À ceux qui entourent ceux qui souffrent

Le pape s'adresse à ceux qui entourent ceux qui souffrent à l'occasion de la 18ème Journée Mondiale du Malade: "C'est dans le mystère de la Passion, la Mort et la Résurrection du Christ que la souffrance humaine trouve son sens et la plénitude de la lumière".

Le saint-père Benoît XVI s’adresse à tous ceux qui entourent les personnes qui souffrent dans un message à l’occasion de la 18ème Journée mondiale du malade qui aura lieu le lundi 11 février prochain, en la fête de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes.

C'est dans le mystère de sa passion, de sa mort et de sa résurrection, que la souffrance humaine puise sens et plénitude de lumière. Dans sa Lettre apostolique Salvifici doloris, le serviteur de Dieu Jean-Paul II a, à ce propos, des paroles éclairantes: « La souffrance humaine — a-t-il écrit — a atteint son sommet dans la passion du Christ. Et, simultanément, elle a revêtu une dimension complètement nouvelle et est entrée dans un ordre nouveau: elle a été liée à l'amour, (...) à l'amour qui crée le bien, en le tirant même du mal, en le tirant au moyen de la souffrance, de même que le bien suprême de la Rédemption du monde a été tiré de la Croix du Christ et trouve continuellement en elle son point de départ. La Croix du Christ est devenue une source d'où coulent des fleuves d'eau vive » (n. 18).

En suivant son exemple, chaque chrétien est appelé à revivre, dans des contextes divers et toujours nouveaux, la parabole du Bon Samaritain, qui, en passant à côté d'un homme laissé à moitié mort par les brigands au bord de la route, « le vit et fut pris de pitié. Il s'approcha, banda ses plaies, y versant de l'huile et du vin, puis le chargea sur sa propre monture, le mena à l'hôtellerie et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l'hôtelier, en disant: "Prends soin de lui, et ce que tu auras dépense en plus, je te le rembourserai, moi au retour" » (Lc 10, 33-35).

En concluant la parabole, Jésus dit: « Va, et toi aussi fais de même » (Lc 10, 37). Avec ces paroles, il s'adresse aussi à nous. Il nous exhorte à nous pencher sur les blessures du corps et de l'esprit de tant de nos frères et sœurs que nous rencontrons sur les routes du monde; il nous aide à comprendre que, par la grâce de Dieu accueillie et vécue dans la vie de chaque jour, l'expérience de la maladie et de la souffrance peut devenir une école d'espérance. En vérité, comme je l'ai affirmé dans l'encyclique Spe salvi, « ce n'est pas le fait d'esquiver la souffrance, de fuir devant la douleur, qui guérit l'homme, mais la capacité d'accepter les tribulations et de mûrir par elles, d'y trouver un sens par l'union au Christ, qui a souffert avec un amour infini » (n. 37).

En cette année sacerdotale, ma pensée se tourne particulièrement vers vous, chers prêtres, « ministres des malades », [qui êtes] signe et instrument de la compassion du Christ, qui doit rejoindre chaque homme marqué par la souffrance. Je vous invite, chers prêtres, à ne pas vous économiser pour leur apporter des soins et du réconfort. Le temps passé auprès de celui qui est dans l'épreuve se révèle fécond en grâce pour toutes les autres dimensions de la pastorale. Je m'adresse enfin à vous, chers malades, et je vous demande de prier et d'offrir vos souffrances pour les prêtres, afin qu'ils puissent demeurer fidèles à leur vocation et que leur ministère soit riche en fruits spirituels, au bénéfice de toute l'Eglise.

C'est avec ces sentiments que j'implore sur les malades, et sur ceux qui les assistent, la protection maternelle de Marie, Salus Infirmorum, et j'accorde de tout cœur à tous ma Bénédiction apostolique.

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