C'est pour cela, précisément, que je comprends très bien les paroles de l'évêque d'Hippone, qui résonnent comme un merveilleux chant à la liberté. Il disait: Dieu qui t'a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi, car il est toujours possible à n'importe lequel d'entre nous, toi ou moi, d'avoir le malheur de se rebeller contre Dieu, de Le rejeter par sa conduite ou bien encore de s'exclamer: nous n'en voulons pas pour roi.
Veux-tu te demander — avec moi qui fais aussi mon examen — si tu maintiens immuable et ferme ton choix de, Vie ? Si, en entendant la voix très aimable de Dieu, qui t'incite à la sainteté, tu réponds librement: "oui"? Tournons de nouveau notre regard vers ce Jésus qui parlait aux foules à travers les villes et les campagnes de Palestine. Il ne cherche pas à s'imposer. Si tu veux être parfait..., dit-il au jeune homme riche. Ce dernier repoussa la proposition et l'Evangile nous dit qu'Il se retira tout triste — abiit tristis. Voilà pourquoi, ce jeune homme riche qui perdit la joie pour avoir refusé de donner sa liberté, je l'ai parfois surnommé "le pauvre attristé". (Amis de Dieu, nos 23-24)