Une fois Jésus monté au ciel, les témoins de ce fait merveilleux regagnèrent Jérusalem depuis le mont dit des Oliviers, qui est proche de Jérusalem, à une distance de marche autorisée le jour du sabbat. A leur arrivée, ils montèrent au Cénacle où vivaient Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Mathieu, Jacques fils d’Alphée et Simon le zélote, et Judas de Jacques. Tous étaient assidus à la prière , avec quelques femmes et avec Marie, la Mère de Jésus, et ses frères (Ac 1, 12-14).
Ils obéissaient ainsi à Jésus, qui leur avait dit d’attendre dans la Cité Sainte la venue du Consolateur promis. Ce furent dix jours d’attente, tous réunis autour de Marie. Quelle logique humaine dans ce que nous raconte la Sainte Écriture ! Devant la perte de la présence physique de leur Maître, les plus intimes se réunissent autour de la Mère, qui devait tellement leur rappeler Jésus : par ses traits, le timbre de sa voix, son regard affectueux et maternel, les délicatesses de son cœur et surtout, par la paix qu’elle répandait autour d’Elle. En plus des Apôtres et des saintes femmes, nous trouvons les plus proches parents du Seigneur, ceux-là même qui auparavant avaient douté de Lui, et qui, maintenant, convertis, se serrent autour de la Vierge de Nazareth.
Il est facile d’imaginer la vie dans ce cénacle, qui devait être grand pour accueillir tant de gens. Les données de la tradition ne permettent pas de dire avec certitude à qui appartenait cette maison, bien que deux hypothèses semblent les plus plausibles : ou bien il s’agissait de la maison de la mère de Marc, le futur évangéliste, à laquelle se réfère plus loin le texte sacré (cf. Ac 12, 12), ou bien ce pourrait être la maison que possédait la famille de Jean l’évangéliste dans la Ville Sainte. De toutes façons, la prière unanime des disciples avec Marie eut immédiatement un premier résultat : le choix de Mathias pour remplacer Judas Iscariote. Une fois complété le nombre des douze Apôtres , ils continuèrent à prier dans l’attente de l’effusion de l’Esprit Saint promise par Jésus.
Mais prier n’était pas tout : ils devaient s’occuper de nombreuses autres tâches ; même si au fond tout ce qu’ils faisaient était une prière, parce que leur pensée était constamment avec Jésus et qu’ils avaient Marie avec eux. On peut imaginer les conversations -parfois les débats- avec la Vierge. Maintenant qu’ils avaient vu le Christ ressuscité et assisté à son Ascension au Ciel, ils voulaient connaître toutes sortes de détails de la vie et aussi de l’enfance de leur Maître. Et sa Mère était là pour évoquer tous ces souvenirs toujours vivants dans son cœur : l’annonce de Gabriel, dans les années déjà lointaines de Nazareth, le mariage avec Joseph -que peu d’entre eux avaient connu -la naissance à Bethléem, l’adoration des bergers et des mages, la fuite en Égypte, la vie laborieuse dans l’atelier de Nazareth...Que de sujets offerts par les paroles de Marie à la prière des disciples ! Comme ils durent voir sous un jour nouveau les évènements vécus auprès du Maître, pendant les trois années où ils l’avaient accompagné à travers la Palestine ! Auprès de Marie, la Vierge fidèle, s’animaient en eux la foi, l’espérance, et l’amour : la meilleure préparation pour recevoir le Paraclet.
Enfin, le jour de la Pentecôte, il vint du Ciel un bruit, comme d’un coup de vent impétueux,qui emplit toute la maison dans laquelle ils se trouvaient. Alors leur apparurent des langues comme des langues de feu, qui se divisaient et se posaient sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint (Ac 2, 2-4).
Auprès de Marie, la Vierge fidèle, s’animaient en eux la foi, l’espérance, et l’amour : la meilleure préparation pour recevoir le Paraclet.
