Le Christ vit. La voilà la grande vérité qui donne son contenu à notre foi. Jésus, qui est mort sur la croix, est ressuscite; Il a triomphé de la mort, de la puissance des ténèbres, de la douleur et de l'angoisse. Ne vous effrayez pas, s'écrie l'ange en saluant les femmes qui se rendent au sépulcre; ne vous effrayez pas. C'est Jésus le Nazarénien que vous cherchez, le Crucifie: Il est ressuscité, Il n'est pas ici. Haec est dies quam fecit Dominus, exultemus et laetemur in ea; voici le jour que fit Yahvé, pour nous allégresse et joie.
Le temps pascal est un temps de joie, d'une joie qui ne se limite pas à cette seule époque de l'année liturgique, mais qui réjouit à tout moment le coeur du chrétien. Car le Christ vit: le Christ n'est pas une figure qui n'a fait que passer, qui n'a existé qu'un certain temps et qui s'en est allée en nous laissant un souvenir et un exemple admirables.
Non: le Christ vit. Jésus est l'Emmanuel: Dieu est avec nous. Sa résurrection nous révèle que Dieu n'abandonne pas les siens. Une femme oublie-t-elle l'enfant qu'elle nourrit, cesse-t-elle de chérir le fils de ses entrailles ? Même s'il s'en trouvait une pour oublier, moi, je ne t'oublierai jamais, avait-Il promis. Et Il a tenu parole. Dieu continue à faire ses délices parmi les enfants des hommes. (Quand le Christ passe, 102)