Fioretti août 2021

Le Pape François met en valeur l'humilité qui se manifeste dans le silence et la générosité.


Est-ce que je sais faire silence, comme Marie, ou est-ce que je bavarde toujours ?

Angelus du 15 août 2021 :

« Le secret de Marie est l’humilité. C’est l’humilité qui a attiré le regard de Dieu sur elle. L’œil humain recherche la grandeur et se laisse éblouir par ce qui est voyant. Dieu, au contraire, ne regarde pas l’apparence mais le cœur (cf. 1 Sam 16,7) et il est charmé par l’humilité : l’humilité du cœur charme Dieu. Aujourd’hui, en regardant l’Assomption de Marie, nous pouvons dire que l’humilité est le chemin qui conduit au Ciel. Le mot “humilité” dérive du terme latin humus, qui signifie “terre”. C’est paradoxal : pour arriver en haut, au Ciel, il faut rester bas, comme la terre! Jésus l’enseigne : « qui s’abaisse sera élevé » (Lc 14,11). Dieu ne nous exalte pas pour nos qualités, pour nos richesses et nos talents, mais pour notre humilité. Dieu élève celui qui s’abaisse, celui qui sert. Marie, en effet, ne s’attribue à elle-même que le “titre” de servante : elle est « la servante du Seigneur » (Lc 1,38). Elle ne dit rien d’autre d’elle, elle ne recherche rien d’autre pour elle.

Nous pouvons alors nous demander aujourd’hui, chacun de nous, dans notre cœur : comment est mon humilité ? Est-ce que je cherche à être reconnu par les autres, à m’affirmer et à être acclamé ou est-ce que je pense à servir ? Est-ce que je sais écouter, comme Marie, ou bien est-ce que je veux seulement parler et recevoir des attentions ? Est-ce que je sais faire silence, comme Marie, ou est-ce que je bavarde toujours ? Est-ce que je sais faire un pas en arrière, désamorcer les disputes et les discussions ou est-ce que je cherche toujours à me distinguer ? Réfléchissons à ces questions : comment est mon humilité ? »

Les additions nous plaisent ; Jésus aime les soustractions

Angelus du 25 juillet 2021 :

« Nous cherchons à accumuler et à accroître ce que nous avons ; Jésus au contraire demande de donner, de diminuer. Nous aimons ajouter, les additions nous plaisent ; Jésus aime les soustractions, enlever quelque chose pour le donner aux autres. Nous voulons multiplier pour nous ; Jésus apprécie quand nous divisons avec les autres, quand nous partageons. Il est curieux que dans les récits de la multiplication des pains présents dans les Évangiles, le verbe “multiplier” n’apparaisse jamais. Et même que les verbes utilisés aient un sens contraire : “rompre”, “donner”, “distribuer” (cf. v. 11; Mt 14,19; Mc 6,41; Lc 9,16). Le vrai miracle, dit Jésus, n’est pas la multiplication qui produit de l’orgueil et du pouvoir, mais la division, le partage, qui augmente l’amour et permet à Dieu d’accomplir des miracles… »