L’émerveillement gagna la foule qui se trouvait alors à Jérusalem : Parthes, Mèdes, Élamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et d’Asie, de Phrygie et de Pamphylie...( Ac 2, 9sq). Pierre parla à la foule, enhardi par la force de l’Esprit Saint. Ensuite ce fut la dispersion des Apôtres à travers la Galilée, la Samarie et jusqu’aux confins de la terre, pour répandre partout la bonne nouvelle du royaume de Dieu.
Marie rendait grâce à Dieu pour l’évolution de ces prémices de la prédication apostolique et l’innombrable multitude de fidèles qui rejoindraient l’Église au cours de siècles. Tous avaient leur place dans ce cœur de mère, que Dieu lui avait donné au moment de l’incarnation du Verbe et que Jésus lui avait confirmé depuis le bois de la Croix, en la personne du disciple aimé.
LA VOIX DU MAGISTÈRE
« Dans le climat d’attente qui régnait au cénacle après l’Ascension, quelle était la position de Marie quant à la venue de l’Esprit Saint ? Le concile souligne expressément sa présence, en prière, dans l’attente de l’effusion du Paraclet. Marie implore « par ses prières le don de l’Esprit ». cette affirmation est très significative, puisque dans l’Annonciation l’Esprit Saint était déjà venu sur Elle, en la couvrant de son ombre et en étant à l’origine de l’Incarnation du Verbe. Ayant déjà fait l’expérience totalement singulière de l’efficacité de ce don, la Vierge très Sainte était en condition de pouvoir l’apprécier plus que toute autre personne. En effet, c’est à la mystérieuse intervention de l’Esprit qu’Elle devait sa maternité, lui qui en avait fait la porte d’entrée du Sauveur dans le monde.
»A la différence de ceux qui étaient présents au cénacle dans une attente fébrile, Marie, pleinement consciente de l’importance de la promesse de son Fils aux disciples (cf . Jn 14, 16)), aidait la communauté à se préparer comme il convenait à la venue du Paraclet. C’est pourquoi son expérience singulière , en même temps qu’elle l’incitait à désirer ardemment la venue de l’Esprit, l’engageait aussi à préparer l’esprit et le cœur de ceux qui étaient à ses côtés ‘(…).
»Il fallait que la première effusion de l’Esprit sur Elle, qui avait eu lieu dans l’optique de sa maternité divine, fût renouvelée et renforcée. En effet, au pied de la croix, Marie fut investie d’une nouvelle maternité, qui concernait les disciples de Jésus. Cette mission exigeait précisément un don renouvelé de l’Esprit. Par conséquent la Vierge le désirait en vue de la fécondité de sa maternité spirituelle.
»Alors qu’au moment de l’Incarnation l’Esprit Saint était descendu sur Elle, en tant que personne appelée à participer dignement au grand mystère, maintenant tout se réalise en fonction de l’Église, à laquelle Marie est appelée à servir d’exemple, de modèle et de mère. Dans l’Église et pour l’Église, Elle, se rappelant la promesse de Jésus, attend la Pentecôte et implore que tous aient des dons abondants, en fonction de la personnalité et de la mission de chacun.
»Dans la communauté chrétienne la prière de Marie revêt une signification particulière : elle favorise la venue de l’Esprit, en sollicitant son action dans le cœur des disciples et dans le monde. De la même manière que, dans l’Incarnation, l’Esprit avait formé dans son sein virginal le corps physique du Christ ; et donc maintenant, au cénacle, le même Esprit vient animer son corps mystique. Par conséquent la Pentecôte est aussi le fruit de la prière incessante de la Vierge, que le Paraclet accueille avec une faveur singulière, parce qu’elle est l’expression de l’amour maternel de Marie envers les disciples du Seigneur.
»En contemplant la puissante intervention de Marie qui attend l’Esprit Saint, les chrétiens de tous les temps, dans leur long et difficile chemin vers le salut ont souvent recours à son intervention pour recevoir en plus grande abondance les dons du Paraclet.
