1. Une vocation universelle.
2. « Surabondance de la vie intérieure ».
3. « Apostolat d‘amitié et de confidence ».
4. « Sanctifier les autres par le travail ». Le champ de l’apostolat personnel.
5. « Vibration apostolique ».
« Apostolat » est le terme utilisé pour désigner la mission confiée par le Christ à ses disciples, ceux que Jésus lui-même appelait « apôtres », terme grec qui signifie « envoyés ». Les apôtres, en particulier ceux qu'on appelle les Douze dans le Nouveau Testament, et qui reçurent un appel particulier de Jésus, furent envoyés par le Maître pour « [proclamer] l’Évangile du Royaume et [guérir] toute maladie » (Mt 9, 35), avec un mandat ratifié de manière spéciale dans la « prière sacerdotale » de la Dernière Cène, lorsque Jésus-Christ leur dit « De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde » (Jn 17, 18) et à nouveau après la Résurrection, quand Il les envoie en disant « de toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28 : 18-20).
L'annonce de cet envoi intervient dans de nombreuses paraboles et épisodes de l'Évangile, souvent commentés par saint Josémaria, et qui illustrent la nécessité de l'apostolat pour étendre le royaume du Christ dans les cœurs : la moisson, la pêche, la lumière du monde et le sel, le feu que le Christ est venu apporter sur la terre (Lc 12, 49), les fruits grâce auxquels on reconnaît l'arbre (Mt 7, 17-20), le compelle intrare (« forcez les à entrer ») intimé aux serviteurs pour honorer le festin des noces (Lc 14, 23), ou encore la plainte des ouvriers de la dernière heure (« personne ne nous a embauchés » : Mt 20, 7), et celle du paralytique de la piscine de Bethzatha (« Je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne » : Jn 5, 7).
Saint Josémaria souligne l'importance, à côté des sermons adressés par le Christ aux foules, des rencontres personnelles de Jésus, modèles de cet apostolat d'amitié et de confidence qu'il ne cessait de prêcher. Tout d'abord, l'appel du Seigneur aux Apôtres ("Viens et suis-moi"), soit directement, soit par l'intermédiaire de certains d'entre eux : André conduit son frère (Jn 1, 41-42), Philippe, son ami Nathanaël (Jn 1, 45) et Jean, son frère Jacques. C'est le cas aussi de la rencontre avec Nicodème ; avec la Samaritaine qui à son tour fait connaître Jésus à tous les habitants de son village ; ou, dans les derniers instants de sa vie, la rencontre avec le « bon larron ». L'action du Christ est donc le modèle de tout apostolat : elle transpire son amour pour les hommes, que Jésus appelle ses « amis » ; elle est précédée par la prière et s'adresse à tous types de personnes sans restriction d'âge, de sexe, de profession, de situation religieuse ou même morale.
1. Une vocation universelle
On pourrait dire que le premier élément de l'enseignement de saint Josémaria sur l'apostolat est qu'il s'agit d'une vocation-mission (« un mandat impératif du Christ » : C 942) qui est universelle, puisque personne n'est exclu, même quand elle s'accomplit de diverses manières. Dès le début, l'Église, qui reconnaissait dans les évêques les successeurs des apôtres, leur attribua de manière éminente la mission apostolique. En même temps, dans divers textes de saint Paul - qui se disait lui-même apôtre - il est souligné que, dans un sens plus large et sans référence aux fonctions de gouvernement, tous les fidèles sont aussi envoyés par le Christ. Les Actes des Apôtres confirment cette même réalité : elles relatent, en plus des prédications multitudinaires de la Pentecôte et plus tard celles de Pierre ou de Paul au peuple, des épisodes de rencontres apostoliques, comme celle de Philippe avec l'intendant de la reine d'Éthiopie (Actes 8, 26-40), ou celle de Priscille et d'Aquila avec Apollon, à qui ils « exposèrent avec plus de précision le Chemin de Dieu » (Ac 18, 26), et auxquels Paul lui-même adressa à deux reprises un éloge comme « collaborateurs » courageux et figures significatives de la communauté chrétienne (cf. Rm 16, 3-5 ; 1 Co 16, 19).
