Repoussez, si elle se présente, cette idée erronée — issue de la paresse — que la prière peut attendre. Ne remettons jamais au lendemain cette source de grâces. C'est maintenant le bon moment. Dieu, qui regarde avec amour toute notre journée, préside à notre prière intime: toi et moi, je l'affirme à nouveau, nous devons nous confier à Lui comme on se confie à un frère, à un ami, à un père. Dis-lui — moi je le lui dis — qu'Il est toute Grandeur, toute Bonté, toute Miséricorde. Et ajoute : c'est pourquoi je veux m'éprendre de Toi, malgré la rudesse de mes manières, de ces pauvres mains que voici, usées et écorchées aux sentiers ardus et poussiéreux de la terre. (…)
Notre journée ne devrait pas être exempte de moments spécialement consacrés à parler avec Dieu, moments où notre pensée s'élève vers Lui, où les mots n'ont pas besoin de venir aux lèvres, parce qu'ils chantent déjà dans le cœur. Réservons à cette pratique de piété un temps suffisant; à heure fixe, si possible ; près du Tabernacle, en tenant compagnie à Celui qui est resté là par Amour. Et s'il n'est pas possible de faire autrement, n'importe où, car notre Dieu se trouve de façon ineffable dans notre âme en état de grâce. (…)(Amis de Dieu, nos 246-249)