Sommaire
1. Qu’est-ce que le péché originel ? Quand est-il arrivé ?
2. Pourquoi le péché existe-t-il ?
3. Le péché originel est-il une condamnation? Quelles conséquences cela a-t-il pour le monde ?
4. Pourquoi sommes-nous tous impliqués dans le péché d’Adam ?
5. Comment le péché originel est-il effacé ?
6. Pourquoi recommence-t-on à pécher après le baptême ?
7. Dieu continue-t-il à aimer l’homme malgré le péché ?
8. Que veut dire : Jésus a vaincu le péché ?
9. L'homme peut-il sortir du péché par ses seules forces ?
10. Dieu me pardonne-t-il quand je l'offense ?
11. Comment peut-on éviter le péché?
Avec la désobéissance au commandement divin de ne pas manger le fruit de l'arbre interdit, à l'instigation du serpent (Gn 3, 1-13), l'Écriture Sainte enseigne que nos premiers parents se sont rebellés contre Dieu, succombant à la tentation de vouloir être comme des dieux.
Tenté par le diable, l'homme a laissé mourir dans son cœur sa confiance en son créateur (cf. Gn 3, 1-11) et, abusant de sa liberté, il a désobéi au commandement de Dieu. Ce fut le premier péché de l'homme (cf. Rm 5, 19). Désormais, tout péché sera une désobéissance à Dieu et un manque de confiance en sa bonté. Catéchisme de l'Église catholique, 397
1. Qu’est-ce que le péché originel ? Quand est-il arrivé ?
Les Écritures montrent les conséquences dramatiques de cette première désobéissance. Adam et Eve perdent immédiatement la grâce de leur sainteté originelle (cf. Rm 3, 23). Ils craignent le Dieu (cf. Gn 3, 9-10) dont ils ont conçu une fausse image, celle d'un Dieu jaloux de ses prérogatives (cf. Gn 3, 5). Catéchisme de l'Église catholique, 399
L'harmonie dans laquelle ils se trouvaient, établie grâce à la justice originelle dans laquelle Dieu a créé l'homme, est détruite ; la domination des facultés spirituelles de l'âme sur le corps est brisée (cf. Gn 3, 7) ; l'union entre l'homme et la femme est soumise à la tension (cf. Gn 3, 11-13) ; leurs relations seront marquées par le désir et la domination (cf. Gn 3, 16). L'harmonie avec la création est rompue ; la création visible devient étrange et hostile à l'homme (cf. Gn 3, 17, 19). A cause de l'homme, la création est soumise "à la servitude de la corruption" (Rom 8:21). Enfin, la conséquence explicitement annoncée pour le cas de la désobéissance (cf. Gn 2, 17), se réalisera : l'homme "retournera à la poussière d'où il a été formé" (Gn 3, 19). La mort fait son entrée dans l'histoire humaine (cf. Rm 5, 12). Catéchisme de l'Église catholique, 400
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Qu’est-ce qui empêche cette humilité, cette bonne divinisation ? L’orgueil. Voilà le péché capital qui conduit à la mauvaise divinisation. L’orgueil nous pousse à suivre, peut-être sur des points très insignifiants, ce que Satan a insinué à nos premiers parents : Vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal. Nous lisons également dans l’Écriture que le principe de l’orgueil, c’est d’abandonner le Seigneur. Parce que ce vice, une fois enraciné, influe sur toute l’existence de l’homme, jusqu’à se transformer en ce que saint Jean appelle la superbia vitæ, l’orgueil de la vie. Orgueil ? De quoi ? L’Écriture Sainte a des accents à la fois tragiques et comiques pour stigmatiser l’orgueil : De quoi t’enorgueillis-tu, poussière et cendre ? Pendant ta vie déjà, tu vomis tes entrailles. Une maladie légère : le médecin sourit. L’homme qui est aujourd’hui roi, demain sera mort. Amis de Dieu, 99
Le sentier de l'humilité mène partout..., et essentiellement au Ciel. Sillon, 282
