Le Repos

En ce début de l’été, nous vous proposons quelques textes de saint Josémaria qui nous invitent à envisager chrétiennement le nécessaire repos auquel beaucoup d’entre nous aspirent.

Abattement physique. — Tu es... "à plat". — Repose-toi, Arrête cette activité extérieure. — Consulte le médecin. Obéis et abandonne tes soucis.

Tu reprendras bientôt tes activités et, si tu es fidèle, ton apostolat n'aura fait qu'y gagner.

Chemin, 706

Tout t'est bien égal? — N'essaie pas de te leurrer. Si je t'interrogeais à l'instant même sur des personnes et des entreprises où tu t'es engagé pour Dieu, tu me répondrais avec la fougue et l'intérêt de celui qui parle d'une chose bien à lui.

Tout ne t'est pas égal: mais tu n'es pas infatigable..., et tu dois te réserver plus de temps: du temps qui sera d'ailleurs bénéfique pour tes oeuvres, parce que, en dernière analyse, tu en es l'instrument.

Chemin, 723

Après avoir envoyé ses disciples prêcher le Seigneur les réunit, à leur retour et les invite à aller avec Lui dans un endroit solitaire pour qu'ils se reposent... Jésus! qu'a-t-il pu alors leur demander, et leur dire? Eh bien... l'Evangile est toujours actuel.

Sillon, 470

J'ai toujours compris le repos comme un éloignement des contingences quotidiennes, jamais comme des journées d'oisiveté.

Se reposer c'est faire le plein: amasser des forces, faire provision d'idéaux, de projets... En peu de mots: changer d'occupation, pour revenir ensuite, avec un nouvel entrain, aux occupations habituelles.

Sillon, 514

Permettez-moi d'insister encore sur le chemin que Dieu attend que chacun de nous parcoure, lorsqu'Il nous appelle à Le servir au milieu du monde, pour sanctifier les activités courantes et pour que nous nous sanctifiions à travers elles. Avec un très grand bon sens tout empreint en même temps de foi, saint Paul prêchait qu'il est écrit dans la Loi de Moïse: “ tu ne muselleras pas le bœuf qui foule le grain . Et il se demande : Dieu se met-il en peine des bœufs ? N'est-ce pas pour nous qu'Il parle ? Oui, évidemment, c'est pour nous que cela a été écrit: celui qui laboure doit labourer dans l'espérance, et celui qui foule le grain, dans l'espérance d'en avoir sa part.

On n'a jamais réduit la vie chrétienne à un corset étouffant d'obligations, qui laisserait l'âme en proie à une tension exaspérée ; elle s'adapte aux circonstances individuelles comme un gant à la main, et elle demande que, par la prière et la mortification, nous ne perdions jamais l'objectif surnaturel dans l'accomplissement de nos tâches habituelles, grandes et petites. Pensez que Dieu aime passionnément ses créatures; comment l'âne pourra-t-il travailler si on ne lui donne rien à manger, s'il n'a pas le temps de reprendre des forces ou si l'on affaiblit sa vigueur par des coups excessifs ? Ton corps est comme un âne — Dieu a eu un âne pour trône à Jérusalem — qui te porte sur son dos par les sentiers divins de la terre: il faut s'en rendre maître pour qu'il ne s'éloigne pas de la voie de Dieu et l'encourager afin que son trot soit aussi joyeux et fougueux qu'on peut l'attendre de la part d'un âne.

Amis de Dieu, 137

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