»En réponse aux prières de la Vierge et de la communauté réunie au cénacle le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint comble Marie et ceux qui sont présents de la plénitude de ses dons, en opérant en eux une profonde transformation dans la perspective de la diffusion de la bonne nouvelle. A la Mère du Christ et aux disciples sont accordés une nouvelle force et un nouveau dynamisme apostolique pour la croissance de l’Église. En particulier, l’effusion de l’esprit pousse Marie à exercer sa maternité spirituelle de façon singulière, par sa présence, sa charité et son témoignage de foi.
»Dans l’Église naissante, Elle remet aux disciples, comme un trésor inestimable, ses souvenirs sur l’Incarnation, l’enfance, la vie cachée et la mission de son divin Fils, contribuant à le faire connaître et à fortifier la foi des croyants. Nous n’avons aucune information sur l’activité de Marie dans l’Église primitive, mais on peut supposer que, même après la Pentecôte, elle a continué à mener une vie cachée et discrète, vigilante et efficace. Illuminée et guidée par l’Esprit, elle a exercé une profonde influence sur la communauté des disciples du Seigneur. »
Jean-Paul II (XXe-XXIe siècle). Catéchèse mariale à l’audience générale du 28-V-1997.
LA VOIX DES PÈRES DE L’ÉGLISE
Après avoir vu son Fils, le Verbe du Père, vrai Dieu et Père de la Création, ressusciter du sépulcre – évènement supérieur à tout autre – et monter aux cieux avec cette nature humaine qu’Il avait reçue d’Elle, après toute cette gloire, elle n’a pas été épargnée ici – bas , elle a connu une vie d’épreuves et de peines, les angoisses et les préoccupations ne lui ont pas manqué. Comme si Elle commençait alors sa vie publique et ses insomnies, elle interdisait tout sommeil à ses yeux, tout répit à ses paupières, tout repos à son corps (Ps 131, 4) : et quand les Apôtres se dispersèrent dans le monde entier, la Sainte Mère du Christ, en tant que Reine de tous, vivait au centre du monde, à Jérusalem, à Sion, avec l’Apôtre bien aimé que lui avait donné pour fils Notre Seigneur Jésus- christ (…).
»Non seulement la Vierge encourageait et apprenait aux Saints Apôtres et aux autres fidèles à être patients et à supporter les épreuves, mais Elle était aussi solidaire avec eux dans leurs épuisements, les soutenait dans la prédication, était en union spirituelle avec les disciples du Seigneur dans leurs privations et leurs supplices dans leurs prisons. De même qu’Elle avait pris part à la Passion du Christ par son cœur transpercé, de même elle souffrait avec eux. De plus, elle consolait ces dignes disciples par ses actions, les réconfortait par ses paroles, en leur donnant pour modèle la Passion de son Fils Roi. Elle leur rappelait la récompense et la couronne du royaume des Cieux, la béatitude et les délices pour les siècles des siècles. Quand Hérode s’est emparé de Pierre , le chef des Apôtres, et le maintint enchaîné jusqu’à l’aube, Elle aussi fut prisonnière, spirituellement, avec lui : la sainte Mère du Christ prenait part à ses chaînes , priait pour lui et demandait à l’Église de prier. Et auparavant, quand les mauvais juifs avaientt lapidé Étienne, quand Hérode avait fait exécuter Jacques, le frère de Jean, les persécutions, les souffrances et les supplices transpercèrent le cœur de la sainte Mère de Dieu : dans la douleur de son cœur, avec ses larmes et ses pleurs, Elle était martyre avec Lui (…).
