Les Éditions Jean-Claude Lattès viennent de publier le dernier ouvrage du romancier américain Dan Brown, Da Vinci code.
Ce roman présente les ambiguïtés de certaines œuvres de fiction, habilement ficelées, qui prétendent raconter une histoire à partir de données scientifiques présentées comme inédites. En l’occurrence, il saute aux yeux que l’ouvrage déforme la réalité historique sur le Christ et la foi catholique.
Toute l’intrigue de ce thriller repose en effet sur le présupposé que Jésus aurait été marié à Marie-Madeleine. L’empereur Constantin aurait inventé la doctrine sur la divinité du Christ et sur sa résurrection en faisant rédiger les Évangiles au IVe siècle, ce qui ne résiste évidemment pas à l’examen, pour peu, par exemple que l’on consulte les épîtres de saint Paul (de la fin du Ier siècle), ou des écrits du IIe siècle.
Le roman reprend aussi l’idée gnostique selon laquelle les femmes ont été très tôt dévalorisées dans l’Église, au mépris de la réalité historique, et notamment du rôle éminent accordé de tout temps par les chrétiens à Marie, « Mère de Dieu ».
Pour pimenter son intrigue, Da Vinci code présente un Opus Dei mythique, qui ne ressemble en rien à cette institution de l’Église catholique, allant jusqu’à évoquer des comportements criminels ou pathologiques.
La description qui est faite de la vie des membres de l’Opus Dei est irréelle et absurde. Parler de « robe de bure » et de « congrégation » pour cette institution composée de laïcs prouve une méconnaissance totale de sa nature et de son esprit. Le tout contraste avec la prétention de l’auteur à se référer à des événements historiques précis.
S’il est bien entendu que Da Vinci code n’est qu’une œuvre de fiction, avec tout ce que cela suppose, il n’en reste pas moins qu’il peut induire en erreur des lecteurs non prévenus. Le présenter comme un quelconque thriller équivaudrait à les tromper, en occultant l’essentiel, c’est-à-dire qu’il offense la foi de millions de chrétiens.