« Elisabeth, nous avons besoin de toi »

Elisabeth s’est convertie au catholicisme. Elle est suédoise, et elle a étudié pendant un an à l’Institut Zalima, une œuvre collective de l’Opus Dei, à Cordoue (Espagne). Maintenant, elle est rentrée en Suède pour ses études d’infirmière.

Elisabeth Malmgren (Phot A.V)

Antonio Var // Diario Córdoba.

Elle s’appelle Elisabeth Malmgren, elle a « presque 19 ans », et comme elle est suédoise, elle n’a pas d’autre possibilité que d’être blonde aux yeux bleus, avec la peau claire, qui tire déjà sur le rose à cause du soleil de juin à Cordoue.

Elle est arrivée dans cette ville en septembre 2002, pour terminer ses études secondaires et passer le baccalauréat, à l’Institut Zalima, une œuvre collective de l’Opus Dei. Rapidement, elle a pu s’exprimer dans le dialecte typique de Cordoue, et une médaille avec une représentation de saint Raphaël autours de son cou indique que quelque chose s’est passé pendant son séjour parmi nous.

Et ce qui s’est passé, c’est sa conversion au catholicisme. Quelques tempos après son arrivée, elle a pu assister, le 6 octobre, à la canonisation à Rome de saint Josémaria. « Je ne sais même pas pourquoi j’y suis allée, mais cela m’a impressionné, parce que j’étais témoin de quelque chose de grand ». Ensuite, pendant les cours de philosophie, des thèmes comme l’origine de l’homme, le sens transcendant de la vie… ont éveillé quelques questions dans son âme. Et là, elle a commencé son chemin. « Je n’avais jamais vu en pratique ce qu’est la vie chrétienne, je venais presque sans formation religieuse », reconnaît-elle.

En recherche

Par l’intermédiaire de la formation, la vie avec les autres et sa volonté de participer, Elisabeth a commencé sa recherche : au début comme simple spectatrice, en assistant à la messe ou en écoutant réciter le chapelet. « Comment peut-il y avoir des catholiques – se demande-t-elle – qui puissent dire que le chapelet est rébarbatif ? »

Peu à peu, une série d’événements lui ont ouvert le chemin. « J’ai remarqué au fond de moi que je devais faire quelque chose, parce que Dieu me le demandait ». Au début, elle a eu peur, et elle le reconnaît. « Lorsque j’ai pensé devenir catholique, je me suis souvenu que dans mon pays, les catholiques ne représentent que 9% de la population, et que l’église catholique la plus proche de chez moi était à 55 km ; mais je remarquais également que Dieu me le demandait, et que je ne pouvais ni ne voulais lui dire non ».

La semence était en train de germer dans le cœur d’Elisabeth. Au cours de la semaine sainte, la jeune fille retourne à Rome, avec sa décision prise, mais sans l’avoir encore formalisée. Elle participe à une rencontre internationale pour étudiants et étudiantes, et elle assiste à une audience avec le pape et une avec Xavier Echevarria, le prélat de l’Opus Dei. Elle raconte à ce dernier son expérience personnelle et sa décision d’embrasser la foi catholique. Mgr Echevarria lui répond longuement, et il termine en disant : « Nous avons besoin de toi, Elisabeth, nous avons besoin de toi, que Dieu te bénisse ». Question et réponse sont gardées, depuis lors, dans un petit carnet qu’Elisabeth porte dans son sac.

Le 29 avril, au cours de deux cérémonies simples, elle a fait à Zalima une profession publique de foi catholique – les protestants n’ont pas besoin d’être baptisés – , sa première confession et sa première communion. « La confession est merveilleuse, je savais depuis toujours que Dieu pardonne, mais j’ai découvert que le Christ administre son pardon et sa miséricorde à chaque personne, à travers le sacrement de la pénitence ».

Qu’est ce qui a attiré Elisabeth au catholicisme ? A la fois la confession, la Vierge Marie et également la référence morale : « Le catholicisme est concret et pratique, il laisse les choses très claires tant pour la foi que pour la morale, parce qu’il délimite ce qui est bien et ce qui ne l’est pas ».

Elisabeth est maintenant dans sa ville, Höor, à 650 km de Stockholm. Dans ces latitudes nordiques de la Suède, une médaille en argent avec saint Raphaël lui rappelle l’année passée à Cordoue, et le nouvel élan que sa vie a pris dans notre ville.