints s’ils le veulent : il suffit de le vouloir réellement et de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour un être bon chrétien. »

San Josemaría, en una reunión con campesinos

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CASCIARO, Pedro, "Rêvez et la réalité dépassera vos rêves”. Chap. 13, “Le Père au Mexique”.