À côté de l'enseignement officiel et authentique propre du Magistère des Apôtres et de leurs successeurs, le christianisme a connu dès l'origine un apostolat exercé par les fidèles ordinaires qui ont largement contribué à répandre l'Évangile. Certains des textes les plus anciens de la communauté chrétienne montrent cet apostolat exercé dans toutes les couches de la société. Les chrétiens se sont répandus jusqu'aux confins du monde connu, comme le dit Tertullien dans un texte que saint Josémaria cite parfois : « Nous sommes apparus hier et déjà nous remplissons le monde et tout ce qui vous touche : les villes, les îles, les hauteurs, les communes, les conciliabules, les campements eux-mêmes, les tribus, les décuries, la cour, le sénat, le forum. Nous ne vous avons laissé que les temples » (L'Apologétique, XXXVII, 4). Et aussi : « Nous vivons avec vous dans ce monde, sans éviter le forum, le marché, les bains, les tavernes, les bureaux, les auberges, vos foires et les autres lieux où vous commercez. Avec vous nous naviguons aussi, avec vous nous faisons le service militaire, nous cultivons la terre et nous commerçons ; c'est pourquoi nous échangeons nos métiers et mettons nos œuvres à votre disposition » (L'Apologétique, XLII, 1). Les chrétiens sont comme le levain dans la pâte ou l'âme dans le corps, dit L’épître à Diognète (nos 5-6). Les premières communautés considéraient que le baptême, de par lui-même, impliquait une responsabilité apostolique à l'égard de la famille (mari, enfants), des intimes et des autres personnes proches. L'apostolat fait partie intégrante, essentielle, de la vocation chrétienne et de l'engagement baptismal.
La compréhension de l'apostolat comme vocation chrétienne universelle a fait son chemin tout au long du XXème siècle et est maintenant communément acceptée. Mais, dans les sociétés catholiques de la première moitié du XXème siècle, ce n'était pas tellement le cas, au même titre que l'appel universel à la sainteté. Les deux appels constituent les deux faces d'une même vocation chrétienne, comme l'a proclamé le Concile Vatican II (cf. LG, 39-42), qui considère que l'essentiel de son message est l'annonce de l'universalité de l'appel à la sainteté et à l'apostolat, et qui rappelle que « Le propre de l’état des laïcs est de mener leur vie au milieu du monde et des affaires profanes ; ils sont appelés par Dieu à exercer leur apostolat dans le monde à la manière d’un ferment, grâce à la vigueur de leur esprit chrétien » (AA, 2 ; cf. LG, 33).
Cette universalité fût prêchée par saint Josémaria en faisant référence aux personnes de professions et de conditions les plus diverses : « Il faut repousser le préjugé suivant lequel les fidèles ordinaires ne peuvent rien faire d'autre qu'aider le clergé, dans des apostolats ecclésiastiques. Il n'y a aucune raison pour que l'apostolat des laïcs soit toujours une simple participation à l'apostolat hiérarchique : il leur incombe le devoir de faire, eux aussi, de l'apostolat. Et cela, non en vertu d'une mission canonique reçue, mais parce qu'ils font partie de l'Église ; cette mission ils la remplissent à travers leur profession, leur métier, leur famille, leurs collègues, leurs amis. » (Entretiens 21). Et aussi en faisant référence tant aux hommes qu'aux femmes : « Bien entendu, je ne vois pas la raison qu'il y a, quand on parle du laïcat - de sa tâche apostolique, de ses droits et devoirs, etc. - de faire une distinction ou une discrimination à l'endroit de la femme » (Entretiens 14).
Saint Josémaria reconnaissait le mérite des œuvres d'apostolat collectif, c'est-à-dire des initiatives, entreprises ou institutions que les fidèles chrétiens, seuls ou avec d'autres personnes de bonne volonté, pouvaient promouvoir. De fait, il les a encouragées dans pas mal de cas. Mais, comme on peut le voir dans ses écrits et dans sa prédication, « l’apostolat » par excellence était pour lui l'action personnelle du chrétien, exercée chaque jour parmi ses égaux, pour les exhorter - par sa parole et sa conduite - à être disciples de Jésus. Ainsi, comme l'a écrit le bienheureux Álvaro Del Portillo, il a toujours compris « la responsabilité apostolique des laïcs comme un mandat divin - dynamisme de la grâce sacramentelle - parce que le Christ lui-même a confié aux baptisés le devoir et le droit de se consacrer à l'apostolat, avant tout et principalement, dans et à travers les mêmes circonstances et structures laïques- non ecclésiastiques - dans lesquelles se développe leur vie quotidienne et ordinaire en tant que citoyens et chrétiens courants » (DEL PORTILLO, 1992, p. 75).
Être apôtre est, en somme, un devoir primordial pour tout chrétien : « il n’y a pas d’autre solution que de travailler au service de toutes les âmes, sinon nous nous comporterions de façon égoïste. (...) Ne prenez pas ce désir pour un ajout artificiel destiné à entourer d’un filigrane notre condition de chrétien. Si le levain ne fermente pas, il pourrit. (...) Nous ne rendons aucun service à Dieu notre Seigneur quand nous Le faisons connaître aux autres :Prêcher l’Évangile n’est pas pour moi un titre de gloire ; c’est une nécessité qui m’incombe, en vertu du commandement de Jésus-Christ ; oui, malheur à moi si je ne prêchais pas l’Évangile (1 Co 9,16) » (AD 258).