2. Pourquoi le péché existe-t-il ?
Dieu a créé l'homme à son image et l'a établi dans son amitié. En tant que créature spirituelle, l'homme ne peut vivre cette amitié que sous la forme d'une libre soumission à Dieu. C'est ce qu'exprime l'interdiction faite à l'homme de manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, "car le jour où tu en mangeras, tu mourras sans remède" (Gn 2, 17). L'"arbre de la connaissance du bien et du mal" évoque symboliquement la limite insurmontable que l'homme, en tant que créature, doit reconnaître librement et respecter avec confiance. L'homme est dépendant du Créateur, il est soumis aux lois de la Création et aux normes morales qui régissent l'usage de la liberté. Catéchisme de l'Église catholique, 396
Tenté par le diable, l'homme a laissé mourir dans son cœur sa confiance en son créateur (cf. Gn 3, 1-11) et, abusant de sa liberté, a désobéi au commandement de Dieu. Ce fut le premier péché de l'homme (cf. Rm 5, 19). Désormais, tout péché sera une désobéissance à Dieu et un manque de confiance en sa bonté. Catéchisme de l'Église catholique, 397
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Nous nous lions par amour de la liberté. Seul l’orgueil donne à ces liens le poids d’une chaîne. La vraie humilité que nous enseigne Celui qui est doux et humble de cœur nous montre que son joug est doux et son fardeau léger : le joug c’est la liberté, le joug c’est l’amour, le joug c’est l’unité, le joug c’est la vie qu’il nous a gagnée sur la Croix. Amis de Dieu, 31
Notre Sainte Mère l’Église s’est toujours prononcée pour la liberté et a rejeté tous les fatalismes, anciens et moins anciens. Elle a souligné que chaque âme est maîtresse de son destin, pour le bien ou pour le mal : Et ceux qui ne se sont pas écartés du bien iront à la vie éternelle ; et ceux qui ont commis le mal au feu éternel. Nous sommes toujours impressionnés de découvrir en nous tous, en toi et en moi, cette terrible capacité, bien qu’elle soit en même temps le signe de notre noblesse. Il est tellement vrai que le péché est un mal voulu qu’il ne serait nullement péché s’il n’avait son principe dans la volonté : cette affirmation revêt une telle évidence qu’elle fait l’unanimité du petit nombre de sages et du grand nombre d’ignorants qui habitent le monde. J’élève de nouveau mon cœur en action de grâces vers mon Dieu, mon Seigneur, car rien ne l’empêchait de nous créer impeccables, doués d’un élan irrésistible vers le bien, mais il a jugé que ses serviteurs seraient meilleurs s’ils le servaient librement. Amis de Dieu, 33
Au commencement Dieu a créé l’homme, et il l’a confié à son libre arbitre (Si15,14). Il n’en serait pas ainsi s’il n’avait pas de libre choix. Nous sommes responsables devant Dieu de toutes les actions que nous accomplissons librement. Ici, il n’y a pas de place pour l’anonymat. L’homme se trouve face à son Seigneur, et il est en son pouvoir de se résoudre à vivre comme son ami ou comme son ennemi. Ainsi commence le cheminement de la lutte intérieure, qui est l’affaire de toute la vie, car tant que dure le passage sur la terre, nul n’atteint la plénitude de sa liberté. Amis de Dieu, 36
3. Le péché originel est-il une condamnation ? Quelle conséquence a-t-il sur le monde ?
Saint Paul l'affirme : "A cause de la désobéissance d'un seul homme, tous ont été faits pécheurs" (Romains 5,19) : "Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort est venue à tous les hommes, parce que tous ont péché... (Rom 5:12). A l'universalité du péché et de la mort, l'apôtre oppose l'universalité du salut en Christ : "Comme l'offense d'un seul homme a entraîné la condamnation de tous les hommes, ainsi la justice d'un seul homme (le Christ) apporte à tous les hommes une justification qui donne la vie" (Romains 5:18). Catéchisme de l'Église catholique, 402
À la suite de saint Paul, l'Église a toujours enseigné que l'immense misère qui opprime les hommes et leur inclination au mal et à la mort ne sont pas compréhensibles sans leur lien avec le péché d'Adam et avec le fait qu'il nous a transmis un péché dont nous sommes tous affectés à la naissance et qui est "la mort de l'âme" (Concile de Trente : DS 1512). Catéchisme de l'Église catholique, 403
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Nous devons aimer le monde, le travail, les réalités humaines, car le monde est bon; c'est le péché d'Adam qui a brisé la divine harmonie de la création. Mais Dieu le Père a envoyé son Fils unique pour rétablir la paix, afin que nous, devenus ses enfants d'adoption, nous puissions libérer la création du désordre et réconcilier toutes choses avec Dieu. Quand le Christ passe, 112
Elle l'a racheté du péché du péché d'Adam, qui est retombé sur toute sa descendance, et des péchés personnels de chacun — et Elle désire vivement demeurer dans notre âme: celui qui m'aime observera ma doctrine et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure. Quand le Christ passe, 84
Quelle grandeur il y a dans l’amour et la miséricorde de notre Père ! Face à la réalité de ses folies divines pour ses enfants, j’aimerais avoir mille bouches, mille cœurs, et plus encore, afin de vivre dans une continuelle louange de Dieu le Père, de Dieu le Fils, de Dieu le Saint—Esprit. Songez que le Tout—Puissant, Celui qui, par sa Providence, gouverne l’Univers, ne veut pas de serviteurs contraints et forcés, mais qu’il préfère avoir des enfants libres. Bien que nous naissions proni ad peccatum, enclins au péché par la chute du premier couple, il a mis dans l’âme de chacun de nous une étincelle de son intelligence infinie, l’attrait du bien, une soif de paix sans fin. Et il nous amène à comprendre que nous atteignons la vérité, la félicité et la liberté lorsque nous nous efforçons de faire germer en nous cette semence de vie éternelle. Amis de Dieu, 33
