Au fil de l’Évangile du 2 novembre : tous les fidèles défunts

Jésus dit à ses disciples : « Que votre cœur ne se trouble pas. Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi ». Jésus nous demande d’avoir confiance dans la Providence, lorsque nous pensons à la mort. Que nous croyions en Lui, parce qu’il ne nous laissera pas seuls dans ces moments et nous prendra avec lui dans sa demeure céleste. Ce n’est pas nous qui allons au Ciel, mais c’est Dieu qui nous conduit vers Lui.

Évangile (Jean 14, 1-6)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite:

‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’

Alors les justes lui répondront :

‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’

Et le Roi leur répondra :

‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :

‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’

Alors ils répondront, eux aussi :

‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’

Il leur répondra :

‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle.»


Commentaire

Après la célébration hier de la fête de tous ceux qui jouissent de la présence de Dieu au Ciel, l'Église nous invite à prier aujourd'hui d'une manière spéciale pour les défunts.

L'Évangile choisi recueille une petite partie du dialogue entre Jésus et ses apôtres au cours de la dernière Cène, au cours duquel, pour répondre à une question de Thomas, il leur révèle que ce n'est que par lui que l'on peut atteindre le Père.

On peut imaginer l'agitation et l'incertitude des apôtres face aux événements qu'ils vivent. Depuis la préparation du repas les jours précédents avec les indications concrètes sur le lieu de la célébration ; le début avec le lavement des pieds et le commandement universel de s'aimer et de se servir les uns les autres comme il l'a fait pendant les trois années d'enseignement avec eux. Le Maître s'est exprimé d'une manière particulièrement solennelle, mais pleine d'émotion. Ils devaient sûrement se rendre compte que quelque chose de grand était sur le point d'arriver, peut-être quelque chose qu'ils ne comprenaient pas entièrement depuis qu'ils avaient commencé à le suivre avec joie.

Il est naturel que les hommes, face à la mort, ressentent aussi de l'inquiétude et de l'incertitude. Même de la peur. C'est le moment final, celui auquel nous nous sommes toujours préparés et nous savons qu'il viendra un jour pour nous tous. Dans ce contexte, Jésus nous demande de lui faire confiance. De croire en lui, car il ne nous laissera pas seuls à ce moment-là et il nous emmènera dans sa demeure céleste. C'est pourquoi Jésus est le Chemin, parce que ce n'est pas nous qui atteignons le ciel, mais lui qui nous y conduit.

Jésus est la Vérité car dans ce passage à la mort, toutes les vérités qui nous entourent s'effondrent devant la seule Vérité de l'amour d'un Dieu qui donne sa vie pour ses enfants et qui attend notre réponse. Enfin, Jésus est aussi la Vie parce qu'il participe de toute éternité à la vie divine avec son Père. Par sa résurrection, il a laissé un témoignage inoubliable à tous les hommes.

Pablo Erdozáin // Photo: Timothy Eberly - Unsplash