1. Le développement de la Révélation : d'Abraham à Jésus-Christ
La Révélation commence par la création même de l'homme. L'Écriture nous dit qu'Adam et Ève, nos premiers parents, avaient déjà une relation et un dialogue avec Dieu. Ils jouissaient d’une certaine familiarité avec Lui comme on peut le voir dans les premières scènes du livre de la Genèse. C'est logique si l’on considère qu'ils ont été créés pour vivre en communion avec Dieu. Cette familiarité est perdue avec le péché ; dès lors il sera bien difficile pour l'homme de découvrir Dieu dans sa vie personnelle et dans son environnement social. Néanmoins, Dieu avait déjà promis aux premiers parents que le péché serait un jour vaincu par « la descendance de la femme » (Gn 3,15) : Il annonçait ainsi l'œuvre rédemptrice du Christ qui a été préparée par l'histoire du salut la précédant.
Dans ces récits des origines la Bible ne prétend pas raconter en détail les événements historiques mais fournir des enseignements essentiels sur l'homme et sa relation fondamentale avec Dieu, exprimés par des images et des récits sur la valeur historique desquels il est difficile de porter un jugement définitif. Pour cette raison, il n'est pas surprenant que la Bible elle-même n'ait aucune difficulté à juxtaposer des récits différents, dans les détails, des mêmes événements (par exemple, le livre de la Genèse présente deux récits distincts de la création de l'homme et de la femme). De cette manière, nous pouvons tirer de nombreux enseignements des différents récits bibliques des origines sans avoir à penser que tous les événements relatés se sont déroulés exactement de cette manière.
Le livre de la Genèse nous apprend également qu'après ce premier péché le monde a connu une grande foule de désordres et d'injustices que Dieu a considéré avec dédain. Cela a donné lieu à l'histoire du déluge dans laquelle l'Écriture voit la punition de Dieu pour les nombreux péchés de l'humanité. Après le déluge, cependant, Dieu a renoué son amitié avec Noé et sa famille – qui ont été sauvés du déluge parce qu'ils s'étaient comportés de manière juste – et, à travers eux, avec toute la création. Il a renouvelé avec Noé la relation qu'Il avait voulu avoir avec Adam, Eve et leurs descendants. Dieu savait que, même si le cœur de l'homme était enclin au péché, la création en valait la peine, elle était bonne. Et Il a demandé aux hommes de croître et de se multiplier tout comme Il l'avait demandé à Adam. Avec l'histoire de Noé Dieu a offert à la créature humaine une nouvelle possibilité de vivre en amitié avec Lui.
Cependant, le véritable point de départ de l'histoire du salut est apparu des siècles plus tard avec l'alliance que Dieu a conclue avec Abraham. Ici, nous trouvons déjà un choix de la part de Dieu. Abraham a reconnu Dieu comme son unique Seigneur, Lui a obéi avec une grande foi, et Dieu a destiné Abraham à être « le père d'une multitude de nations » (Gn 17,5). C'est ainsi que Dieu a commencé la tâche de rassembler sous une seule tête l'humanité dispersée par le péché. Deux générations plus tard, Dieu fit changer de nom à Jacob : Il l'appela Israël et ses douze fils devinrent les fondements du peuple d'Israël : les douze tribus d'Israël.
Quelques siècles plus tard, à l'époque de Moïse, cette histoire de Dieu avec les hommes prend une dimension plus visible et plus engagée. Le Dieu d'Abraham et des patriarches fait d'Israël son peuple et le libère de l'esclavage des Égyptiens. Dieu fait une alliance avec Moïse et place le peuple sous sa protection et ses lois, et le peuple accepte solennellement cette alliance et s'engage à servir le Seigneur et à Lui rendre culte. Avec la traversée de la Mer Rouge et la marche à travers le désert du Sinaï, avec l'arrivée en Terre promise et la construction du royaume de David, Israël fait l'expérience, encore et encore, que Dieu est avec lui, car Israël est son peuple qu'Il a Lui-même formé parmi tous les autres et qui Lui appartient « comme un royaume de prêtres et une nation sainte » (Ex 19,6).
