Fioretti mai 2021

Où sont nos vraies richesses ? Le Pape François nous stimule une fois de plus à nous convertir en vérité.

« Où est notre trésor, le trésor de notre société ? Dans les enfants ou dans les finances? Qu’est-ce qui nous attire, la famille ou le chiffre d’affaires? Une société qui décourage les femmes d’avoir des enfants doit avoir honte. »

Aux États généraux de la natalité, le 14 mai 2021

Dans la prière, c’est Dieu qui doit nous convertir, ce n’est pas nous qui devons convertir Dieu

Audience générale, 26 mai 2021 :

« La prière n’est pas une baguette magique: c’est un dialogue avec le Seigneur. En effet, quand nous prions, nous pouvons tomber dans le risque que ce ne soit pas nous qui servons Dieu, mais de prétendre que ce soit Lui qui nous serve. Voilà alors une prière qui réclame toujours, qui veut orienter les événements selon notre dessein, qui n’admet pas d’autres projets que nos désirs. Jésus a eu, en revanche, une grande sagesse en mettant sur nos lèvres le “Notre Père ”. C’est uniquement une prière de demandes, comme nous le savons, mais les premières que nous prononçons sont entièrement du côté de Dieu. Elles demandent que se réalise non pas notre projet, mais sa volonté à l’égard du monde. Il vaut mieux Le laisser faire: “Que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite” (Mt 6, 9-10).

Et l’apôtre Paul nous rappelle que nous ne savons même pas ce qu’il convient de demander (cf. Rm 8, 26). Nous demandons pour nos nécessités, nos besoins, les choses que nous voulons. “Mais cela est mieux pour nous ou pas?”. Paul nous dit : nous ne savons même pas ce qu’il convient de demander. Quand nous prions, nous devons être humbles : c’est la première attitude pour aller prier. […] Quand nous prions nous devons être humbles, pour que nos paroles soient effectivement des prières et non un verbiage que Dieu refuse. On peut également prier pour de mauvais motifs: par exemple, pour vaincre notre ennemi en guerre, sans se demander ce que Dieu pense de cette guerre. Il est facile d’écrire sur un étendard “Dieu est avec nous”; de nombreuses personnes sont soucieuses d’assurer que Dieu soient avec elles, mais peu d’entre elles se préoccupent de vérifier si elles sont effectivement avec Dieu. Dans la prière, c’est Dieu qui doit nous convertir, ce n’est pas nous qui devons convertir Dieu. C’est l’humilité. Je vais prier, mais Toi, Seigneur, convertis mon cœur pour qu’il demande ce qui convient, qu’il demande ce qui sera le mieux pour ma santé spirituelle. »

Témoigner de la miséricorde plutôt que d’inculquer des règles et des normes

Homélie de la messe de la Pentecôte, le 23 mai 2021 :

« Nous appelés à témoigner dans l’Esprit Saint, à devenir des paraclets, des consolateurs. Oui, l’Esprit nous demande de donner corps à sa consolation. Comment ? Non pas en faisant de grands discours, mais en nous faisant proches ; non pas avec des paroles de circonstance, mais avec la prière et la proximité. Le Paraclet dit à l’Eglise qu’aujourd’hui c’est le temps de la consolation. C’est le temps de la joyeuse annonce de l’Évangile plus que de la lutte contre le paganisme. C’est le temps d’apporter la joie du Ressuscité, non pas de se plaindre du drame de la sécularisation. C’est le temps de reverser l’amour sur le monde, sans épouser la mondanité. C’est le temps où il faut témoigner de la miséricorde plutôt que d’inculquer des règles et des normes. C’est le temps du Paraclet ! »

Les autres sont des signaux qui nous aident à garder le cap

Message vidéo pour la prière internationale “Pèlerins avec Ignace” organisée le 23 mai 2021 :

« Dans ce pèlerinage sur la terre, nous rencontrons les autres, comme le fit Ignace dans sa vie. Ces autres sont des signaux qui nous aident à garder le cap et qui nous invitent à nous convertir toujours à nouveau. Ce sont des frères, ce sont des situations, et Dieu nous parle aussi à travers eux. Ecoutons les autres. Lisons les situations. Nous sommes des panneaux de signalisation pour les autres, nous aussi, en montrant le chemin de Dieu. La conversion se fait toujours en dialogue, en dialogue avec Dieu, en dialogue avec les autres, en dialogue avec le monde. »

Ne voyons pas toujours la réalité à à travers un filtre

Aux dirigeants et aux étudiants de l’Institut “Ambrosoli” de Cogogno (Lodi), le 22 mai 2021 :

« Vous, jeunes garçons et jeunes filles, vous êtes les enfants de la société numérique, qui a ouvert de nouvelles voies à la connaissance et à la communication ; mais nous savons bien qu’il existe le danger de se refermer sur soi-même et de voir la réalité toujours à à travers un filtre qui n’augmente notre liberté qu’en apparence. Que l’expérience de la pandémie, avec cette “abstinence” de relations amicales, puisse stimuler en vous, qui en êtes conscients, un plus grand sens critique dans l’utilisation de ces instruments ; pour qu’ils restent tels, c’est-à-dire des instruments, soumis à notre intelligence et notre volonté. »