Toni Zweifel naît le 15 février 1938 à Vérone (Italie), de Antonia di Benedetto, de nationalité italienne, et Justus Zweifel, tisserand industriel suisse. Au début de la 2e Guerre Mondiale, sa mère l’emmène avec sa jeune sœur dans le canton de Glaris. En 1944, il est de retour en Italie, à San Giovanni Lupatoto, près de Vérone, pour commencer sa scolarité. De 1949 à 1957, il fait son gymnase et son lycée à Vérone. Il décide alors d’étudier le génie mécanique à l’École Polytechnique Fédérale de Zurich (EPFZ).
Vers la fin de ses études, en 1961, des camarades lui font connaître l’existence du foyer pour étudiants « Fluntern », dont l’orientation chrétienne est confiée à l’Opus Dei. C’est là qu’il va habiter dès 1962. Le 19 mars de cette même année, il demande à être admis dans l’Opus Dei. En juin, ses études terminées, il commence à travailler dans une entreprise.
En 1964, il devient collaborateur scientifique à l’institut de thermodynamique de l’EPFZ, où il développe plusieurs systèmes brevetés. Deux ans plus tard, il se voit confier la direction du foyer pour étudiants. À l’occasion d’une session de travail à Rome, en 1970, il peut rencontrer personnellement saint Josémaria Escriva, le fondateur de l’Opus Dei.
En 1972, il devient directeur d’une nouvelle fondation zurichoise, la Fondation Limmat, qu’il dirigera durant dix-sept ans, jusqu’à sa mort. Durant ces années, il pourra venir en aide à des centaines d’initiatives sociales et d’éducation, dans 30 pays et 4 continents, centrées surtout sur la promotion de la famille et de la femme, la santé et la formation professionnelle de la jeunesse.
Toni réalise un travail de grande qualité humaine et surnaturelle, fruit de son désir d’aider efficacement son prochain. En même temps, il sait allier un sens délicat de l’humour avec un style de vie plein de simplicité.
Le 19 février 1986, il apprend qu’il est atteint de leucémie. Il accepte cette maladie en s’abandonnant pleinement à la volonté de Dieu, alors qu’il est au zénith de son activité. A plusieurs reprises il se soumet à des chimiothérapies longues et épuisantes. Mais elles n’arrivent pas à détenir le cours de la maladie. Toni meurt le 24 novembre 1989, laissant l’exemple lumineux d’une vie de travail professionnel chargée de sens chrétien. Sa tombe se trouve au cimetière zurichois de Fluntern.