Le carburant nécessaire à la présence de Dieu

Apolline est une jeune femme moderne, qui a déjà 6 enfants. Elle habite Valenciennes, dans le nord de la France. Elle a grandi dans une famille dont les parents faisaient partie de l'Opus Dei.

Au cours de votre journée, vous avez l’habitude de prier et de parler au Seigneur. Pouvez-vous nous parler de votre relation avec lui ?

Depuis que je suis petite, j’ai appris de mes parents à saluer le Seigneur en me levant, en me couchant, à le remercier au moment des repas par la prière du benedicite… en grandissant, en suivant les conseils de saint Josémaria j’ai élargi ces pratiques chrétiennes à toutes les activités de ma journée : le Seigneur est constamment présent dans ma vie quoi que je fasse. Pour ne pas l’oublier, je le remercie intérieurement quand j’ai une bonne nouvelle, je lui demande de me conseiller quand je dois prendre une décision, ou lui réclame une dose de patience supplémentaire pour assurer les devoirs de mes enfants, je lui dis que j’en ai marre que mon mari rentre tard, je lui parle de mes amis, de mon travail, etc. Parfois je me fâche aussi un peu quand des contrariétés grandes ou petites surviennent : Seigneur je ne comprends rien ! Pourquoi permets-tu cela ?

Pouvez-vous nous dire comment l’Opus Dei vous a aidé à tisser cette relation personnelle avec le Christ ?

L’Opus Dei m’apporte le carburant nécessaire à vivre cette présence de Dieu au quotidien : par une formation chrétienne régulière, j’approfondis la connaissance de la foi chrétienne. Grâce au conseil spirituel, je prends des petites résolutions pour vivre les enseignements du Christ au quotidien : sourire aux personnes que je côtoie même si elles m’agacent, être patiente quand mes enfants mangent trèèès lentement, prier davantage pour les autres que pour mes petits problèmes… En parler à une personne de confiance est très utile pour recommencer quand on a tendance à se décourager. Mais surtout, la vie de saint Josémaria est pour moi un modèle que j’essaie d’imiter : il convertissait son travail en prière et pour ne pas perdre la communication avec Dieu, il balisait sa journée par des petits rendez-vous avec Dieu. J’ai adapté ces deux idées à ma propre vie : je soigne mon travail pour pouvoir l’offrir au Seigneur, et j’organise ma journée avec des pauses spirituelles, parfois très courtes, parfois plus longues : en me levant j’offre ma journée ; à 7h, je fais un temps de prière ; après avoir déposé les enfants à l’école, je vais à la messe ; dans la salle d’attente du médecin, je récite mon chapelet ; quand je cherche une place pour me garer, je prie mon ange gardien, etc.   

La vocation de vos parents a-t-elle influencé votre propre vocation ?

C'est vrai mes parents sont de l’Opus Dei, et j’ai longtemps expliqué à tout le monde que « ce n’était pas mon truc et que l’Opus Dei n’est pas héréditaire », avant de redécouvrir l’Opus Dei, alors que j'étais étudiante à 800 km de chez mes parents. J’ai pris conscience à cette période que je ne m’en sortirais pas toute seule pour vivre pleinement ma vie chrétienne, et que l’Opus Dei serait une aide parfaitement adaptée. Comment transmettre à ma famille, à mon entourage, l’esprit chrétien, si je ne m’en « nourris » pas régulièrement ?

J'ai en même temps compris qu'il ne s'agissait pas pour moi d'un simple engagement associatif, si bon soit-il, mais bien du projet de Dieu sur ma vie. C'était ma vocation, un appel personnel du Christ à le chercher et à l'aimer à travers mon quotidien de mère de famille.

Votre vocation a-t- elle changé votre vie quotidienne ? Comment la vivez-vous chaque jour ?

Oui et non. Je n’ai pas pour autant fait vœu de célibat, ni changé d’orientation professionnelle. Ma vocation donne simplement un sens nouveau à chaque chose que je fais, à chaque sourire désormais donné au nom du Christ et non en fonction de mon humeur, et cela change tout ! Mais cela reste une démarche personnelle, intérieure qui peut se vivre dans toutes les circonstances. Etre de l’Opus Dei me donne aussi une plus grande énergie pour lancer des initiatives chrétiennes autour de moi, à l’école, avec la paroisse, avec des amis… Depuis que je fais partie de l’Opus Dei, ma vie est bien remplie !