4. Pourquoi sommes-nous tous impliqués dans le péché d’Adam ?
Tous les hommes sont impliqués dans le péché d'Adam, comme tous sont impliqués dans la justice du Christ. Cependant, la transmission du péché originel est un mystère que nous ne pouvons pas comprendre pleinement. Mais nous savons par l'Apocalypse qu'Adam avait reçu la sainteté et la justice originelles non seulement pour lui-même mais pour toute la nature humaine : en cédant au tentateur, Adam et Ève commettent un péché personnel, mais ce péché affecte la nature humaine, qu'ils transmettront à l'état déchu (cf. Concile de Trente : DS 1511-1512). C'est un péché qui sera transmis par propagation à toute l'humanité, c'est-à-dire par la transmission d'une nature humaine privée de sainteté et de justice originelles. Par conséquent, le péché originel est appelé "péché" de façon analogue : c'est un péché "contracté", "non commis", un état et non un acte. Catéchisme de l'Église catholique, 404
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Nous ne devons pas nous en étonner. Nous traînons à l’intérieur de nous-mêmes, comme une conséquence de notre nature déchue, un principe d’opposition, de résistance à la grâce : ce sont les blessures du péché originel, que nos péchés personnels viennent raviver. Nous devons donc entreprendre ces ascensions, ces tâches divines et humaines (celles de tous les jours), qui débouchent toujours sur l’Amour de Dieu, avec humilité, d’un cœur contrit, confiants dans l’assistance divine, et en y consacrant nos meilleurs efforts, comme si tout ne dépendait que de nous-mêmes. Amis de Dieu, 214
Le Dieu de notre foi n'est pas un être lointain, qui contemple avec indifférence le sort des hommes : leurs aspirations, leurs luttes, leurs angoisses. C'est un Père qui aime ses enfants au point d'envoyer le Verbe, Seconde Personne de la Très Sainte Trinité, pour que, en s'incarnant, Il meure pour nous et nous rachète. C'est ce même Père aimant qui nous attire maintenant doucement vers Lui, par l'action du Saint-Esprit qui habite en nos cœurs. Quand le Christ passe, 84
5. Comment le péché originel s’efface-t-il ?
"Au moment où nous faisons notre première profession de foi, en recevant le saint Baptême qui nous purifie, le pardon que nous recevons est si plein et complet qu'il ne reste absolument rien à effacer, que ce soit la culpabilité originelle, ou toute autre commise ou omise par notre propre volonté, ni aucune douleur à souffrir pour l'expier. Cependant, la grâce du Baptême ne libère pas la personne de toutes les faiblesses de la nature. Au contraire [...] nous devons encore combattre les mouvements de concupiscence qui nous conduisent constamment au mal" (Catéchisme romain, 1, 11, 3). Catéchisme de l'Église catholique, 978
Textes de Saint Josémaria pour méditer
L'Église nous sanctifie après notre entrée en son sein par le Baptême. Nouveaux—nés à la vie naturelle, nous pouvons déjà recevoir la grâce sanctifiante.La foi d'une personne, plus encore la foi de toute l'Église, profitent à l'enfant par l'action du Saint—Esprit, qui unifie l'Église et communique les biens de l'une à l'autre (Saint Thomas,S. Th. III, q. 68, a. 9 ad 2). Cette maternité surnaturelle de l'Église, que le Saint—Esprit lui confère, est une merveille.La régénération spirituelle qui s'opère par le Baptême est d'une certaine façon semblable à la naissance corporelle : de même que les enfants qui sont dans le sein de leur mère ne s'alimentent pas tout seuls mais se nourrissent de l'aliment de la mère, de même les petits enfants qui n'ont pas l'usage de la raison et qui sont comme des enfants dans le sein de leur Mère l'Église, reçoivent le salut de l'action de l'Église et non d'eux—mêmes (Ibid., ad 1). Aimer l’Église, 31