L'apostolat prolonge la médiation du Christ et montre que la médiation joue un rôle décisif dans le christianisme. L'histoire de la conversion de saint Paul implique la médiation d'Ananie que Jésus envoie à Paul, qui lui demande : « Que dois-je faire ? » (Ac 9, 6). Le récit souligne sans aucun doute le besoin d'un accompagnement ou d'un conseil spirituel pour s'orienter dans la vie chrétienne. Mais, dans un sens plus large, il traduit la volonté de Dieu d'avoir recours à un intermédiaire au moment de se faire connaître ou de faire connaître ses désirs. Il est également possible de conclure que la direction spirituelle est une forme d'apostolat chrétien, ou que l'apostolat chrétien suppose une forme de conseil spirituel envers le prochain et au service du prochain.
L'apostolat personnel est une manifestation de la charité, qui conduit à partager ce que nous aimons le plus avec ceux que nous aimons. C'est certainement l'un des fondements de l'enseignement de saint Josémaria sur l'apostolat : « L’universalité de la charité signifie donc l’universalité de l’apostolat : nous avons à traduire en œuvres et en vérité le grand dessein de Dieu, qui veut que tous les hommes se sauvent et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Tm 2, 4) » (AD 230).
Si l'apostolat est une manifestation de charité, en un certain sens tout acte de charité est apostolique. Même si saint Josémaria ne s'est jamais exprimé en ces termes, il aurait pu faire sienne l'expression de Benoît XVI lorsqu'il parle dans la lettre encyclique Deus Caritas est d'un « service de la charité », qui précède l'apostolat de la foi (la prédication, le témoignage, la conversation apostolique), et qui, bien que ne conduisant pas, parfois, à une transmission effective de la foi, maintient toujours ouverte cette possibilité. Mais si la charité est toujours apostolat, il est vrai aussi que l'apostolat ne peut se pratiquer sans charité, car la charité en est l'âme. « La charité est le sel dans l’apostolat des chrétiens ; s’il perd sa saveur, comment pourrions-nous affronter le monde et dire la tête haute : ici se trouve le Christ ?" (AD 234).
2. « Surabondance de la vie intérieure »
Saint Josémaria se référait fréquemment aux premiers chrétiens pour expliquer sa conception de l'apostolat des laïcs telle qu'il l'attendait des membres de l'Opus Dei ou, plus largement, tel et comme il le considérait en tant qu’appel de Dieu à tous les baptisés. En citant à de nombreuses reprises la description brève mais profonde de la vie de la première communauté que nous transmettent les Actes des Apôtres (« Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » : Actes 2, 42), saint Josémaria offrait une réinterprétation de la parole d'un auteur français - J. B. CHAUTARD - : « un débordement de ta vie “ en dedans ” » (C 961). On comprend ainsi que l'apostolat se confond avec la vie de relation avec Dieu, il en est le prolongement naturel, de manière analogue à la façon dont la charité fraternelle prolonge et retourne l'amour de Dieu sur le prochain. De là découle aussi le lien constant entre la sainteté et l'apostolat dans la définition de la vocation chrétienne.
« Pensez aussi qu’en s’intéressant à nous, en nous octroyant sa grâce, afin que nous luttions pour atteindre la sainteté au milieu du monde, Dieu nous impose aussi l’obligation de l’apostolat. Comprenez que, même d’un point de vue humain, la préoccupation pour les âmes naît tout naturellement de ce choix, ainsi que l’exprime un Père de l’Église : Lorsque vous découvrez que quelque chose vous a été profitable, vous essayez d’y attirer les autres. Vous devez donc souhaiter que d’autres vous accompagnent sur les chemins du Seigneur. Si, en allant au forum ou aux bains, vous rencontrez quelqu’un qui est oisif, vous l’invitez à vous accompagner. Appliquez au spirituel cette coutume terrestre et, lorsque vous irez vers Dieu, ne le faites point seuls (SAINT GRÉGOIRE LE GRAND, Homiliae in Evangelia, 6, 6) » (AD 5).
Il est ainsi possible de distinguer l'édification personnelle dans la relation avec Dieu et dans la vertu (sainteté), et la relation avec le prochain qui reçoit le nom de charité. Mais ces deux dimensions se revendiquent mutuellement ; elles ne sont que deux en apparence : la sainteté atteint sa plénitude dans l'apostolat et l'apostolat exige la sainteté.
