Je suis née au Liban, dans une famille catholique où l’on ne pratiquait quasiment pas. J’ai été baptisée et il a pu m’arriver quand j’étais petite d’aller quelques fois à la Messe avec ma mère ou d’ouvrir avec mon père au hasard une page de son petit évangile pour y trouver du réconfort quand j’avais un problème à l’école, mais rien de plus. Malgré tout, il me semble que j’avais la foi. Je croyais en un Dieu à qui je parlais, assez régulièrement, mais je ne considérais pas pour autant que la religion avait quelque chose à m’apporter dans ma vie de tous les jours. Je ne voyais pas l’intérêt d’en respecter toutes les prescriptions au pied de la lettre et ne ressentais pas le besoin de « pratiquer ».
Lorsque je suis arrivée à Paris pour mes études, j’ai logé dans un foyer maronite où j’ai repris l’habitude, pendant près de deux ans, d’aller à la Messe tous les dimanches. Mais encore une fois, cela n’a pas duré. Dès que j’ai eu mon appartement et que j’ai commencé à vivre seule, ma présence à l’Église s’est faite de plus en plus rare, même si je continuais à y aller ponctuellement sans trop comprendre pourquoi.
Un jour, une amie m’a proposé de participer à une formation dans un centre de l’Opus Dei, sur le thème « Parler de sa foi ». Intriguée par le sujet, j’ai accepté de l’accompagner, un peu par hasard, et finalement je ne l’ai pas regretté. J’ai particulièrement apprécié le parti-pris de cette soirée où l’on s’interrogeait sur ce sur quoi se fondaient nos convictions et sur la manière de les communiquer avec bienveillance. Par exemple, moi qui n’avais pas d’avis arrêté sur la question de l’avortement, j’ai été très surprise d’y rencontrer des jeunes femmes, 100% en phase avec la doctrine de l’Église et désireuses de la transmettre.
Impossible de parler de sa foi sans une formation solide ! Ma décision était prise : il fallait que je me forme moi aussi.
Je me suis demandée ce qui pouvait les rendre si solides dans leurs convictions et c’est ainsi que j’ai compris l’importance de la formation. On aime vraiment et l’on ne parle bien que de ce que l’on connaît. Impossible donc de parler de sa foi sans une formation solide ! Ma décision était prise : il fallait que je me forme moi aussi.
J’ai donc commencé à suivre un cours de catéchisme une fois par semaine pendant un an dans ce même centre. Ce qui a été vraiment génial pour moi, c’est que j’ai pu, dès le début, poser toutes les questions qui me préoccupaient sur la chasteté, sur l’avortement, sur la souffrance, sur la mort, etc. – des questions qui, pour certains, pourraient paraître choquantes ou provocatrices et que, du coup, on n’ose pas toujours poser – sans jamais être jugée. Cette écoute bienveillante et les réponses qui m’ont été apportées m’ont vraiment permis d’aller jusqu’au bout de ma démarche de compréhension et de vérité et de recevoir dans les meilleures conditions possibles le contenu doctrinal qui m’a été transmis.
comme si, désormais, j’avais toutes les cartes en main pour vivre une vie cohérente, sans conflit entre ma vie spirituelle et ma vie sociale.
Recevoir cette formation et rencontrer d’autres femmes chrétiennes, avec une foi solide et capables de mener de front des carrières ambitieuses et une vie de famille épanouie, m’a vraiment profondément bousculée et transformée. C’est comme si, désormais, j’avais toutes les cartes en main pour vivre une vie cohérente, sans conflit entre ma vie spirituelle et ma vie sociale. Aujourd’hui, je me sens non seulement en paix mais aussi plus solide et mieux armée pour avancer dans la vie… et pourquoi pas transmettre à mon tour ce trésor autour de moi !