Prix Harambee Espagne pour la promotion et l’égalité de la femme. Vanessa Koutouan, Lauréate 2015

Le 3 mars dernier, l’ONG Harambee Espagne a remis le prix pour la promotion et l’égalité de la femme africaine, édition 2015 à Vanessa Koutouan, ivoirienne, directrice du Centre rural Ilomba, dont la première pierre a été posée par le Bienheureux Alvaro del Portillo, lors de son voyage en Côte d’Ivoire en 1989.

Le 3 mars dernier, l'ONG Harambee Espagne a remis le prix pour la promotion et l'égalité de la femme africaine, édition 2015 à Vanessa Koutouan, ivoirienne, directrice du Centre rural Ilomba, dont la première pierre a été posée par le Bienheureux Alvaro del Portillo, lors de son voyage en Côte d'Ivoire en 1989.

Nous avons demandé à Vanessa ses impressions.

Vanessa, vous venez de recevoir le Prix Harambee Espagne pour la promotion et l'égalité de la femme. Quels sont vos sentiments?

Ce prix est essentiellement adressé au Centre rural d'Ilomba : j'en suis très heureuse. Il constitue un encouragement pour moi et pour toute l'équipe d'Ilomba. Il vaut la peine de travailler à la formation de la femme ivoirienne.

À l'occasion de la remise du prix et les jours précédents, vous avez parlé de votre travail à un public qui s'intéresse certainement à l'Afrique, et notamment au développement de la femme africaine, mais qui, au moins pour une partie, ne connaît pas l'Afrique directement. Avez-vous eu l'impression que votre message était bien reçu? Y a-t-il eu des surprises?

Je crois que le message a été bien reçu. Des surprises ? Bien sûr ! La plupart des personnes ignorent ce qu'est l'Afrique. L'idée qu'ils se font de l'Afrique est un ensemble de catastrophes. Généralement, quand on parle de l'Afrique en Occident, c'est pour parler de guerres, de famines, de coups d'Etat, d'attentats… ou bien d'activités de missionnaires qui viennent aider des pauvres. La plupart des personnes que j'ai rencontrées ont été surprises d'entendre parler d'une Afrique qui a aussi de grandes villes avec de grands édifices, voitures, ponts, hôpitaux. La plus grande surprise a été d'entendre parler d'une Afrique avec des talents, des personnes qui font de bonnes et longues études, qui se dédient à la formation des autres.

Et autre surprise : que le bienheureux Alvaro del Portillo soit venu en Côte d'Ivoire et que l'Opus Dei y soit présent et que l'apostolat des membres de l'Opus Dei s'adresse également à des personnes ayant peu de moyens. Plusieurs ont réalisé que l'Opus Dei est pour tous.

La meilleure surprise pour certains : que nous avons beaucoup d'affection pour saint Josémaria et le bienheureux Alvaro.

Et que diriez-vous maintenant à nos lecteurs africains?

L'Afrique a besoin d'avoir des filles et fils bien formés : la formation change la manière de comprendre les évènements et aide à agir chaque fois mieux. Une chose que je trouve importante est de chercher à se réaliser en tant qu'africain sans chercher à être une mauvaise copie de l'Occident. L'Afrique va changer par les africains eux-mêmes : chercher à assurer un mieux-être aux autres et garder des valeurs que nous avons très présentes (sens du sacrifice, solidarité, sens de la famille, joie respect de la vie, sens du transcendant …) Dans cette démarche, former la femme africaine est la garantie du développement d'une société saine : il vaut la peine de se dépenser.

Merci beaucoup, Vanessa, et félicitations.

Nous vous proposons ci-dessous un article incluant de longs extraits de celui qui a été publié dans la page www.opusdei.es.

Vanessa est l'Afrique

Harambee Espagne a remis le prix pour la promotion et l'égalité de la femme africaine, édition 2015 à Vanessa Koutouan, ivoirienne, directrice du Centre Rural Ilomba, dont la première pierre a été posée par le Bienheureux Alvaro del Portillo, à l'occasion de son voyage en Côte d'Ivoire en 1989. Depuis lors, sous l'impulsion du Bienheureux, Ilomba aide les femmes de la zone à sortir de l'ostracisme social et culturel, vers le renforcement des capacités humaines et professionnelles, plein d'avenir pour la femme et pour toute la société.