Le premier acte de charité envers le prochain est la prière. Bien plus, la raison d'être de l'activité apostolique s'enracine dans l'union à Dieu, qui s'accomplit dans les sacrements et dans la prière : « Je te dirai, en plagiant un auteur étranger [il fait allusion à J.B. CHAUTARD], que ta vie d’apôtre vaut ce que vaut ta prière » (C 108). Et, dans un autre endroit : « Si tu ne fréquentes pas le Christ dans la prière et dans le Pain, comment peux-tu Le faire connaître ? » (C 105). Sans vie de prière, l'apostolat - l'action, même menée avec une intention apostolique - serait sans fruit : « Il m’est très difficile de croire à l’efficacité surnaturelle d’un apostolat qui n’est pas appuyé, solidement centré, sur une vie d’intimité avec le Seigneur » (AD 271). C'est pourquoi il recommandait de maintenir, dans toute œuvre apostolique, le principe suivant : « D’abord, prière ; ensuite, expiation ; en troisième lieu, et loin en “ troisième lieu ”, action » (C 82) ; et, inversement, il pouvait affirmer que « la sanctification forme un tout indissociable avec l'apostolat » (QCP 145), jusqu'à soutenir que la vie intérieure se mesure au zèle apostolique que l'on possède, puisque celui-ci dénote le degré d'identification avec la mission rédemptrice du Christ : « le désir d'apostolat est la manifestation exacte, appropriée et nécessaire, de la vie intérieure. Quand on savoure l'amour de Dieu, on sent le poids des âmes. Il n'est pas possible de séparer la vie intérieure et l'apostolat » (QCP 122).
La prière avive le désir de communiquer l'objet de sa foi et de son amour, et augmente cette foi et cet amour. Foi en Dieu qui veut utiliser les chrétiens comme apôtres et envoyés, et foi en son aide pour l'action apostolique. Amour de Dieu pour rendre le Souverain Bien accessible à tous et amour du désir divin d'être secondé par les créatures. Saint Josémaria met en garde contre toute forme d'activisme, qui négligerait les « moyens surnaturels » et réduirait l'apostolat à une simple propagande pour rejoindre un mouvement, un parti ou une secte : « je pense, en effet, qu’un grand danger de s’égarer menace ceux qui se jettent dans l’action — dans l’activisme ! — et se passent de la prière, du sacrifice et des moyens indispensables pour obtenir une piété solide, c’est-à-dire du recours fréquent aux sacrements, de la méditation, de l’examen de conscience, de la lecture spirituelle, de la fréquentation assidue de la très Sainte Vierge et des Anges gardiens... » (AD 18).
Piété à laquelle doit se joindre, comme il est évident, la pratique des vertus, indispensables pour maintenir la « vibration apostolique » ; en particulier la vertu de pureté, sans laquelle « on ne peut pas persévérer dans l'apostolat » (C 129), car elle implique le dépassement de toute attitude égocentrique et ouvre le cœur à l'amour et au service. Et la mortification (l'expiation mentionnée au point 82 de Chemin), la claire conscience non seulement qu'aucune vertu ne s'acquiert sans engagement et don de soi (cf. C 175, C 180), mais aussi de la valeur rédemptrice et apostolique de la douleur lorsqu'elle rejoint la Croix du Christ. « Si le grain ne meurt, il ne germe pas. — Ne veux-tu pas être grain de blé, mourir par la mortification et donner des épis bien lourds ? — Que Jésus bénisse ta moisson ! » (C 199). « La croix sur ta poitrine ? … Oui. Mais aussi… la Croix sur tes épaules, la Croix dans ta chair, la Croix dans ton intelligence. — Alors tu vivras pour le Christ, avec le Christ et dans le Christ. C’est à ce prix seulement que tu seras apôtre » (C 929).
L'apostolat chrétien consiste à faire connaître l'Évangile et à aider à le vivre, quel que soit le point de départ de la personne concernée : ignorante, réticente, non pratiquante ou, au contraire, déjà avancée et désireuse de progresser dans la foi. Il s'appuie sur la vie de prière et la sainteté personnelle de ceux qui l'exercent : c'est-à-dire sur la recherche de la sainteté et l'exercice des vertus chrétiennes. L'exemple d'une vie chrétienne est une exigence fondamentale de l'apostolat, comme le souligne le résumé de la vie du Christ trouvé au début des Actes des Apôtres (1, 1), que saint Josémaria aimait à répéter : coepit facere et docere, Il a commencé à faire et à enseigner. Exemple, bien sûr, à la fois par rapport aux vertus qui renvoient plus spécifiquement à la vie sociale (justice, loyauté) et à celles qui les complètent (éducation, affabilité), et par rapport au reste des vertus morales (tempérance, force d'âme).
Mais si la prière est le fondement de l'activité apostolique, c'est aussi son terme : « Faites de vos amis des âmes de prière », est le conseil, l'indication qu'il a répétée à de nombreuses reprises. Dans une dédicace d'une vie de Jésus faite à l'un des premiers membres de l'Opus Dei, saint Josémaria écrivait : « Cherche le Christ, trouve le Christ, aime le Christ ». Au point de Chemin qui relate cette anecdote, il ajoute : « Ce sont trois étapes très distinctes. As-tu essayé, au moins, de vivre la première ? » (C 382). On pourrait voir ici une succession de buts ou d'étapes de l'apostolat chrétien : briser l'indifférence et stimuler la recherche de Dieu et de Jésus-Christ, transmettre la doctrine, mettre sur le chemin de la vie de piété. Et, comme pour boucler la boucle : la formation de nouveaux apôtres qui à leur tour aideront leur entourage à franchir ces mêmes étapes (cf. C 809).