6. Pourquoi recommence-t-on à pécher après le baptême ?
À la suite de saint Paul, l'Église a toujours enseigné que l'immense misère qui opprime les hommes et leur inclination au mal et à la mort ne sont pas compréhensibles sans leur lien avec le péché d'Adam et avec le fait qu'il nous a transmis un péché dont nous sommes tous affectés à la naissance et qui est "la mort de l'âme" (Concile de Trente : DS 1512). En raison de cette certitude de foi, l'Église accorde le baptême pour la rémission des péchés même aux enfants qui n'ont pas commis de péché personnel (cf. ibid., DS 1514).Catéchisme de l'Église catholique, 403
Bien que propre à chacun (cf. ibid., DS 1513), le péché originel n'a, chez aucun descendant d'Adam, un caractère de faute personnelle. C'est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n'est pas totalement corrompue : elle est blessée dans ses propres forces naturelles, soumise à l'ignorance, à la souffrance et à la règle de la mort et inclinée au péché (cette inclination au mal est appelée "concupiscence"). Le baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et rend l'homme à Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et encline au mal, persistent dans l'homme et l'appellent au combat spirituel. Catéchisme de l'Église catholique, 405
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Tant que tu luttes, d’une lutte qui durera jusqu’à ta mort, n’exclue pas de voir se dresser avec violence les ennemis du dehors et du dedans. Et de plus, comme si ce fardeau ne suffisait pas, à certains moments tes erreurs passées, abondantes peut-être, vont se presser dans ton esprit. Au nom de Dieu, je te le dis : ne désespère pas. Quand tu te trouveras dans cette situation, qui n’arrivera pas forcément, ni habituellement, profites-en pour t’unir davantage au Seigneur, car lui, qui t’a choisi pour enfant, ne t’abandonne pas. Il permet cette épreuve pour que tu aimes davantage et pour que tu découvres avec plus de clarté sa protection continuelle, son Amour. Amis de Dieu, 214
Le monde, le démon et la chair sont des aventuriers ; spéculant sur la faiblesse du sauvage qui est en toi, ils veulent qu’en échange de la verroterie d’un plaisir — qui ne vaut rien — tu leur remettes l’or fin, les perles, les brillants et les rubis trempés dans le sang vivant et rédempteur de ton Dieu, qui sont le prix et le trésor de ton éternité. Chemin, 708
Comme le diable semble peu intelligent ! me commentais-tu. Je ne comprends pas sa stupidité: toujours les mêmes leurres, les mêmes embrouilles...
— Tu as parfaitement raison. Mais nous, les hommes, nous sommes moins intelligents, et nous n'apprenons pas à tirer profit de l'expérience d'autrui... Et satan compte sur tout cela pour nous tenter. Sillon, 150
7. Malgré le péché, Dieu continue-t-il à aimer l’homme ?
Après la chute, l'homme n'a pas été abandonné par Dieu. Au contraire, Dieu l'appelle (cf. Gn 3, 9) et lui annonce de façon mystérieuse la victoire sur le mal et la résurrection de sa chute (cf. Gn 3, 15). Ce passage de la Genèse a été appelé le "Proto-Evangile" parce qu'il est la première annonce du Messie rédempteur, l'annonce d'un combat entre le serpent et la Femme, et de la victoire finale d'un descendant de cette dernière. Catéchisme de l'Église catholique, 410
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Mais Dieu est amour. L'abîme de malice que le péché comporte a été franchi par une Charité infinie. Dieu n'abandonne pas les hommes. Les desseins divins prévoient que, pour réparer nos fautes, pour rétablir l'unité perdue, les sacrifices de l'Ancienne Loi ne suffisaient pas: il fallait le don de soi d'un homme qui fût Dieu. Nous pouvons imaginer — pour nous approcher d'une certaine manière de ce mystère insondable — que la Très Sainte Trinité se réunit en conseil, dans sa continuelle et intime relation d'amour et que le résultat, en quelque sorte, de cette décision éternelle, est que le Fils unique de Dieu le Père assume notre condition humaine, prend sur Lui nos misères et nos douleurs pour finir attaché au bois par des clous. Quand le Christ passe, 95