Au cours des siècles suivants, Dieu n'a pas laissé cette alliance s'affaiblir mais, par l'intermédiaire des prophètes, a guidé son peuple vers l'espoir d'un salut ultime et définitif. Lorsque le peuple s’égarait et oubliait son engagement envers l'alliance, Dieu se suscitait des serviteurs ayant la tâche de ramener le peuple à l'obéissance et à la justice. Les prophètes ont encouragé et conforté le peuple dans l'espérance, mais ils l'ont également averti du danger d'une fausse confiance dans son statut d'élu, car cette élection, si on n’y répondait pas, pouvait se transformer en jugement, en punition de Dieu pour le péché. Deux événements en particulier ont le caractère d'un châtiment : la chute du Royaume du Nord (dix des douze tribus d'Israël) en 722 avant J.-C., et l'exil du Royaume du Sud (les deux autres tribus qui s'étaient séparées des siècles plus tôt) ainsi que la destruction de sa capitale, Jérusalem, en 587 avant J.-C. Israël perd alors son autonomie en tant que peuple. Il vit en exil, dans une terre occupée. Le Seigneur le punit mais cependant Il ne l’abandonne pas. Le livre d'Isaïe nous parle du retour du peuple de l'exil babylonien sur sa terre, de la refondation du peuple ; une refondation qui n'a été que partielle, car beaucoup sont restés dispersés.
Tout au long du parcours de Dieu avec Israël, le peuple a appris à connaître Dieu, a connu sa fidélité et a gardé l'espoir qu'Il accomplirait ses promesses d'un salut ultime et définitif à travers un roi, un descendant de David qui, à la fin des temps, constituerait une nouvelle alliance. Une alliance qui ne serait pas écrite sur des tables de pierre, comme l'ancienne : Dieu Lui-même allait l’écrire dans le cœur des fidèles par la présence et l'action de l'Esprit Saint. Le jour viendrait où tous les peuples se rassembleraient, attirés par le rayonnement de la nouvelle Jérusalem, et reconnaîtraient le Dieu d'Israël. Ce serait le jour de la paix perpétuelle, et du monde uni sous un seul Dieu.
À travers tout ce processus avec ses différentes étapes, Dieu a préparé son peuple pour la Révélation définitive en Jésus-Christ. Il est l'accomplissement des promesses de l'Ancien Testament et avec lui vient le renouveau annoncé de la fin des temps. Pendant sa vie sur terre, Jésus a communiqué aux hommes des dimensions nouvelles et insoupçonnées de Dieu. Il se référait toujours au Dieu de l'Ancien Testament, des Patriarches, des prophètes et des rois, et sa prédication portait l'empreinte du langage et des idées que le peuple d'Israël partageait depuis des siècles. Cependant sa prédication sur Dieu, tout en trouvant un parallélisme avec les textes de l'AT et la pensée juive de son temps, avait un accent complètement nouveau et était donc incomparable et unique. Jésus a proclamé que le Royaume de Dieu attendu dans l'Ancien Testament était déjà à portée de main, qu'il était même présent dans ses paroles, dans ses œuvres et dans sa Personne même.
2. La constitution de l'Église
« Le Seigneur Jésus, après avoir longuement prié son Père, appela à lui ceux qu’il voulut et en institua douze pour en faire ses compagnons et les envoyer prêcher le Royaume de Dieu » (Lumen gentium, 19). Jésus souhaitait que, lorsque sa mission dans le monde serait terminée, ces disciples puissent la poursuivre en évangélisant toutes les nations. À cette fin, il a institué le groupe des apôtres et a fait de Pierre leur chef. Lors de la Dernière Cène, il les a initiés aux mystères de son corps et de son sang, donnés en sacrifice, et leur a demandé de les rendre présents à l'avenir. Il en a fait des témoins de sa Résurrection et leur a envoyé l'Esprit Saint pour les fortifier dans leur mission. L'Église était ainsi pleinement constituée comme le lieu où les hommes de tous les âges pourraient rencontrer le Christ et le suivre sur le chemin qui mène à la vie éternelle.
