Du camp au club: une aventure d'amitié!

C'est fête chez les femmes de l'Opus Dei au Canada! Ce deuxième article d’une série de cinq nous dévoile la cause de leur joie, 60 ans après leur arrivée au pays. Coup d’œil sur le travail auprès des jeunes.

À la campagne, années ’70

« J’ai hâte! » … Les yeux pétillants et le sourire aux lèvres, Jasmine rêve de retrouver bientôt au camp les copines avec lesquelles elle s’est tant amusée l’été dernier. « Ça fait du bien de passer du temps avec des filles qui partagent tes idées et tes valeurs », explique l’adolescente de 13 ans.

Depuis 1965, d’un bout à l’autre du Canada, du Québec à Vancouver, en passant par l’Ontario et l’Alberta, des milliers de fillettes et de jeunes filles ont ainsi eu la joie de participer à des camps et à des clubs initiés par les femmes de l’Opus Dei, puis pris en main par des mamans enthousiastes.Elles y ont découvert des amitiés vraies et durables fondées sur le respect, le savoir-vivre, l’esprit de service, l’ordre, l’attention à l’autre, etc. Car les valeurs humaines et chrétiennes y ont la cote!

Les tout débuts

Tout a commencé au Manoir de Beaujeu, à Valleyfield. C’est là que pour la première fois les rires des jeunes participantes de 9 à 14 ans ont retenti sur les rives du St-Laurent. En chantant autour d’un feu de camp, en marchant, en cuisinant, en ramant, en nageant, en bricolant, en faisant du théâtre, en cueillant des fraises et des bleuets, elles ont peu à peu compris que Dieu se cache là – toujours – pour vivre chaque instant avec elles dans la simplicité du quotidien. Tout comme Il est là à la messe!

Aujourd’hui encore, les monitrices proposent aux filles des réflexions sur les vertus humaines et sur les défis qu’elles rencontrent dans la culture actuelle. Un prêtre est disponible pour l’Eucharistie, la confession et l’accompagnement spirituel. L’une des premières campeuses, Isabelle Saint-Maurice, aujourd’hui numéraire (célibataire laïque), raconte : « Je suis une fille de la Révolution tranquille. J’ai toujours marché à contre-courant. Le fait de retrouver mes valeurs familiales au camp, dans les clubs et chez des jeunes de mon âge m’a donné une grande force; ça m’a aidée à défendre mes convictions au secondaire, au cégep et à l’université, tout en renforçant ma foi. »

Camps et clubs

Autre formidable atout : l’accueil inconditionnel et la camaraderie vécus dans le cadre des camps et des clubs (durant l’année scolaire) contribuent à bâtir la confiance en soi. Chacune est libre d’être elle-même et de se faire des amis sans porter de masque, en restant naturelle. « Je me sentais aussi importante que dans ma famille », se souvient Francine Frigon, surnuméraire (laïque mariée) et maman de sept enfants, qui a fréquenté les camps et les clubs dans les années ’70. Elle a aussi vécu la formidable expérience de l’UNIV en 1974 : passer la Semaine sainte et célébrer Pâques à Rome avec un temps privilégié de rencontre avec le Père qui, à ce moment-là, n’était nul autre que saint Josémaria.

« Dans toutes ces activités, ajoute-t-elle, j’ai découvert des femmes qui avaient un vrai désir de me connaître, de me comprendre, de m’aider. Ça m’attirait beaucoup et me donnait le goût de vivre du même bonheur qu’elles. J’ai peu à peu compris que la joie, l’entraide, le respect, le don de soi aux autres, la simplicité de leur vie provenaient d’une même source : leur foi. Même durant ma période de refroidissement spirituel (17-20 ans), je savais qu’il y avait là un trésor pour ma vie. Je voulais vivre de cet esprit-là : un chemin simple, optimiste, positif. »

Chemin simple, optimiste, positif

Pour Marie-Josée, mère de quatre enfants et professeure à l’université, la participation à ces activités culturelles et spirituelles a aussi été un cadeau : « Nous étions bien encadrées, par des adultes modèles qui nous encourageaient à développer nos talents et à partager. Nous pouvions aussi avoir des conversations passionnantes sur les grands sujets de l’heure. Et puis, très simplement, la pratique religieuse est devenue une chose toute naturelle (messe, confession, prière). » Toujours une grande amie de l’Opus Dei, Marie-Josée a encouragé ses filles à participer aux activités offertes : « Tout cela nous a aidés et nous a unis comme famille. On est tous sur la même longueur d’ondes! »