Gagnant-gagnant!

Quand la pandémie de COVID-19 a frappé en 2020, la vie de millions de personnes a soudainement basculé. Dont celle de Katerina, de Montréal. Elle raconte...

Partie 1

Ma paroisse, St. John Fisher, est ma deuxième maison. J'y commence ma journée par la messe et j'y retourne souvent l'après-midi pour prier à la chapelle d'adoration. En période pré-pandémique, nous avions le privilège d'avoir le Saint Sacrement exposé 18 heures par jour. Dans un sens, la paroisse était la deuxième maison de toute ma famille ; mes enfants m'accompagnaient à la messe quotidienne, nos garçons servaient la messe, nos filles chantaient dans la chorale, mon mari Pavel était lecteur et nous en avons rajouté.

Famille de Katerina

Les défis … et les solutions

Comme les autres, notre famille a bien sûr rencontré des défis au fil des ans. Pendant le Carême 2012, j'ai eu du pain sur la planche. Alors qu'il se remettait d'une crise cardiaque, Pavel a perdu son emploi ; j'ai eu à mon tour des problèmes de santé, tout en faisant l'école à domicile pour nos quatre enfants. Puis j'ai participé à ma retraite annuelle en silence en passant quatre jours à demander : « Seigneur, laisse-moi partager de la doctrine ». Il aurait été plus logique de prier pour ma famille mais, pour une raison quelconque, j'ai passé mon temps à demander à notre Seigneur de me faire partager de la doctrine. Je me souviens être rentrée à la maison et avoir aussi parlé de mon expérience en direction spirituelle. C'est à cette époque que le pape Benoît XVI proclamait une Année de la foi ; je voulais faire ma part parce que ma foi me donne tant de joie et de paix – elle donne tout son sens à ma vie. Il était bien naturel de vouloir la diffuser.

Quelques semaines plus tard, on m'a diagnostiqué un cancer et j'ai perdu mon emploi. Moment d'épreuve pour la famille, mais moment de grâce immense. À la fin de l'été, une amie m'a demandé si je voulais la rejoindre comme catéchiste à temps partiel dans notre paroisse. Ce fut le début de mon engagement, en particulier pour la préparation aux sacrements - Première Communion, Première Confession et Confirmation. J'ai toujours essayé de souligner l'importance d’une relation personnelle avec Dieu.

À un moment donné, plusieurs familles cessaient de venir à la messe dominicale dès que leurs enfants recevaient la confirmation - comme s'ils avaient obtenu leur diplôme ! Nous avons alors rendu obligatoire la participation des parents aux cours de préparation aux sacrements avec leurs enfants. Cela a suscité l'intérêt de beaucoup d'entre eux pour leur foi. Aussi ai-je rapidement commencé à organiser des cours du soir pour les parents désireux d'approfondir divers sujets. Je me souviens avoir donné, par exemple, un exposé sur le "quoi, pourquoi et comment" de la confession ; quelques volontaires ont aussi partagé les défis et les joies de la confession fréquente, et notre pasteur s’est rendu disponible pour la confession en fin de la soirée.