L'Église garde toujours vivante la mémoire du Christ et le présente, non pas comme un être du passé, mais comme celui qui, ayant vécu en ce monde à un certain moment, est ressuscité et reste parmi nous pour toujours.
3. Écriture Sainte, Tradition et Magistère
a) L'Écriture Sainte
Au fil des siècles, le peuple d'Israël, sous l'inspiration divine, a mis par écrit le témoignage de la Révélation de Dieu faite aux patriarches, aux prophètes et aux personnes justes et droites. L'Église accepte et vénère ces Écritures qui étaient la préparation voulue par Dieu pour la grande Révélation de Jésus-Christ. En outre, les Apôtres et les premiers disciples de Jésus ont également consigné par écrit la vie et l'œuvre du Christ dont ils ont été les témoins du parcours terrestre, en particulier le mystère pascal de sa mort et de sa résurrection. Ils ont ainsi donné naissance aux livres du Nouveau Testament qui complètent et achèvent ceux de l'Ancien Testament. Ce qui, dans l'Ancien Testament, était préparé et proclamé par des symboles et des figures, le Nouveau Testament en témoigne en déployant la vérité contenue dans les événements de l'histoire de Jésus.
Les livres sacrés ne sont pas fondés seulement sur la mémoire ou le témoignage humain de ce que Dieu a accompli en Israël et, surtout, de ce qu'Il a opéré par le Christ : ils ont un fondement plus profond car leur origine ultime est dans l'action du Saint-Esprit qui a éclairé les écrivains humains et les a soutenus de son inspiration et de ses lumières. Pour cette raison, l'Église considère l'Écriture Sainte non pas d'abord comme une parole humaine de grande valeur, mais comme la véritable Parole de Dieu, et elle révère les Écritures comme saintes et sacrées. Cela ne signifie pas pour autant que Dieu ait « dicté » le texte aux auteurs des livres ; ce que cela signifie, c'est qu'Il s'est servi d'hommes qui, avec leurs propres facultés et moyens, ont laissé Dieu agir en eux et par eux, et ont ainsi mit « par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement » (Catéchisme,106).
En ce sens les limites culturelles, philosophiques et théologiques des auteurs qui ont écrit à différentes époques et dans différentes cultures, sont également présentes dans les livres sacrés. Mais ce n'est pas vraiment un problème pour avoir foi dans la vérité qu'ils transmettent, car cette vérité est d'ordre religieux, c'est-à-dire qu'elle ne se réfère pas à une vision scientifique du monde, ni à une chronique exacte et précise de l'histoire humaine, ni à une sagesse énigmatique ; elle se réfère plutôt au sens ultime de la vie des hommes, appelés à la communion avec Dieu en tant que ses enfants en Jésus-Christ, ce qui peut être exprimé de nombreuses manières : à travers différents genres littéraires, à travers des métaphores et des symboles, à travers des histoires pour instruire à la vertu et à travers des histoires qui se sont réellement produites. La présence de l'Esprit Saint dans la genèse des livres sacrés nous assure qu'ils « enseignent fermement, fidèlement et sans erreur, la vérité que Dieu a voulu déposer » en eux pour notre salut (cf. Dei Verbum, 11).
b) La Tradition Apostolique et la « Tradition ».
Avant de mettre par écrit le témoignage de la vie et de l'œuvre du Christ, les apôtres et les premiers disciples de Jésus ont prêché ce qu'ils avaient vu et contemplé pendant qu'ils étaient avec lui. Ils ont parcouru le monde en transmettant oralement aux communautés qu'ils fondaient ce qu'ils avaient vécu avec le Christ, ils ont prêché le message chrétien du salut et l'ont mis en pratique par la liturgie et les sacrements ; ils ont ensuite consigné tout cela dans les écrits du Nouveau Testament. Il y a donc une transmission orale de la vie et de la doctrine de Jésus qui précède la transmission écrite pour y être ensuite recueillie. Cette transmission orale comprend de nombreux aspects que les apôtres ont appris de Jésus et est appelée « Tradition Apostolique ». Selon les termes du Compendium du Catéchisme : « La Tradition Apostolique est la transmission du message du Christ, qui s’accomplit, depuis les origines du christianisme, par la prédication, le témoignage, les institutions, le culte, les écrits inspirés » (no 12).