Avec la vie de prière, la formation doctrinale - c’est-à-dire le désir de se former dans la foi avec la profondeur qu'il est donné à chacun d'atteindre - occupe une place dans le développement de l'apostolat. « Et quels sont les principaux moyens qui permettent à la vocation de s'affermir ? je t'en signalerai aujourd'hui deux, qui sont comme les axes vivants de la conduite chrétienne : vie intérieure et formation doctrinale — connaissance profonde de notre foi » (QCP 8).
En accord avec ces prémisses, on comprend que saint Josémaria définissait l'Opus Dei comme une « grande catéchèse » et qu'il voyait dans le désir de promouvoir la formation doctrinale une « passion dominante ». Considérant, comme beaucoup d'autres, que le premier ennemi du Christ et de l'Église est l'ignorance, saint Josémaria suscitait constamment différentes formes de cet « apostolat de la doctrine » (cf. S 172). La piété est fondamentalement une attitude du cœur, une expression d'amour, et donc elle doit être nourrie par la connaissance, non seulement à travers des cours ou des conférences pour un large public, mais aussi dans le domaine de l'apostolat de chacun avec ses amis.
3. « Apostolat d'amitié et de confidence »
L'une des expressions les plus courantes de saint Josémaria concernant l'apostolat est celle de « l'apostolat de l'amitié et de la confidence ». Il renvoyait essentiellement à cet apostolat personnel, simple et ordinaire, exercé par chaque baptisé dans sa famille, dans la sphère professionnelle, dans les différents milieux où il opère ; en bref, avec toutes ces personnes avec qui il entretient une relation d'amitié.
Le lien qui unit cet apostolat d'amitié et de confidence aux considérations précédentes sur l'appel universel à la sainteté, sur la charité et la vie de prière, sur l'exemple ou le témoignage et sur les vertus, se reflète particulièrement bien dans un point d'Entretiens : « Vouloir atteindre la sainteté — en dépit des erreurs et des misères personnelles, qui dureront aussi longtemps que nous —, cela signifie s'efforcer, avec la grâce de Dieu, de vivre la charité, plénitude de la foi et lien de la perfection. La charité n'est pas une chose abstraite ; elle veut dire s'engager réellement et totalement au service de Dieu et de tous les hommes ; de ce Dieu, qui nous parle dans le silence de la prière et dans le bruit du monde ; de ces hommes, dont l'existence s'entrecroise avec la nôtre. En vivant la charité - l'Amour -, on vit toutes les vertus humaines et surnaturelles du chrétien, qui forment une unité et qu'on ne saurait réduire à des énumérations exhaustives. La charité exige que l'on vive la justice, la solidarité, la responsabilité familiale et sociale, la pauvreté, la joie, la chasteté, l'amitié ... On voit aussitôt que la pratique de ces vertus porte à l'apostolat. Mieux encore : elle est déjà apostolat. Car, en s'efforçant de vivre ainsi au sein du travail quotidien, le chrétien, par sa conduite, donne le bon exemple, devient un témoignage, une aide concrète et efficace ; on apprend à suivre les traces du Christ qui coepit facere et docere (Ac 1, 1), qui commença à faire et à enseigner, joignant l'exemple à la parole. C'est pourquoi voici quarante ans que j'appelle ce travail apostolat d'amitié et de confidence. » (Entretiens 62).
L'amitié est une vertu et un grand bien en soi (le plus grand bien des hommes, selon Dante), et pour l'amitié chrétienne, c'est la charité. Entre la passion et l'eros, dont l'objet est un seul être, et l'agapè qui s'étend à tous les hommes, il a peut-être semblé que la philia, l'amitié, occupait un espace intermédiaire : plus large que la passion, plus restreint à un petit nombre, ces " autres moi" qui sont nécessaires à la vie accomplie selon Aristote. Mais l'amitié chrétienne doit participer de l'extension universelle de la charité, sans cesser d'être amitié, affection, communauté d'objectifs et de préoccupations. Elle n'est pas nécessairement fondée sur la base naturelle de singularités imbriquées, puisque la vision de la foi, qui permet de considérer chaque homme comme un frère dans le Christ, et le commandement de l'amour nous amènent à rechercher l'amitié du plus grand nombre, à devenir « tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns » (1 Co 9, 19-22). Sans instrumentalisation, l'apostolat est la plénitude de l'amitié, car « la vraie amitié ne doit pas cacher ce qu'elle ressent » (SAINT JEROME, Lettres, 81, 1). Toute manifestation de charité envers le prochain est déjà, en ce sens, un apostolat : « Ton devoir de fraternité à l'égard de toutes les âmes te fera exercer, sans qu'elles le remarquent, "l'apostolat des petites choses » : aie le désir de les servir, pour leur rendre ce chemin plus aimable » (S 737).