Vanessa Koutouan est née à Abidjan, Côte d'Ivoire. Elle est diplômée en sciences de la Communication ; elle parle l'espagnol avec une aisance enviable, quoique sa langue maternelle soit le français, et maîtrise aussi l'italien. Elle a complété sa formation par une spécialisation en Techniques de la gestion hôtelière en Italie.

Elle a la formation et l'allure de cadre de direction ou de professeur d'université ; elle aurait probablement orienté sa vie professionnelle dans cette direction si sa générosité ne l'avait amenée à ouvrir les yeux et à tendre la main aux populations de ces localités, afin de les accompagner dans leur ambition d'aller plus loin au plan humain et professionnel.

Pendant la présentation au Centre International de la Presse de Madrid

Tout en ayant le mérite de ne pas se mettre au premier plan, et de se considérer d'ailleurs comme une personne qui a une chance énorme, elle dirige le Centre Rural Ilomba, qui se révèle être une mine de solidarité construite à M'Batto-Bouaké grâce à l'impulsion donnée par le bienheureux Alvaro del Portillo. avec la collaboration de diverses personnes.

Le directrice d'Ilomba lors du petit déjeuner d'information

Une source d'espérance

Le Centre rural Ilomba est situé dans le village de M'Batto-Bouaké, dans la sous-préfecture de Bingerville, à 26 Km d'Abidjan. Il est doté d'un dispensaire qui offre une assistance médicale aux habitants du village ainsi qu'à ceux des localités voisines estimées à plus de 20.

Ce Centre est un instrument efficace de lutte contre la pauvreté et également de promotion de la femme ivoirienne. Il a pour but de renforcer les capacités des femmes qui n'ont pu être scolarisées ou qui n'ont pas eu la possibilité de continuer leurs études au delà de l'école primaire ; il leur offre ainsi des occasions diverses et variées d'insertion dans la vie professionnelle.

Le Centre rural Ilomba, c'est plusieurs choses à la fois, mais c'est surtout une source d'espérance : à part l'aide remarquable du dispensaire, il est équipé d'un centre de formation professionnelle qui offre une spécialisation dans les domaines de l'hôtellerie, de la coupe et confection, et de la gestion entrepreneuriale, tout cela, comme préparation immédiate pour offrir une occupation professionnelle qui, selon les termes de Vanessa Koutouan, rend les femmes « autonomes, indépendantes et capables de gérer leur propre vie ». C'est depuis peu, un collège pour jeunes filles, appelé à grandir en capacité d'accueil et en espace.

Harambee a réuni un bon nombre de représentants des média

Avec l'aide de tous

Ilomba va de l'avant grâce au temps, l'énergie et le courage de femmes comme Vanessa Koutouan. Et aussi avec l'appui d'entités comme Harambee qui accompagnent l'Afrique en fournissant des moyens adéquats aux Africains. Et avec la collaboration et la participation financière de nombreux Ivoiriens.

Juan Luis Rodriguez Fraile et Raquel Rodrígez accompagnent Vanessa Koutouan

Vanessa Koutouan est arrivée en Espagne le 22 février dernier ; elle s'est déjà rendue dans plusieurs villes pour communiquer la joie et le meilleur de l'Afrique, en vue de susciter la générosité de tous, jeunes et moins jeunes.

A travers le prix pour la promotion et l'égalité de la femme africaine, Harambee Espagne veut encourager toutes ces femmes qui voient loin, dans la mesure où elles visent à transformer l'Afrique en un exemple pour le monde.

Son Altesse Royale Mme Teresa de Borbon Dos Sicilias, Présidente d'honneur de Harambee Espagne remet le Prix pour la Promotion et l'Égalité de la Femme Africaine à Vanessa Koutouan, ivoirienne, directrice du Centre Rural Ilomba