»Elle était la sainte espérance des chrétiens d’alors et de ceux qui viendraient ensuite : jusqu’à la fin du monde Elle serait la médiatrice et le rempart des croyants. Mais alors, sa préoccupation et sa détermination étaient plus intenses pour corriger, pour consolider la nouvelle loi du christianisme, afin que soit glorifié le nom du Christ. Les persécutions qui s’abattaient sur l’Église, la violation des maisons des fidèles, les exécutions capitales de nombreux chrétiens, l’emprisonnement et les oppressions de tous genres, les persécutions, l’épuisement, les humiliations des Apôtres, expulsés de partout : tout cela l’a atteinte, Elle qui souffrait pour eux tous et qui prenait soin de tous en paroles et en actes. C’était Elle le modèle du bien, et le meilleur enseignement à la place du Seigneur, son Fils, Elle était l’intercesseur et l’avocate de tous les croyants. Elle suppliait son Fils de répandre sur tous sa miséricorde et sa protection».
Saint Maxime le Confesseur (VIIe siècle) (attribution). (Vie de Marie, nn. 95;97;99).
LA VOIX DES SAINTS ET DES AUTEURS SPIRITUELS
« Il y avait les Apôtres du Seigneur, les disciples et d’autres hommes de bien, environ cent-vingt ; ils étaient dans une partie du cénacle, et dans une autre partie se trouvait Notre Dame , les Marie et d’autres saintes femmes. Ils dirent tristement : « Parlons à la Vierge, puisque Il nous l’a laissée pour nous consoler ».Ils allèrent la trouver très tristes, tête basse et inconsolables. Ils dirent à la Vierge combien ils étaient malheureux et combien le Maître tardait à les consoler, qu’ils étaient entourés d’ennemis, et qu’ils n’avaient aucun courage : «Vierge, priez votre Fils de nous envoyer le Consolateur promis ».
»Pourquoi avez-vous si peu foi en votre Maître mon Fils? Il vous consolera lui-même comme Il l’a promis. Ne savez-vous pas , fils bien aimés et disciples de mon Fils vénéré, que vos Pères ont du attendre cinquante jours après la sortie d’Égypte pour recevoir la Loi au mont Sinaï ? Cela fait déjà cinquante jours que mon Fils Jésus a souffert et vous a délivrés de la captivité du péché ; c’est aujourd’hui que viendra l’Esprit Saint ».
»La très Sainte Vierge, par pitié pour le troupeau qui lui avait été confié, s’agenouilla, leva les mains au Ciel , les larmes aux yeux, se mit à prier son Fils bien aimé : « Oh mon Seigneur et mon doux Fils, je vous en supplie, pour l’amour de moi, au nom de vos mérites, au nom des mérites de votre Passion bénie, veuillez consoler vos Apôtres. Envoyez-leur, Seigneur, le Consolateur qui les réconfortera ; accomplissez, Seigneur, la promesse que je leur ai faite en votre nom, que viendra l’Esprit Saint consolateur ; envoyez-le à ceux qui m’entourent, et qui se sentent si faibles ».
»Le Père en eut les entrailles remuées, il posa les yeux sur la très Sainte Vierge et sur ceux qui l’entouraient. Il y eut d’abord un bruit qui fit trembler le cénacle, pour montrer sa force. Ensuite vinrent des langues de feu, bien visibles sur les têtes de ceux qui étaient présents, pour faire comprendre que l’Esprit Saint est du feu, qu’il brûle le cœur. Lorsque vous sentez que l’intérieur de votre corps prend feu, que votre cœur brûle de l’amour de Dieu, c’est l’Esprit Saint ; le feu est un messager très fidèle de la présence réelle de l’Esprit Saint. Il pénètre donc dans les Apôtres, les étreint, les console, les fortifie, leur donne un baiser de paix ».
Saint Jean d’Ávila (XVIe siècle). Sermons sur l’Esprit Saint VI .
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« Pensons maintenant aux jours qui ont suivi l’Ascension, dans l’attente de la Pentecôte. Les disciples, pleins de foi dans le triomphe du Christ ressuscité et impatients devant la promesse de l’Esprit Saint, veulent se sentir unis, et nous les trouvons cum Maria matre Iesu, la mère de Jésus (cf. Ac 1, 14). La prière des disciples accompagne la prière de Marie : c’était la prière d’une famille unie.