Au cours des âges, l'Église transmet la Tradition Apostolique de deux manières : oralement, lorsqu'elle prêche et met en pratique ce qu'elle a appris du Christ et ce que les Apôtres ont enseigné, et par écrit, lorsqu'elle transmet la Sainte Écriture aux nouvelles générations de chrétiens (cf. Catéchisme, 76). Le premier mode (tradition orale) est simplement appelé « Tradition ».
La Tradition vient du témoignage des Apôtres sur la vie et les enseignements de Jésus ; sa source est donc la même que celle des écrits du Nouveau Testament. Mais les deux (Tradition et Écriture) ont des fonctions quelque peu différentes car la première, orale et pratique, est plus riche et plus souple que la seconde et garantit aussi, en un certain sens, l'authenticité de cette dernière ; l'Écriture, par contre, étant consignée par écrit, expose de manière fixe et immuable ce que Jésus a prêché et vécu, le formule et le détermine, et empêche que les enseignements ne soient déformés dans le temps et soumis à l'arbitraire des changements de culture et de mentalité. « Verba volant, scripta manent », disait à juste titre l'empereur romain Titus s'adressant au Sénat romain.
De cette façon l'Écriture et la Tradition s'éclairent mutuellement : par exemple, l'Église connaît par la Tradition les livres qui sont inspirés et qui, pour cette raison, font partie du canon des livres de l'Écriture. Les livres qui composent la Bible chrétienne sont toujours les mêmes, ceux que la Tradition a indiqués comme inspirés ; il y avait d'autres écrits de la même époque qui faisaient également référence à Jésus, mais ils n'ont jamais été considérés comme inspirés (les écrits apocryphes). Et, inversement, l'Écriture aide à distinguer et à renforcer ce qui appartient ou non à la Tradition. Par exemple, dans le Nouveau Testament, on voit Jésus jeûner quarante jours dans le désert. Ainsi l'aspect concret de la Tradition du jeûne pendant le temps du Carême trouve un appui et une confirmation dans l'Écriture.
c) Le Magistère de l'Église
Le temps qui passe apporte avec lui le progrès matériel et des changements de culture et de mentalité. De nouvelles perspectives s'ouvrent et de nouvelles questions sont posées qui ont un impact sur le mode de vie chrétien. La moralité de questions telles que celle du développement écologique durable ou du droit à avoir un emploi n'était pas discutée dans l'Antiquité : ces questions, qui ont un impact sur la manière de vivre la vie chrétienne, n'étaient pas soulevées. C'est pourquoi le Seigneur, en établissant dans son Église la distinction entre pasteurs et fidèles, a donné aux premiers une grâce (un charisme) de discernement sur ce qui convient à la vie chrétienne des individus et des communautés, et sur ce qui, en revanche, leur est préjudiciable et destructeur. La tâche d'enseignement, soutenue par ce charisme, est appelée « Magistère ». La fonction du Magistère est une fonction de service. Il n'est pas au-dessus de l'Écriture Sainte ou de la Tradition, mais il est au service des deux, les interprétant correctement et exposant fidèlement leur contenu.
