Congrès international sur « la grandeur de la vie ordinaire »

L’université pontificale de la Sainte Croix a présenté à la presse le 13 décembre dernier le congrès sur « la grandeur de la vie ordinaire », qu’elle organise à l’occasion du centenaire de la naissance de Josémaria Escriva. Ce congrès aura lieu à Rome du 7 au 11 janvier 2002 et près de 1200 personnes provenant de 57 pays y participeront.

Mgr Luis Clavell, recteur de l’université de la Sainte Croix et Marta Manzi, porte-parole de l’organisation des activités du centenaire du bienheureux Josémaria.

Comme l’a indiqué Pierpaolo Donati, professeur de sociologie de l’université de Bologne et membre du comité scientifique, « le congrès désire approfondir le contenu central — le noyau — du message de Josémaria Escriva, qu’on peut résumer par l’expression grandeur de la vie ordinaire. Par ses enseignements, le bienheureux nous invite à trouver le sens ultime de la vie (le Christ) non pas dans des endroits reclus ou dans des domaines à l’écart du monde, mais au sein des réalités quotidiennes. »

Près de 1200 personnes venant de 57 pays différents participeront à ce congrès pour y aborder des questions concernant la famille, la science, l’éducation et l’intégration sociale à la lumière du message du bienheureux Josémaria. En outre, pendant les trois jours où se déroulera le congrès, seront abordés d’autres thèmes comme le développement, le travail, les jeunes, la solidarité, l’opinion publique, la créativité artistique et le sacerdoce.

Les 111 conférences et communications principales, à caractère éminemment pédagogique, aborderont la grandeur de la vie courante à la lumière des enseignements du bienheureux Josémaria. Ainsi, Janne Haaland Matlary, professeur et député norvégienne, analysera le travail comme chemin de sainteté. Giorgio Rumi, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Milan, présentera le contexte historique et culturel dans lequel Josémaria Escriva a exercé son ministère. Charles Nyamiti, prêtre et théologien kenyan, livrera ses réflexions sur l’actualité du message du bienheureux pour le continent africain, quant à l’inculturation. Evgueny Pazukhin, philosophe russe orthodoxe, analysera le personnalisme et l’universalité du bienheureux Josémaria et l’intérêt de son message pour le monde slave. Un économiste musulman, le libanais El-Hallil, traitera des différentes problématiques liées au développement.

Mgr Luis Clavell, recteur de l’université pontificale de la Sainte Croix qui organise le congrès, a rappelé que « ce n’est pas par hasard qu’une des homélies les plus connues de Josémaria Escriva ait pour titre Aimer la monde passionnément ». Son message « invite à réfléchir sur le monde dans une perspective d’engagement, d’amour, de service rendu avec un esprit de collaboration, d’ouverture, de dialogue sincère. C’est pourquoi le congrès permettra d’aborder des sujets comme le progrès de la personne, la justice, la paix. » a-t-il ajouté.

Le congrès comprend aussi une réflexion sur la relation entre la foi chrétienne et les différentes dimensions de la vie quotidienne, réflexion qui se déroulera au sein de 18 groupes de travail : l’intégration sociale, l’éducation des enfants, les problèmes de la jeunesse, la créativité artistique, les clés du développement figurent parmi les thèmes abordés par la majorité des intervenants : 260 hommes et femmes déjà impliqués au quotidien dans ces différents domaines.

Comme le fait remarquer Marta Manzi, porte-parole de l’organisation des activités du centenaire du bienheureux Josémaria Escriva et membre du comité organisateur du congrès, « nous désirons promouvoir une réflexion sur la foi, comme élément de paix et d’amitié, qui aidera à surmonter les préjugés qui la représentent, par ailleurs, comme étant une source de violence ou de division entre les hommes ». La prédication de Josémaria Escriva — ajoute Marta Manzi — « a constitué un appel continuel dans ce sens : apprendre à vivre ensemble, à travailler ensemble, sans donner d’importance à la race, au contexte culturel, aux convictions religieuses, à la condition sociale, aux options politiques. Le travail de l’homme et de la femme deviennent alors un instrument d’union et une occasion de rendre service. »

Les premiers jours de janvier verront se dérouler d’autres activités liées au congrès comme la présentation d’un documentaire audiovisuel sur le message de Josémaria Escriva, réalisé par Alberto Michelini (le 7 janvier), la présentation du timbre commémoratif émis par la poste italienne (le 8 janvier), la prestation des choristes qui chanteront dans l’auditorium national de sainte Cécile au profit du centre hospitalier Monkole du Congo (le 10 janvier) et l’audience du Saint Père en conclusion du congrès (le 12 janvier). Le 9 janvier, date anniversaire de la naissance de Josémaria Escriva, aura lieu une concélébration eucharistique.

Lors de la revue de presse, Marta Manzi a également présenté quelques activités organisées dans d’autres pays à l’occasion du centenaire : « il s’agit — a-t-elle expliqué — d’événements marqués par le signe de la solidarité, afin que de nombreuses personnes s’approchent de Dieu et découvrent la joie de la vie chrétienne ». Entre autres initiatives, Marta Manzi a mentionné l’inauguration à Lagos (Nigeria) de l’institut de technologie industrielle (école de formation professionnelle qui se propose de faciliter l’intégration professionnelle des jeunes de cette capitale africaine qui souffrent d’un taux élevé de chômage), la mise en marche en Colombie de l’école de formation agraire Guatanfur ou la construction de deux dispensaires au Venezuela (Petare) et au Mexique (Toshi).