La trame « historique »

Le roman repose sur une prétendue trame historique, empruntée par Dan Brown a divers ouvrages issus des mouvances ésotériques. Selon l’historien Jean Chélini, d’Aix-en-Provence, « Dan Brown a rejeté les conventions de la fiction pour présenter des contre-vérités comme des réalités historiques. De ce point de vue, il est coupable d’une véritable contrefaçon. »

Sur son site, l’auteur, Dan Brown, fait la déclaration suivante :

« Le secret que je révèle a été chuchoté pendant des siècles. Ce n’est pas moi qui l’ai inventé. Cela dit, on peut admettre que c’est la première fois que ce secret est dévoilé sous la forme d’un thriller populaire. Mais l’information en soi n’a rien de nouveau. »

Quel est ce fameux « secret » ? C’est que Jésus-Christ n’était qu’un homme, un simple prophète, qu’il fut marié à Marie Madeleine et eut une descendance avec elle. C’est à Marie Madeleine qu’il voulait confier la direction de son Église. Cependant les apôtres, jaloux de Marie Madeleine, et emplis de préjugés envers les femmes, l’ont écartée du pouvoir et ont pris le contrôle de l’Église, qu’ils ont dotée d’une hiérarchie purement masculine. Ils forcèrent Marie Madeleine à s’exiler (d’où sa fuite en Provence), et effacèrent les traces de la volonté originelle de Jésus.

Au IVème siècle, le Concile de Nicée fabriqua de toutes pièces le dogme de la divinité de Jésus. À l’instigation de l’empereur Constantin, les Évangiles furent réécrits en ce sens, tous les autres témoignages historiques étant impitoyablement écartés… du moins le croyait-on.

Pendant ce temps, la descendance de Jésus et Marie Madeleine prospérait en Provence, et fut à l’origine de la dynastie des Mérovingiens.

La « vérité » authentique sur Jésus ne fut pas entièrement perdue. À l’époque des Croisades, une société secrète, le Prieuré de Sion, fut fondée pour préserver et transmettre le « secret » sur la descendance de Jésus. Des documents auraient même été découverts, dans les ruines de l’ancien Temple de Jérusalem, et l’ordre militaire des Templiers aurait été créé pour en assurer la protection. Lorsque l’ordre des Templiers fut supprimé par le pape, au XIVème siècle, les documents se volatilisèrent.

Le secret se matérialisa alors sous le nom de « sang royal », déformé en « Saint Graal » : le Saint Graal n’est pas le calice de la dernière Cène, mais, en réalité, désigne symboliquement Marie Madeleine et sa descendance. Recherché depuis des siècles, le secret du Saint Graal fut jalousement préservé, jusqu’à nos jours, par les membres du Prieuré de Sion…