Guide pour tirer parti de cette vidéo
Je peux sortir ce soir ? Telle est l’une des questions que les parents d’ados craignent le plus. Cela dit, lorsque les enfants grandissent, il leur faut évidemment des espaces de liberté pour se réaliser et être en contact avec d’autres personnes que celles qu’ils côtoient normalement.
Tous les jeunes, et depuis toujours, sont très attirés par les sorties nocturnes.
pas de formule magique ; les mesures de prudence sont à géométrie variable
Aborder cette question est une bonne occasion pour les parents d’apprendre à leur enfant à gérer sa liberté. Comme pour tous les sujets d’éducation, il n’y a pas de formule magique ; les mesures de prudence varient en fonction de l’environnement socio-culturel de chaque famille.
Voici quelques questions qui peuvent vous aider à utiliser cette vidéo, avec vos amis, à l’école ou à la paroisse.
Questions pour le dialogue
- Comment arriver à gérer progressivement les sorties des enfants?
Comment apprécier le rapport entre leur projet et leur âge, leur
horaire, leur responsabilité personnelle, leur argent de poche, etc.)
- Les parents, doivent-ils préalablement fixer des règles quant aux permissions, aux heures de rentrée, etc., où bien doivent-ils être ouverts au dialogue avec leur enfant avant d’en établir?-
- Comment gérer les petits ou les gros mensonges de l’enfant concernant ses projets, ses sorties?
Propositions pour l’action
- Avant d’en discuter avec l’enfant, il est bon que les parents soient d’accord entre eux et qu’ils aient des arguments raisonnables, cohérents avec le projet de vie qu’ils tâchent de proposer à leur enfant. De plus, il importe de connaître l’environnement de l’enfant, son impact personnel et ne pas se laisser entraîner par le chantage émotionnel du “ tous mes amis le font”, pour prendre une décision correcte.
- Connaître les détails de ce que votre enfant fait ou veut faire et l’issue de son projet et pour cela, bien en discuter avec lui. Aller au-delà d’un échange-interrogatoire et bien les écouter. Leur faciliter la parole et les aider à réfléchir sur leurs idées personnelles, sans leur imposer les vôtres.
- Anticiper sur le sujet des sorties et y consacrer du temps. Les ados ont besoin d’une marge pour réfléchir et assimiler les idées des parents. Leur donner la raison d’un refus et leur en expliquer le pourquoi.
- Il est important de leur parler des risques – abus d’alcool, drogue, sexe – mais dans un dialogue ouvert, en tâchant de ne pas abuser d’injonctions impératives (ne bois pas, n’arrive pas tard) ou d’exemples de circonstances extrêmes.
Méditer avec la Sainte Écriture et avec le Catéchisme de l’Église catholique
- « Écoutez, mes fils, l’instruction d’un père, et soyez attentifs, pour apprendre l’intelligence ; car je vous donne une bonne doctrine : n’abandonnez pas mon enseignement.Moi aussi j’ai été un fils pour mon père, un fils tendre et unique auprès de ma mère. Il m’instruisait et il me disait : ‘Que ton cœur retienne mes paroles, observe mes préceptes, et tu vivras. Acquiers la sagesse, acquiers l’intelligence (…) » (Proverbes 4, 1-5)
- Le foyer est ainsi la première école de vie chrétienne et " une école d’enrichissement humain " C’est ici que l’on apprend l’endurance et la joie du travail, l’amour fraternel, le pardon généreux, même réitéré, et surtout le culte divin par la prière et l’offrande de sa vie. (Catéchisme de l'Église Catholique, 1657)
- Dieu n’a pas voulu retenir pour Lui seul l’exercice de tous les pouvoirs. Il remet à chaque créature les fonctions qu’elle est capable d’exercer, selon les capacités de sa nature propre. Ce mode de gouvernement doit être imité dans la vie sociale. Le comportement de Dieu dans le gouvernement du monde, qui témoigne de si grands égards pour la liberté humaine, devrait inspirer la sagesse de ceux qui gouvernent les communautés humaines. Ils ont à se comporter en ministres de la providence divine.(Catéchisme de l'Église Catholique, 1884)