8. Que veut dire : Jésus a vaincu le péché ?
La tradition chrétienne voit dans ce passage une proclamation du "nouvel Adam" (cf. 1 Co 15, 21-22, 45) qui, par son "obéissance jusqu'à la mort sur la croix" (Ph 2, 8), compense la désobéissance d'Adam (cf. Rm 5, 19-20). D'autre part, de nombreux Pères et Docteurs de l'Eglise voient dans la femme annoncée dans le "protoévangile" la mère du Christ, Marie, comme la "nouvelle Eve". C'est elle qui, la première et de façon unique, a bénéficié de la victoire sur le péché obtenue par le Christ : elle a été préservée de toute tache de péché originel (cf. Pie IX : Bulle Ineffabilis Deus : DS 2803) et, tout au long de sa vie terrestre, par une grâce spéciale de Dieu, elle n'a commis aucun péché (cf. Concile de Trente : DS 1573). Catéchisme de l'Église catholique, 411
La libération et le salut. Par sa glorieuse Croix, le Christ a obtenu le salut pour tous les hommes. Il les a sauvés du péché qui les tenait en esclavage. "C'est pour la liberté que le Christ nous a libérés" (Gal 5, 1). En Lui, nous participons à "la vérité qui nous rend libres" (Jn 8, 32). L'Esprit Saint nous a été donné et, comme l'enseigne l'apôtre, "là où est l'Esprit, là est la liberté" (2 Co 3, 17). Nous nous targuons déjà de la "liberté des enfants de Dieu" (Rm 8, 21).Catéchisme de l'Église catholique, 1741
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Le don généreux du Christ affronte le péché, cette réalité aussi dure à accepter qu'indéniable: le mysterium iniquitatis, l'inexplicable méchanceté de la créature qui se dresse, par orgueil, contre Dieu. L'histoire est aussi vieille que l'humanité. Souvenons-nous de la chute de nos premiers parents; et ensuite de toute cette chaîne de dépravations qui jalonnent le cheminement des hommes et, finalement, de nos rébellions personnelles. Il n'est pas facile de mesurer la perversion que suppose le péché, et de comprendre tout ce que nous dit la foi. Nous devons nous rendre compte, même sur le plan humain, que l'ampleur de l'offense est proportionnelle à la condition de l'offensé, à sa valeur personnelle, à sa dignité sociale, à ses qualités. Or l'homme offense Dieu: la créature renie son Créateur. Quand le Christ passe, 95
Pour sauver l’homme, Seigneur, tu meurs sur la Croix; et pourtant, pour un seul péché mortel, tu condamnes l’homme à une éternité pleine de malheurs et de tourments... Comme le péché t'offense ! Combien je dois le détester ! Forge, 1002
9. L’homme peut-il sortir du péché par ses seules forces ?
Le baptême confère la grâce de la purification de tous les péchés à celui qui le reçoit. Mais les baptisés doivent continuer à lutter contre la convoitise de la chair et les appétits désordonnés. Avec la grâce de Dieu, il réussit. Catéchisme de l'Église catholique, 2520
Textes de Saint Josémaria pour méditer
L'expérience de notre faiblesse et de nos erreurs, le résultat peu édifiant que peut produire le spectacle douloureux de la petitesse et même de la mesquinerie de ceux qui s'appellent chrétiens, l'échec apparent ou la déviation de certaines entreprises apostoliques, tout cela, résultat du péché et de la limitation humaine, peut constituer une épreuve humaine, peut constituer une épreuve pour notre foi et infiltrer en nous la tentation et le doute: où sont la force et la puissance de Dieu ? C'est le moment de réagir, de vivre notre espérance avec davantage de pureté et d'énergie et, par conséquent, de faire en sorte que notre fidélité soit plus forte. Quand le Christ passe, 128
Saint Pierre écrit: Par Jésus-Christ, Dieu nous a fait don des précieuses et magnifiques promesses afin que grâce à elles vous deveniez participants de la nature divine (2 P 1, 4).
Cette divinisation qui s'opère en nous ne signifie pas que nous cessions d'être humains... Hommes, nous le sommes, mais des hommes qui ont horreur du péché grave. Des hommes qui abominent les fautes vénielles et qui, faisant chaque jour l'expérience de leur propre faiblesse, découvrent également la force de Dieu.
