Le Mercredi Saint, nous rappelons la triste histoire de l’un de ceux qui fut Apôtre du Christ : Judas. Saint Matthieu la raconte dans son évangile : «Alors l'un des Douze, appelé Judas Iscariote, alla trouver les grands prêtres, et dit : " Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? " Et ils lui fixèrent trente pièces d'argent. Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus »
Pourquoi l’Eglise se souvient-elle de cet événement ? Pour que nous prenions conscience que nous pouvons tous nous comporter comme Judas. Pour que nous demandions au Seigneur que, de notre coté, il n’y ait ni trahisons, ni éloignement, ni abandon. Non seulement à cause des conséquences négatives que cela pourrait induire dans nos vies personnelles, et cela serait déjà une raison suffisante. Mais également parce que nous pourrions entraîner d’autres personnes, qui au contraire ont besoin de notre bon exemple, de nos encouragements, de notre amitié. (…)
Nous allons demander au Seigneur de ne plus le trahir. Sachons rejeter, avec sa grâce, les tentations, trompeuses, que le démon nous présente. Nous devons dire non, fermement, à tout ce qui nous éloigne de Dieu. Ainsi, la malheureuse histoire de Judas ne se reproduira pas dans notre vie.
Et si nous nous sentons faibles, accourons au Saint Sacrement de la Pénitence ! Là, le Seigneur nous attend, comme le père de la parabole du fils prodigue, pour nous embrasser et nous offrir son amitié. Il sort continuellement à notre rencontre, même si nous sommes tombés bas, très bas. Il est toujours temps de revenir à Dieu. (…)
Les péchés de Judas et de Pierre furent bien grands ! Les deux ont trahis le Maître : l’un en le livrant aux mains de ceux qui le poursuivaient, l’autre en le reniant trois fois. Et, cependant, comme leur réaction furent différentes ! Le Seigneur gardait pour chacun d’entre eux des torrents de miséricorde. Pierre s’est repenti, il a pleuré son péché, il a demandé pardon, et il a été confirmé par le Christ dans la foi et dans l’amour ; avec le temps, il finira par donner sa vie pour notre Seigneur. Judas, en revanche, n’a pas fait confiance à la miséricorde du Christ. Les portes du pardon de Dieu lui furent ouvertes jusqu’au dernier moment, mais il n’a pas voulu les franchir au moyen de la pénitence. (…)