Selon saint Josémaria, l'amitié personnelle conduit naturellement à la confidence, au partage des joies et des peines, et à la possibilité d'entrer sans violence dans l'intimité de l'ami : « Ces propos glissés à point nommé dans l’oreille de l’ami qui chancelle ; cette conversation capable de l’orienter, que tu as su provoquer opportunément ; ce conseil qui améliorera son travail universitaire, et la discrète indiscrétion qui te pousse à lui suggérer des horizons insoupçonnés de générosité…, tout cela, c’est “ l’apostolat de la confidence ” » (C 973). Dans la confidence, reçue ou faite, le chrétien exerce l'apostolat du Seigneur, agissant comme son intermédiaire : « Quand je te parle "d'apostolat d'amitié", je me réfère à une amitié "personnelle", sacrifiée, sincère : être à tu et à toi, parler à cœur ouvert » (S 191).
C'est dans le cadre de la confidence qu'un ami, en plus d'aller vers cette conversion que seul l'Esprit Saint opère dans les âmes, peut assurer une formation personnalisée et conduire n'importe quelle âme sur le chemin de la sainteté : « L'apostolat chrétien — et je me réfère ici, concrètement, à celui d'un chrétien courant, à celui d'un homme ou d'une femme qui vit sans être rien de plus que ses semblables — est une grande catéchèse où, grâce aux rapports personnels et à une amitié loyale et authentique, on éveille chez les autres la faim de Dieu, et où on les aide à découvrir de nouveaux horizons ; avec naturel, avec simplicité, vous ai-je dit, par l'exemple d'une foi vécue à fond, par la parole aimable mais toute pleine de la force de la vérité divine » (QCP 149).
4. « Sanctifier les autres par le travail ». Le champ de l'apostolat personnel.
L'apostolat personnel d'amitié et de confidence se développe en toutes circonstances, mais principalement dans le domaine de la vie ordinaire du chrétien : dans celui de sa famille et dans celui de sa profession. Pour saint Josémaria, il s'agit d'un enseignement aux racines évangéliques : « Ce qui t’émerveille me semble, à moi, raisonnable. — Dieu t’a cherché dans l’exercice de ta profession ? C’est ainsi qu’il a cherché ses premiers disciples : Pierre, André, Jean et Jacques, près de leurs filets ; Matthieu, assis à son bureau de percepteur… Et — ce qui est le comble — Paul, dans son acharnement à en finir avec la graine des chrétien » (C 799).
Le travail professionnel - ou le métier ou la profession que chacun développe, comme pour une mère de famille l'administration domestique de son foyer, ou les études pendant le temps scolaire ou universitaire - constitue une occupation qui occupe une grande partie de la vie et dans laquelle ou par laquelle le chrétien doit s'efforcer de « sanctifier les autres », en se sanctifiant lui-même et en sanctifiant son travail. « L’apostolat (...) est intimement lié à son travail de tous les jours : il se confond avec le travail même, qui devient une occasion de rencontrer personnellement le Christ. Unissant nos efforts, au coude à coude avec nos compagnons, nos amis, nos parents, dont nous partageons les aspirations, nous pourrons au moyen de cette tâche les aider à arriver au Christ » (AD 264). D'où l'une des expressions les plus connues de saint Josémaria : « sanctifier leur travail personnel, se sanctifier dans leur travail et sanctifier les autres par leur travail » (Entretiens 55).
Le prestige professionnel acquis sur le plan humain inspire souvent aux collègues et compagnons de travail cette confiance qui facilite l'initiative apostolique. La réalisation accomplie des tâches devient ainsi un « hameçon de pêcheur d’hommes » (C 372), dont saint Josémaria n'a jamais cessé de rappeler la nécessité. Pour le reste, ce n'est pas la simple performance professionnelle ou dans les études - qu'il faut estimer - qui fait du travail le champ naturel de l'apostolat, mais la pratique des vertus chrétiennes, la joie, la cohérence entre les œuvres et la foi professée. Ainsi écrit-il : « Dieu veuille que ton comportement et tes conversations fussent tels que l’on pût dire en te voyant ou en t’écoutant parler : voilà quelqu’un qui lit la vie du Christ ! » (C 2). Et aussi : « Tu ne songes qu’à édifier ta culture. — Et il te faut édifier ton âme. — Ainsi, tu travailleras comme tu le dois, pour le Christ : pour qu’Il règne dans le monde, il faut que des hommes, le regard tourné vers le ciel, s’auréolent de prestige dans toutes les activités humaines, et à partir d’elles exercent un apostolat de caractère professionnel dans le silence et avec efficacité » (C 347).
