“J’ai appris que vous parlez d’HARAMBEE dès qu’il s’agit de collaboration matérielle: bâtir une école, construire une église, tants d’objectifs concrets. Les uns y apportent leur argent, d’autres leurs briques, chacun ce dont il dispose.
Nous allons nous aussi contribuer avec notre effort, notre prière, notre travail bien fait. Tous peuvent contribuer : aussi bien les gens riches que les pauvres qui sont peut-être encore plus riches aux yeux de Dieu si leurs œuvres sont faites avec plus d’amour pour Lui ». Il faut ainsi « promouvoir ou participer à des entreprises, à des projets qui parent de façon professionnelle aux carences humaines et spirituelles des plus nécessiteux »
Propos de mgr Alvaro del Portillo (1914-1994) lors d’une rencontre à Nairobi en 1989.
L’association Asociación Harambee Africa International, créée lors de la canonisation de Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei, s’investit dans la promotion de projets éducatifs en Afrique et dans toute initiative qui œuvre pour l’image positive de l’Afrique : des réalisations pour le développement en Afrique Subsaharienne et des activités de communication et de sensibilisation partout dans le monde qui permettent une approche encourageante de la culture africaine.
Attachés à l’idée que l’avenir du continent africain est déjà dans la semence précieuse et porteuse de fruits qui gît dans le cœur et les esprits des enfants, nous tenons à rassembler nos efforts et nos énergies dans le domaine de l’éducation, là où ces cœurs et ces esprits vont pouvoir rêver, et préparer le terrain pour que cette semence germe vigoureusement et le plus tôt possible.
Saint Josémaria Escriva de Balaguer, avec l’expérience que les saints ont de l’humanité, disait que la famille et l’éducation sont l’enjeu de l’avenir d’un peuple. Aussi, est-ce à l’école que la famille et l’éducation trouvent naturellement leur point de convergence pour asseoir les bases du futur.
Harambee, nom de notre organisation, fut inspiré par les propos de mgr Alvaro del Portillo qui sera béatifié le 27 septembre prochain : il s’agit d’une expression swahili qui donne la cadence et coordonne les efforts des pêcheurs pour ramener entre tous à terre, les barques et les filets remplis de poissons.
Lors de la béatification, les assistants auront l’occasion de contribuer de leurs dons à quatre projets encouragés par mgr Alvaro del Portillo :
- La mise en route d’un centre mère-enfant dépendant du Niger Hôpital (à Enugu, au Nigeria):
Lors de son séjour en 1989, au Nigeria, mgr Alvaro del Portillo, perçut que de nombreuses personnes étaient dépourvues de soins médicaux. Il suggéra à ceux qui l’entouraient de parer à ce besoin-là. Un an après, Enugu, hôpital-dispensaire offrant ses services aux familles de la zone fut mis en route.
Niger Foundation Hospital and Diagnostic Center (NFH)
Aujourd’hui, avec les consultations, les diagnostiques et le suivi en médecine interne, en chirurgie, en orthopédie, en pédiatrie, en gynécologie et en obstétrique, l’hôpital élargit son action aux secteurs les moins favorisés de la population grâce à des programmes tels la visite rurale — vaccins, examens détectant l’hypertension, le diabète, séances d’éducation à la santé— et celui des services cliniques gratuits dans la commune d’Aguobu Iwollo. Cet hôpital est aussi doté de laboratoires d’analyse clinique et d’équipes de radiologie.
-Ampliation et amélioration des installations de trois dispensaires médicaux et d’une école d’infirmières dépendant du Centre hospitalier Monkole (à Kinshasa, au Congo)
Le Centre Hospitalier Monkole fut créé à la périphérie de Kinshasa suite à un séjour de mgr Alvaro del Portillo au Congo en 1989, au cours duquel il proposa à quelques fidèles de la Prélature de l’Opus Dei de mettre en route un projet dans le domaine de la santé. Il répondait ainsi au vœu du Cardinal Laurent Monsengwo.
Actuellement Monkole a une consultation médicale (en gynécologie et obstétrique, en chirurgie, en médecine interne et en pédiatrie) et un service d’hospitalisation. Il promeut par ailleurs l’éducation à la sante touchant les maladies comme le VIH/SIDA, la drépanocytose, le paludisme et la tuberculose.
Eliba, Kimbondo et Moluka, trois dispensaires dépendant de l’hôpital proposent leur assistance médicale dans les quartiers dépaupérisés.
Monkole comprend aussi une école d’infirmières (ISSI) qui forme tous les ans 50 professionnelles et un centre de formation continue pour médecins (CEFA). 50.000 consultations par an sont effectuées.
-Déroulement d’un programme contre la malnutrition infantile au Centre Rural Plomba (à Bingerville, en Côte d’Ivoire): Le Centre Rural Plomba travaille au profit de la santé dans les secteurs les plus vulnérables de la population (enfants, femmes enceintes, vieillards) dans une zone de la Côte d’Ivoire dépourvue de structures de santé publique. Lors de son séjour en octobre 1988, mgr Alvaro del Portillo bénit le terrain où serait construit Plomba et se réjouit de la mise en route de ce projet.
Avec les services médicaux, il y a à Ilomba des cours de formation à la santé, de nutrition et d’hygiène. On s’occupe aussi de l’éducation scolaire des enfants. 12.000 personnes bénéficient des activités de ce centre rural.
-Bourses d’étude pour la formation de séminaristes africains à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix.
L’Université Pontificale de la Sainte-Croix est un centre supérieur d’études ecclésiastiques au service de toute l’Église. Mgr Alvaro del Portillo réalisa ainsi un ancien vœu cher à saint Josémaria. 6.000 étudiants ont déjà fréquenté le centre. Les activités académiques démarrèrent en 1984, sous le nom de Centre Académique Romain de la Sainte-Croix, germe de l’actuelle Université, érigée en tant que « pontificale » par le saint-père Jean-Paul II, le 9 janvier 1990.
Elle a en ce moment quatre facultés : Philosophie, théologie, Droit Canonique et Communication institutionnelle, ainsi qu’un Institut Supérieur de Sciences Religieuses. De nombreux évêques du monde entier envoient leurs prêtres et leurs séminaristes dans l’espoir de leur procurer une profonde formation scientifique et spirituelle. Mgr del Portillo tenait beaucoup à ce que ces activités académiques soient ouvertes aux chercheurs et aux intellectuels des domaines philosophique, scientifique, économique et social, pour créer ainsi le climat nécessaire au vrai dialogue de la foi avec le monde.
Rosalinda Corbi, coordinatrice d’Harambee, pense “qu’il fallait partager le cadeau de cette béatification avec les personnes qui en ont le plus besoin. Nous nous y sommes mis de sorte que don Alvaro qui consacra beaucoup de temps aux malades et aux nécessiteux peut être fier de nous ».
Plus d’information en www.donalvaro.harambee-africa.org