Ainsi, rien ne pourra nous arrêter : ni le respect humain, ni les passions, ni cette chair qui se révolte — parce que nous sommes moins que rien — ni l'orgueil, ni. . . la solitude.
Un chrétien n'est jamais seul. Si tu te sens abandonné, c'est parce que tu ne veux pas regarder ce Christ qui passe si près de toi... avec la Croix, peut-être. Via Crucis, 6.3
10. Quand j’offense Dieu, comment me pardonne-t-il ?
Dans cette bataille contre l'inclination au mal, qui sera assez courageux et vigilant pour éviter toute blessure du péché ? "Comme il était nécessaire qu'en plus du sacrement du baptême, l'Église ait le pouvoir de pardonner les péchés, les clés du royaume des cieux lui ont été confiées, par lesquelles elle pouvait pardonner les péchés de tout pénitent, même s'il avait péché jusqu'à la fin de sa vie" (Catéchisme romain, 1, 11, 4). Catéchisme de l'Église catholique, 979Par le sacrement de Pénitence, le baptisé peut se réconcilier avec Dieu et avec l'Église : "Les Pères ont eu raison d'appeler la pénitence "un baptême laborieux" (Saint Grégoire de Naziance, Oratio 39, 17). Pour ceux qui sont tombés après le Baptême, ce sacrement de Pénitence est nécessaire au salut, tout comme le Baptême pour ceux qui n'ont pas encore été régénérés" (Concile de Trente : DS 1672). Catéchisme de l'Église catholique, 979
Textes de Saint Josémaria pour méditer
N’oublie pas, mon enfant, que pour toi, sur terre, il n’est qu’un mal à craindre et à éviter par la grâce divine : le péché. Chemin, 386
Les revoilà tes vieilles folies!... Et ensuite, quand tu reviens à toi, tu remarques ton peu de joie: il te manque l'humilité.
On dirait que tu t'obstines à méconnaître la seconde partie de la parabole de l'Enfant prodigue et que tu restes attaché au pauvre bonheur que te procurent les glands que tu manges. Ton orgueil est blessé par ta fragilité, tu ne te décides pas à demander pardon: tu ne considères pas que, si tu t'humilies, c'est le joyeux accueil de Dieu ton père qui t'attend, la fête pour ton retour et pour ton recommencement. Sillon, 65
11. Comment peut-on éviter le péché ?
L'Esprit Saint nous fait discerner entre l'épreuve, nécessaire à la croissance de l'homme intérieur (cf. Lc 8, 13-15 ; Ac 14, 22 ; 2 Tm 3, 12) pour avoir une "vertu éprouvée" (Rm 5, 3-5), et la tentation qui conduit au péché et à la mort (cf. Jc 1, 14-15). Nous devons également faire la distinction entre "être tenté" et "consentir" à la tentation. Enfin, le discernement démasque le mensonge de la tentation : apparemment, son objet est "bon, attirant et désirable" (Gn 3, 6), alors qu'en réalité son fruit est la mort. Catéchisme de l'Église catholique, 2847
"Ne pas entrer en tentation" implique une décision du cœur : "Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur... Personne ne peut servir deux maîtres" (Mt 6, 21-24). "Si nous vivons selon l'Esprit, agissons aussi selon l'Esprit" (Gal 5, 25). Le Père nous donne la force pour ce "se laisser conduire" par l'Esprit Saint. "Vous n'avez pas été tenté au-delà de la mesure humaine. Et fidèle est Dieu qui ne permettra pas que vous soyez tenté au-delà de vos forces. Mais avec la tentation, il vous donnera un moyen de résister avec succès" (1 Co 10, 13). Catéchisme de l'Église catholique, 2848
Textes de Saint Josémaria pour méditer
Nous devons nous efforcer de ne rien laisser en nous qui soit l’ombre d’une duplicité. Or, la première condition pour chasser ce mal que le Seigneur condamne durement, c’est d’essayer de maintenir une disposition claire, habituelle et actuelle d’aversion pour le péché. Nous devons éprouver dans notre cœur et dans notre intelligence une horreur forte et sincère du péché grave. Une attitude profondément enracinée en nous doit être aussi de détester le péché véniel délibéré, ces défaillances qui ne nous privent pas de la grâce mais qui affaiblissent les canaux par lesquels celle-ci arrive jusqu’à nous. Amis de Dieu, 243