Notre vie est à Dieu et nous devons la dépenser à son service, en nous préoccupant généreusement des âmes, en leur montrant par la parole et par l'exemple, la profondeur des exigences chrétiennes.
Jésus attend que naisse en nous le désir d'acquérir cette science, pour nous répéter: celui qui a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Et nous répétons: apprends-nous à nous oublier nous-mêmes, pour penser à Toi et à toutes les âmes. De cette manière, le Seigneur nous fera avancer par sa grâce, comme lorsque nous commencions à écrire — vous rappelez-vous ces bâtons de notre enfance, guides par la main du maître ? — et nous commencerons ainsi à goûter le bonheur de manifester notre foi, cet autre don de Dieu, par une conduite chrétienne ferme, dans laquelle tous pourront lire les merveilles divines.
Il est Ami; l'Ami: vos autem dixi amicos, dit-Il. Il nous appelle amis et c'est Lui qui a fait le premier pas; Il nous a aimés le premier. Cependant, Il n'impose pas son affection; Il l'offre. Il la montre par le signe le plus clair de l'amitié: personne n'a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Il était l'ami de Lazare, Il a pleuré quand Il l'a vu mort, et Il l'a ressuscite. S'Il nous voit froids, sans désir, peut-être avec la dureté d'une vie intérieure qui s'éteint, son appel nous donnera la vie: je te l'ordonne, mon ami, lève-toi et marche, sors de cette vie étroite qui n'est pas une vie.(Quand le Christ passe, 93)