Dans ce contexte « l'apostolat fait partie de la nature même du chrétien : ce n'est pas quelque chose de surajouté, de superposé, d'extérieur à son activité quotidienne, à ses occupations professionnelles. (...) L'apostolat est comme la respiration du chrétien : un enfant de Dieu ne peut vivre sans ce frémissement de l'âme » (QCP 122). Et cela non seulement dans le milieu du travail, mais en général : la famille, les relations établies dans le milieu de la vie associative, les responsabilités publiques, le sport ou les loisirs, sont aussi des circonstances naturelles de l'apostolat personnel. Réalisé au milieu du monde, basé sur l'amitié, et partant des relations qui naissent dans la vie ordinaire, cet apostolat est authentique, il n'attire pas l'attention, mais il est imprégné de naturel : « Tu veux être martyr. — Je vais mettre le martyre à portée de ta main : être apôtre et ne pas te dire apôtre ; être missionnaire — remplissant une mission — et ne point te dire missionnaire ; être homme de Dieu et paraître homme du monde : passer inaperçu ! » (C 848 ; cf. C 648).
Le chapitre "L'apostolat" de Chemin complète l'exposé des vastes champs d'apostolat qui s'offrent aux chrétiens, en signalant diverses occasions propices à cet effet. Saint Josémaria fait ainsi référence à l'apostolat épistolaire (cf. C 976-977) ; à l'apostolat « du repas » (« c’est la vieille hospitalité des patriarches, avec la chaleur fraternelle de Béthanie. — Quand on l’exerce, il semble que l’on entrevoie Jésus présider, comme dans la maison de Lazare », C 974) ; à l'apostolat des loisirs (cf. C 975) ; à l'apostolat de ne pas donner (cf. C 979), pour stimuler la générosité de chacun et la justice même, sans donner lieu à la moindre forme de « marketing » apostolique. Et, en se référant à la nécessaire formation doctrinale des âmes, il parlait aussi de « l'apostolat de l'intelligence » : « Venite post me, et faciam vos fieri piscatores hominum, venez à ma suite, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. — Ce n’est pas sans mystère que le Seigneur emploie ces mots : les hommes, comme les poissons, il faut les prendre par la tête. Quelle évangélique profondeur dans “ l’apostolat de l’intelligence ” ! » (C978).
5. « Vibration apostolique »
Parmi les obstacles, face à l'apostolat personnel, reconnaissables et particulièrement reconnus par saint Josémaria, se trouvent les « respects humains », la fausse honte pour parler de Dieu. Cette honte est paradoxale, puisque ce que l'on craint de montrer, les problèmes que l'on craint d'aborder, ne sont pas du tout « honteux », et aussi parce que, d'autre part, on agit, à l'occasion, avec un manque de honte ou de pudeur, dans de nombreux domaines qui devraient être embarrassants. Saint Josémaria l'a toujours dénoncé : « Dans l'apostolat, il y a un obstacle réel : une fausse conception du respect, la crainte d'aborder des thèmes spirituels, parce que nous pressentons qu'une telle conversation ne sera pas opportune dans certains milieux, parce qu'elle risquera de froisser les susceptibilités » (QCP 175).
Les échecs peuvent aussi refroidir le zèle apostolique, bien que saint Josémaria précise que lorsqu'on a agi avec rectitude d'intention, ce ne sont que des échecs apparents. Ils peuvent même être des victoires à long terme et, en tout cas, ils sont toujours utiles à l'apôtre lui-même (à travers des leçons d'humilité, de correction ou de charité) : « N'admets pas le découragement dans ton apostolat. Tu n'as pas échoué, pas plus que le Christ n'a échoué sur la Croix » (Chemin de Croix, XIIIème Station).
Faisons un pas de plus : « La simple présence ne suffit pas », a-t-il dit plus d'une fois. Il ne suffit pas d'être là, même avec un comportement qui puisse servir d'exemple. Le chrétien doit parler, faisant écho à saint Paul : « Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en Lui ? Comment mettre sa foi en Lui, si on ne l’a pas entendu ? Comment entendre si personne ne proclame ? Comment proclamer sans être envoyé ? » (Rm 10, 14-15). Et ce malgré d'éventuels échecs, soit dans l'apostolat ad fidem, soit dans la tentative de réchauffer les cœurs refroidis dans la foi. Le modèle est donné par le Christ et sa conversation avec les pèlerins d'Emmaüs : il leur donne courage et audace dans la foi, les rend capables de croire et de prêcher la Bonne Nouvelle : « Nonne cor nostrum ardens erat in nobis, dum loqueretur in via ? Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au fond de nous, quand Il nous parlait en chemin ? Si tu es apôtre, ces paroles des disciples d’Emmaüs devraient venir spontanément aux lèvres de tes collègues de travail après t’avoir rencontré sur le chemin de leur vie » (C 917).