»Cette fois, celui qui nous transmet l’information est Saint Luc , l’évangéliste qui a le plus détaillé le récit de l’enfance de Jésus. C’est comme si il nous laissait entendre que, de même que Marie eut un rôle de premier plan dans l’Incarnation du Verbe, de la même façon Elle était présente aussi aux origines de l’Église, qui est le Corps du Christ.
»Dès le premier moment de la vie de l’Église, tous les chrétiens qui ont cherché l’amour de Dieu, cet amour qui nous est révélé et se fait chair en Jésus-Christ, ont rencontré la Vierge, et ont fait l’expérience, de manières très différentes, de sa sollicitude maternelle. La très Sainte Vierge peut vraiment être appelée mère de tous les chrétiens. Saint Augustin le disait en termes clairs : Elle a coopéré avec sa charité pour faire naître les fidèles dans l’Église, les membres de cette tête, dont Elle est effectivement la mère selon le corps (De Sancta virg.6).
Il n’est donc pas étrange que l’un des témoignages les plus anciens de la dévotion à Marie soit précisément une prière pleine de confiance. Je fais référence à cette antienne composée il y a des siècles, que nous continuons à répéter aujourd’hui encore : Nous nous réfugions sous votre protection, Sainte Mère de Dieu : ne méprisez pas les prières que nous vous adressons dans notre détresse, mais sauvez-nous toujours de tous les dangers, Vierge bénie et glorieuse ».
Saint Josémaria (XXe siècle). C’est le Christ qui passe, n.141.
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LA VOIX DES POÈTES
Revenus au cénacle, informés, et là priant sans cesse
ils espéraient , bien concentrés,
le Saint Esprit attendus :
Mathias , cependant fut choisi
comme apôtre à la juste demande de Marie, sa Reine présidente,
et d’autres fidèles, au nombre de cent-vingt.
Dix jour plus tard, lors de la fête
de Pentecôte, l’assistance, pleine de foi, entendit dans la maison, c’est manifestement prouvé un doux fracas étrange :
le Saint Esprit répandant sa lumière
d’une gloire divine éclatante,
on vit des langues de feu enflammées sur la tête de ces élus.
Remplis de cet amour et de la sainte science
répandue dans les luminaires sacrés,
tous avec énergie et grande éloquence se mirent à parler en diverses langues :
tous avec le même talent
et des grâces extraordinaires reçues de Dieu,
mais Marie en a reçu de l’Esprit en plus grande abondance.
Mère très aimée, plus que quiconque dotée
de vertus de l’âme et d’une vie parfaite,
Elle a mérité d’être avantagée en grâce :
mais aussi, étant déjà choisie
pour être le chef savant et consacré
de toute notre Église militante, elle a reçu davantage de grâce.
Sebastián de Nieva y Calvo (XVIe-XVIIe siècles). La meilleure femme, chap.X.
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Vierge Marie, je te supplie de contempler ta sixième joie :
sous forme de langues de feu
ton Fils a envoyé
son amour et celui du Père
peupler de sept dons
cette sainte assemblée,
pour donner à leurs cœurs force et courage contre les persécutions.
De cette grâce répandue
que l’amour de Dieu distribue
oh Vierge sans tache !
Nous le savons tous
tu as reçu la meilleure part ;
Ses grâces sont en toi si ancrées que tous les états peuvent voir échouer les échantillons de leurs vies. Réjouis-toi, Mère de Dieu
avec une si haute dignité
Toi, qui vis parmi nous, deux personnes sur trois te furent envoyées par la Trinité :
L’une, incarnée de l’intérieur
dans ton ventre béni ;
l’autre, de dehors, Exposée et dessinée
dans ton esprit.
Iñigo de Mendoza (XVe siècle). Les joies de Notre-Dame, 22-24