- « Il revient à ceux qui exercent la charge de l’autorité d’affermir les valeurs qui attirent la confiance des membres du groupe et les incitent à se mettre au service de leurs semblables. La participation commence par l’éducation et la culture. " On peut légitimement penser que l’avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d’espérer. »(Catéchisme de l'Église Catholique, 1917)
Méditer avec le pape François
- Les mêmes moyens de distraction qui envahissent la vie actuelle nous conduisent aussi à absolutiser le temps libre au cours duquel nous pouvons utiliser sans limites ces dispositifs qui nous offrent du divertissement ou des plaisirs éphémères[29]. Par voie de conséquence, c’est la mission elle-même qui s’en ressent, c’est l’engagement qui s’affaiblit, c’est le service généreux et disponible qui commence à en pâtir. (Gaudete et exultate, 30)
- Le monde nous propose le contraire : le divertissement, la jouissance, le loisir, la diversion, et il nous dit que c’est cela qui fait la bonne vie. L’homme mondain ignore, détourne le regard quand il y a des problèmes de maladie ou de souffrance dans sa famille ou autour de lui. Le monde ne veut pas pleurer : il préfère ignorer les situations douloureuses, les dissimuler, les cacher. Il s’ingénie à fuir les situations où il y a de la souffrance, croyant qu’il est possible de masquer la réalité, où la croix ne peut jamais, jamais manquer. (Gaudete et exultate, 75)
- En ce temps, où règnent l’anxiété et la vitesse technologique, une tâche très importante des familles est d’éduquer à la patience. Il ne s’agit pas d’interdire aux jeunes de jouer avec les dispositifs électroniques, mais de trouver la manière de créer en eux la capacité de distinguer les diverses logiques et de ne pas appliquer la vitesse digitale à tous les domaines de la vie. (Amoris laetitia, 275)
Méditer avec saint Josémaria
"Il est nécessaire que les parents trouvent du temps pour être avec leurs enfants et parler avec eux." (saint Josémaria)
- « Il est nécessaire que les parents trouvent du temps pour être avec leurs enfants et parler avec eux. Les enfants sont ce qu’il y a de plus importante : ils sont plus importants que les affaires, que le travail, que le repos. Dans ces conversations, il faut les écouter avec attention, s’efforcer de les comprendre, savoir reconnaître la part de vérité –ou l’entière vérité- qu’il peut y avoir dans certaines de leurs révoltes. Il faut, en même temps, les aider à canaliser correctement leurs préoccupations et leurs idéaux, leur apprendre à observer et à raisonner ; il ne faut leur imposer une conduite mais leur montrer les motifs surnaturels et humains, qui l’inspirent. En un mot, il faut respecter leur liberté, puisqu’il n’est pas de véritable éducation sans responsabilité personnelle, ni de responsabilité sans liberté. » (Quand le Christ passe, n. 27)
"Faites en sorte que vos enfants apprennent à mesurer leurs actes face à Dieu. Donnez-leur des raisons surnaturelles afin qu’ils réfléchissent, qu’ils se sentent responsables ; ne leur montrez pas de méfiance. Il est préférable qu’ils vous trompent quelquefois plutôt que d’abîmer l’amour et l’unité qui les attachent à vous". Réunion à Guadalaviar (Valencia), 17.XI.1972
- " Tâchez de gérer la liberté de vos enfants selon leur âge. Il ne s’agit pas de les traiter tous de la même façon. La justice demande de traiter de façon inégale les enfants inégaux, sans qu’ils n’en soient jaloux. Ils n’ont ni le même âge, ni le même tempérament, ni la même santé, ni les mêmes aptitudes intellectuelles… Aussi, grâce à vous, parviendront-ils à égalité, à beaucoup aimer, à bien se tenir, à avoir les vertus des parents, à être de bons enfants de Sainte Marie ». Réunion à Guadalaviar (Valencia), 17.XI.1972
- "Agis donc ainsi avec tes enfants. Fais semblant de ne rien savoir, si jamais ils te ‘roulaient’. Comprends-les, excuse-les. Toi et moi, ne l’avons-nous pas fait avec Notre Seigneur et puis nous en sommes revenus ? Qu’ils perçoivent que tu es leur meilleur ami, que personne d’autre ne les aime autant que leur père ou leur mère. Tes enfants en seront fiers, tu verras. Mais ne prétends pas qu’ils soient saints des pieds à la tête. Il n’y a aucun saint sur terre ». Réunion à "El Prado" (Madrid), 18.XI.1972Textes et liens pour poursuivre