Benoit XVI dans le mois : octobre 2011

Nouvelle évangélisation, année de la foi, cohérence de vie : quelques textes de Benoît XVI qui reprennent les idées que le Saint-Père a voulu faire passer pendant ce mois d'octobre.

Une année de la Foi pour le 50e anniversaire du Concile Vatican II

Benoît XVI a annoncé une année de la foi, invitation à une conversion authentique.

« Elle commencera le 11 octobre 2012, lors du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II , et se terminera en la solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’univers, le 24 novembre 2013….Le renouveau de l’Église passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des croyants: par leur existence elle-même dans le monde les chrétiens sont en effet appelés à faire resplendir la Parole de vérité que le Seigneur Jésus nous a laissée…

Une année de la Foi pour le 50e anniversaire du Concile Vatican II

Dans cette perspective, l’ Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde. Dans le mystère de sa mort et de sa résurrection, Dieu a révélé en plénitude l’Amour qui sauve et qui appelle les hommes à convertir leur vie par la rémission des péchés (cf. Ac 5, 31). Pour l’Apôtre Paul, cet Amour introduit l’homme à une vie nouvelle: «Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle» ( Rm 6, 4).

Grâce à la foi, cette vie nouvelle modèle toute l’existence humaine sur la nouveauté radicale de la résurrection. Dans la mesure de sa libre disponibilité, les pensées et les sentiments, la mentalité et le comportement de l’homme sont lentement purifiés et transformés, sur un chemin jamais complètement terminé en cette vie. La «foi opérant par la charité» ( Ga 5, 6) devient un nouveau critère d’intelligence et d’action qui change toute la vie de l’homme (cf. Rm 12, 2; Col 3, 9-10; Ep 4, 20-29; 2 Co 5, 17). »

Lire sur le site du Vatican le Motu Proprio "Porta Fidei", par lequel Benoît XVI annonce l'année de la Foi.

Le 15 octobre, le saint-Père a prononcé un discours à l'occasion du Congrès International organisé par le Conseil Pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation , sur le thème de la parole de Dieu « qui croît et se multiple ». En voici un extrait :

« Le monde d’aujourd’hui a besoin de personnes qui annoncent et témoignent que c’est le Christ qui nous enseigne l’art de vivre, le chemin du bonheur véritable, parce qu’il est Lui-même le chemin de la vie; des personnes dont le regard, avant tout, est fixé sur Jésus, le Fils de Dieu : la parole de l’annonce doit être toujours plongée dans un rapport intense avec Lui, dans une intense vie de prière. Le monde d’aujourd’hui a besoin de personnes qui parlent à Dieu, pour pouvoir parler de Dieu.

Et nous devons aussi toujours nous souvenir que Jésus n’a pas racheté le monde avec de belles paroles ou des moyens tapageurs, mais par sa souffrance et sa mort. La loi du grain de blé qui meurt en terre est valable encore aujourd’hui ; nous ne pouvons pas donner vie à d’autres sans donner notre vie : « Qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera » nous dit le Seigneur ( Mc 8, 35). En vous voyant tous ici et connaissant le grand engagement de chacun au service de la mission, je suis convaincu que les nouveaux évangélisateurs se multiplieront toujours davantage pour donner vie à une vraie transformation dont le monde d’aujourd’hui a besoin.

C’est seulement à travers des hommes et des femmes façonnés par la présence de Dieu, que la Parole de Dieu poursuivra son chemin dans le monde en portant ses fruits. »

Lire le texte prononcé par Benoît XVI lors du congrès pour la nouvelle évangélisation .

Lors de l’angelus du 30 octobre Benoît XVI rappelait que celui qui veut annoncer la bonne doctrine doit la corroborer par ses actes :

« La bonne doctrine doit être accueillie, mais elle risque d’être contredite par une conduite incohérente. C’est pourquoi Jésus dit : « faites donc et observez tout ce qu’ils pourront vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs actes » (Mt 23,3). L’attitude de Jésus est exactement à l’opposé : Il pratique le premier le commandement de l’amour qu’il enseigne à tous, et il peut dire que c’est un poids léger et aisé parce qu’il nous aide à le porter avec Lui (cfr Mt 11,29-30).

En pensant aux maîtres qui oppriment la liberté d’autrui au nom de leur propre autorité, saint Bonaventure indique qui est le Maître authentique en affirmant : « Personne ne peut enseigner ni même travailler, ni atteindre les vérités connaissables sans la présence du Fils de Dieu » ( Sermo I de Tempore, Dom. XXII post Pentecosten, Opera omnia, IX, Quaracchi, 1901, 442 ).

« Jésus est assis sur la ‘chaire’ comme un plus grand Moïse, qui étend l’Alliance à tous les peuples » ( Jésus de Nazareth, Milan 2007, 89 ). C’est Lui notre véritable et unique Maître ! Nous sommes donc appelés à suivre le Fils de Dieu, le Verbe incarné, qui exprime la vérité de son enseignement à travers la fidélité à la volonté du Père, à travers le don de soi.

Le bienheureux Antonio Rosmini écrivait : « Le premier Maître forme tous les autres maîtres, comme il forme aussi ses disciples parce que (tant les uns que les autres) existent en vertu de ce premier magistère tacite mais très puissant » ( Idea della Sapienza, 82, in: Introduzione alla filosofia, vol. II, Roma 1934, 143 ).

Jésus condamne aussi fermement la vaine gloire et observe que travailler « pour se faire remarquer des hommes » (Mt 23,5) met à la merci de l’approbation humaine, menaçant les valeurs qui fondent l’authenticité de la personne. »