Fioretti août 2020

"Alors que nous travaillons tous pour soigner ce virus qui touche tout le monde sans distinction, la foi nous exhorte à nous engager sérieusement et activement à combattre l’indifférence devant les violations de la dignité humaine."

« Dieu attend que, quand nous prions, nous nous souvenions aussi de celui qui ne pense pas comme nous, de celui qui nous a fermé la porte au nez, de celui à qui nous avons de la peine à pardonner. »

Tweet du 13 août 2020

Nous devons traiter un grand virus, celui de l’injustice sociale

Audience générale, 19 août 2020 :

« Nous devons traiter un grand virus, celui de l’injustice sociale, de l’inégalité des opportunités, de la marginalisation et du manque de protection des plus faibles. Dans cette double réponse de guérison, il y a un choix qui, selon l’Évangile, ne peut être absent : l’option préférentielle pour les pauvres (cf. exhort. ap. Evangelii gaudium [EG], 195). Il ne s’agit pas d’une option politique, ni d’une option idéologique, une option de partis. L’option préférentielle pour les pauvres est au centre de l’Évangile. Et le premier qui l’ait vécue est Jésus […]. Lui qui était riche s’est fait pauvre pour nous enrichir. Il s’est fait l’un de nous et c’est pour cela que cette option est au centre de l’Évangile, au centre de l’annonce de Jésus. Le Christ lui-même, qui est Dieu, s’est dépouillé lui-même, devenant semblable aux hommes ; et il n’a pas choisi une vie de privilège, mais il a choisi la condition de serviteur (cf. Ph 2, 6-7). Il s’est anéanti, se faisant serviteur. Il est né dans une famille humble et a travaillé comme artisan. Au commencement de sa prédication, il a annoncé que, dans le Royaume de Dieu, les pauvres sont heureux (cf. Mt 5,3 ; Lc 6,20 ; EG, 197). Il était au milieu des malades, des pauvres et des exclus, leur montrant l’amour miséricordieux de Dieu (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, 2444). Et il a très souvent été jugé comme un homme impur parce qu’il allait vers les malades, les lépreux qui, selon la loi de l’époque, étaient impurs. Et il a pris des risques pour être proche des pauvres. »

Les choses qui ne me concernent pas ne m’intéressent pas

Catéchèse du 12 août 2020 :

« L’être humain, […] dans sa dignité personnelle, est un être social, créé à l’image de Dieu Un et Trine. Nous sommes des êtres sociaux, nous avons besoin de vivre dans cette harmonie sociale, mais lorsqu’il y a l’égoïsme, notre regard ne se dirige pas vers les autres, vers la communauté, mais tourne autour de nous, et cela nous rend méchants, mauvais, égoïstes, en détruisant l’harmonie.

Cette conscience renouvelée de la dignité de tout être humain a de sérieuses implications sociales, économiques et politiques. Regarder son frère et toute la création comme un don reçu de l’amour du Père suscite un comportement d’attention, de soin et d’étonnement. Ainsi le croyant, contemplant son prochain comme un frère et non comme un étranger, le regarde avec compassion et empathie, et non pas avec mépris et hostilité. Et en contemplant le monde à la lumière de la foi, il mettra tout en œuvre pour développer, avec l’aide de la grâce, sa créativité et son enthousiasme pour résoudre les drames de l’histoire. Il conçoit et développe ses capacités comme des responsabilités qui jaillissent de sa foi, comme des dons de Dieu à mettre au service de l’humanité et de la création.

Alors que nous travaillons tous pour soigner ce virus qui touche tout le monde sans distinction, la foi nous exhorte à nous engager sérieusement et activement à combattre l’indifférence devant les violations de la dignité humaine. Cette culture de l’indifférence, qui accompagne la culture du déchet : les choses qui ne me concernent pas ne m’intéressent pas.

La foi exige toujours de nous laisser guérir et convertir de notre individualisme, aussi bien personnel que collectif ; un individualisme de parti, par exemple.

Que le Seigneur puisse “nous rendre la vue” pour redécouvrir ce que signifie être membres de la famille humaine. Et que ce regard puisse se traduire en actions concrètes de compassion et de respect pour toute personne, et de soin et de protection pour notre maison commune. »