L'interprétation authentique de la Révélation « appartient au seul Magistère vivant de l’Église, c’est-à-dire au Successeur de Pierre, l’Évêque de Rome, et aux Évêques en communion avec lui » (Compendium, 16). Ils sont capables d'exercer cette fonction parce que, par l'ordination épiscopale, ils reçoivent une aide spéciale de l'Esprit Saint (charisme de vérité) qui leur facilite la compréhension du contenu de la Révélation dans l'exercice de leur ministère. Bien que des évêques individuels puissent se tromper, l'Église dans son ensemble (l'unité du Pontife romain, des évêques en union avec lui et des fidèles chrétiens) ne peut pas se tromper en matière de Révélation. En particulier, le Pontife Romain ne peut pas non plus se tromper lorsqu'il enseigne publiquement et solennellement (ex cathedra) qu'une certaine doctrine doit être considérée comme définitive parce qu'elle appartient à la Révélation divine. Il en va de même dans le cas des conciles œcuméniques : les pasteurs réunis en concile et en union avec le Saint-Père ne se trompent pas lorsqu'ils indiquent qu'une chose doit être crue parce qu'elle appartient à la foi de l'Église. Dans ces cas et dans d'autres, l'Église ne se trompe pas car l'Esprit Saint l'aide à enseigner la doctrine du Christ dans la vérité.
4. Comment interpréter la Bible
On peut dire que la Bible contient en elle la vie et l'histoire du monde et de l'humanité. L'ensemble de ses livres est vaste et, comme la vie elle-même, contient une multiplicité d'aspects. Il peut parfois sembler que la Bible se contredit ou qu'elle préconise des attitudes qui ne peuvent être vraies parce qu'elles ne sont pas justes. Les sujets de controverse incluent la violence, l'esclavage, le rôle des femmes, la vengeance, etc. Il est donc important d'apprendre à comprendre ce que l'Écriture veut enseigner dans chaque thème ou unité textuelle.
Le Concile Vatican II a consacré un document à la Révélation divine : la Constitution dogmatique Dei Verbum. Le chapitre III traite des principes et des critères à prendre en compte pour interpréter correctement la Bible. Examinons-les :
a) Le Concile rappelle, tout d'abord, que Dieu est l'Auteur de la Sainte Écriture ; mais, comme nous l'avons dit, Il y parle à l'homme à travers des hommes et de manière humaine. Par conséquent, une interprétation correcte de l'Écriture Sainte exige une enquête minutieuse sur ce que les auteurs humains ont réellement voulu affirmer et sur ce que Dieu a voulu manifester à partir des paroles humaines.
b) En second lieu, étant donné qu'il s'agit d'un livre inspiré par Dieu, l'Écriture doit être interprétée « à la lumière du même Esprit que celui qui la fit rédiger » (Dei Verbum, 12). En d'autres termes, une ouverture personnelle à Dieu et une demande d'aide sont nécessaires de la part de l'interprète pour comprendre correctement l'Écriture. Sans cette ouverture, il est facile pour les préjugés ou les idées et intérêts personnels de dominer l'interprétation.
c) Troisièmement, il faut accorder une grande attention au contenu et à l'unité de l'ensemble de l'Écriture : ce n'est que comprise dans son unité qu'elle est l'Écriture. Ce principe est également important car tout ce que l'Écriture indique n'a pas la même valeur ou la même force ; tout n'exprime pas la parole de Dieu de la même manière. Il existe dans les Écritures une hiérarchie de vérités et de concepts. La connaître permet d'interpréter des passages qui peuvent surprendre le lecteur dans leur véritable dimension et portée. Il faut toujours garder à l'esprit que le Christ est le centre et le cœur des Écritures.
d) Quatrièmement, l'Écriture doit être interprétée dans le contexte de la Tradition vivante de l'Église car elle n'est que l'expression écrite de cette même Révélation dont la Tradition est l'expression orale. Outre la Tradition, il faut aussi tenir compte de l'ensemble de la foi de l'Église qui s'exprime dans son Magistère, dans l'harmonie de ses vérités, dans l'unité de sa doctrine. Par exemple, si l'interprétation d'un certain passage biblique contredit une vérité de foi précise, cette interprétation ne peut guère être vraie.
Bibliographie
- Catéchisme de l'Église catholique, nos 74-141
- Concile Vatican II, Const. Dei Verbum.
- Benoît XVI, Exhortation apostolique Verbum Domini, 2010 (Première partie : Verbum Dei).
- Jutta Burggraf, Théologie fondamentale, Le Laurier, Paris 2004, chaps. IV et VI.
- Pape François, lettre Aperuit illis (2019) sur le dimanche de la Parole de Dieu.