Bref, les obstacles se réduisent à un manque de foi, d’une foi vivante, d’une foi qui conduit à une vision surnaturelle et qui se traduit, en ce qui concerne l'apostolat, en audace, ou ce qui est la même chose, en une effronterie que saint Josémaria a décrite comme « sainte » pour éviter toute ambiguïté : « Moque-toi du ridicule. — Méprise le “ qu’en dira-t-on ”. Vois et sens Dieu en toi-même, et en ce qui t’entoure. — Tu finiras ainsi par acquérir la sainte effronterie dont tu as besoin — ô paradoxe ! — pour vivre avec la délicatesse d’un chrétien authentique » (C 390).
Un concept original souligné par saint Josémaria pour signifier que l'état d'esprit et de grâce que doit avoir l'apôtre est celui de « vibration apostolique » : une disposition toujours présente au moment d'engager une conversation, de l'orienter, ou simplement pour agir d'une manière ou d'une autre afin de rapprocher les âmes de Dieu. Le terme « vibration » évoque à la fois une activité constante et continue, et une transmission immédiate de l'état vibratoire sans autre cause que ledit état lui-même et la mise en contact d'objets (de personnes) capables de le recevoir. Le respect humain est souvent un « manque de vibration » : « Tu ne “ vibres ” pas assez. — Voilà pourquoi tu entraînes si peu de gens. — Tout se passe comme si tu n’étais pas très assuré de ce que tu gagnes en renonçant, pour le Christ, à ces choses de la terre. Compare : le centuple et la vie éternelle ! — L’“affaire” te semblerait-elle mauvaise ? » (C 791).
Confiant, c'est-à-dire ayant foi dans la mission confiée par le Christ à ses disciples, et dans le choix qu'il a fait d'eux (« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure », Jn 15,16), le chrétien ne peut se priver de pratiquer cet apostolat personnel d'amitié et de confidence, de témoignage, de surabondance de sa vie intérieure, commandement impératif du Seigneur : « “Allez, prêchez l’Évangile… Je serai avec vous…” — Voilà ce qu’a dit Jésus… et il te l’a dit à toi » (C 904).
Prolongation et approfondissement de la vie de travail, de la fréquentation personnelle au sein de la famille et de la société, « l'apostolat chrétien — et je me réfère ici, concrètement, à celui d'un chrétien courant, à celui d'un homme ou d'une femme qui vit sans être rien de plus que ses semblables — est une grande catéchèse où, grâce aux rapports personnels et à une amitié loyale et authentique, on éveille chez les autres la faim de Dieu, et où on les aide à découvrir de nouveaux horizons ; avec naturel, avec simplicité, vous ai-je dit, par l'exemple d'une foi vécue à fond, par la parole aimable mais toute pleine de la force de la vérité divine » (QCP 149). Saint Josémaria invite, en somme, à un apostolat réalisé dans la vie ordinaire, au milieu des espérances et des défis posés par le monde et l'histoire, avec un travail qui peut, surtout en certaines occasions, être lent, mais toujours puissant : « Âme d’apôtre, tu es parmi les tiens comme la pierre tombée dans le lac. — Tu provoques par ton exemple et ta parole un premier cercle… qui en produit un autre… et celui-ci à son tour un autre… et encore un autre. Et les cercles sont de plus en plus larges. Comprends-tu maintenant la grandeur de ta mission ? » (C 831).
Thèmes connexes : Activités de l'Opus Dei ; Amitié ; Exemple, Apostolat de l'.
Bibliographie : AD 1-22, AD 222-237 ; C 929-959, C 960-999 ; Entretiens 1-23, Entretiens 58-72 ; S 34-51 ; Luis ALONSO, « La vocation apostolique du chrétien dans l'enseignement de Mgr Escrivá de Balaguer », in Pedro RODRÍGUEZ - Pío G. ALVES DE SOUSA - José Manuel ZUMAQUERO (dirs.) Mgr Josémaria Escrivá de Balaguer et l'Opus Dei. À l'occasion du 50e anniversaire de sa fondation, Pampelune, EUNSA, 19852 ; José Luis ILLANES, La sanctification du travail. Travail dans l'histoire de la spiritualité, Madrid, Palabra, 200110 rev. y act. ; Paul O'CALLAGHAN, « L'inséparabilité de la sainteté et de l'apostolat. Le chrétien, « alter Christus, ipse Christus », dans les écrits du bienheureux Josémaria Escrivá », AnTh, 16 (2002), pp. 135-164 ; Álvaro DEL PORTILLO Une vie pour Dieu. Réflexions sur la figure de Monseigneur Josémaria Escrivá de Balaguer. Discours, homélies et autres écrits Madrid, Rialp, 1992.