Saint Raphaël et les jeunes

En 1932, saint Josémaria a invoqué les patrons des différents domaines apostoliques que comprend l’Opus Dei: les archanges Saint Michel, Saint Gabriel et Saint Raphaël, nom que l’on attribue à l’apostolat auprès de la jeunesse, pour aider les jeunes à approfondir les richesses de la foi et voir quelles sont les conséquences d’une vie cohérente avec l’Évangile

En 1932, lors d’une retraite spirituelle, saint Josémaria eut l’inspiration divine d’invoquer pour la première fois les patrons des différents domaines apostoliques que comprend l’Opus Dei : les archanges Saint Michel, Saint Gabriel et Saint Raphaël ; les Apôtres Saint Pierre, Saint Paul et Saint Jean. C’est sous le patronage de Saint Raphaël et de Saint Jean que se déroule le travail ou l’œuvre de Saint-Raphaël, nom que l’on attribue à l’apostolat que les fidèles de l’Opus Dei font auprès de la jeunesse, sans constituer pour autant une quelconque association ou un groupe.

Le travail pastoral que l’Œuvre fait au service de l’Église consiste en fait à apprendre à beaucoup de monde que tous les instants et les circonstances de la vie peuvent devenir une occasion d’aimer Dieu et de servir avec joie et simplicité les âmes. Bien évidemment l’Opus Dei et ses apostolats sont ouverts à tout le monde, cependant, le travail avec les jeunes, espoir de l’Église, sera toujours une priorité (1)

L’objectif

L’objectif essentiel et immédiat de l’œuvre de Saint Raphaël est de donner une formation chrétienne et humaine, aussi bien aux étudiants qu’aux élèves de l’enseignement secondaire, qu’à des jeunes ayant tout type de métier et issus de tous les milieux sociaux. D’une façon pratique et appropriée aux circonstances personnelles de chacun, on aide les jeunes à approfondir les richesses de la foi et voir quelles sont les conséquences d’une vie cohérente avec l’Évangile et avec les engagements du baptême.

En somme, il s’agit de permettre aux jeunes de développer leurs capacités humaines et spirituelles et de les mettre au service de Dieu et des autres : former des enfants fidèles de l’Église, des citoyens exemplaires, des chrétiens libres et conséquents dans leur vie professionnelle, familiale et sociale.

« L’objectif fondamental de la formation des fidèles laïcs consiste à découvrir de plus en plus clairement leur vocation personnelle et la disponibilité toujours grandissante pour la vivre dans l’accomplissement de leur mission [...]. Dans la vie de chaque fidèle laïc il y a par ailleurs des moments particulièrement significatifs et décisifs pour le discernement de l’appel de Dieu et pour l’accueil de la mission qu’Il nous confie. Parmi ces périodes il y a l’adolescence et la jeunesse » (2).

Une rencontre personnelle avec Jésus-Christ

Le travail de Saint-Raphaël permet aux jeunes d’avoir une rencontre personnelle avec Jésus-Christ et de ce fait de découvrir de nouveaux horizons vitaux et de répondre à son appel dans l’Église.

Ce travail surnaturel est imprégné du respect de la liberté caractéristique de l’esprit de l’Opus Dei et vise à éveiller chez les jeunes l’idéal d’un engagement chrétien entièrement vécu. « Une véritable éducation doit susciter le courage des décisions définitives, que de nos jours on prend pour un lien entravant notre liberté, mais qui sont en réalité indispensables pour croître et atteindre quelque chose de grand dans la vie, pour que l’amour mûrisse en toute sa beauté et ainsi donner une consistance et un sens à notre liberté » (3).

Apprendre à être quelqu’un de bien

C’est à travers les différents moyens de formation que l’on apprend aux jeunes que comme Jésus-Christ, perfectus Deus, perfectus homo (Dieu parfait et homme parfait), pour atteindre la sainteté il faut être très humains. Être de bons enfants de Dieu demande d’être de bons étudiants, de bons professionnels, de bons enfants de ses parents, de bons frères et sœurs, de bons amis. Avec des exemples pratiques, on explique comment vivre les différentes vertus chrétiennes en s’identifiant ainsi aux sentiments du Christ: esprit de service, générosité, gentillesse, joie, force d’âme, tempérance, sincérité, etc. On parle spécialement de la valeur humaine et surnaturelle de l’étude, obligation grave (Cfr. Chemin , 334) , de la justice et de la charité à vivre dans l’accomplissement des devoirs.

On rappelle aussi aux jeunes la responsabilité qu’ils ont d’acquérir une solide formation professionnelle dans l’idée de mieux être au service de la société. Cet esprit de sanctification à travers le travail imprègne les centres de Saint-Raphaël d’un climat de laboriosité et de profit du temps.

Avec les vertus humaines, on aide les jeunes à découvrir l’amitié du Christ pour qu’ils s’y attachent au coeur de leurs tâches courantes. Dans ce sens, on leur apprend que la vie chrétienne demande une solide formation doctrinale qui commence par bien connaître le Catéchisme de l’Église catholique.

De même on leur explique dès le départ que « la vocation chrétienne, par sa nature, est aussi une vocation à l’apostolat ». De ce fait, l’authentique progrès spirituel, progrès dans la pratique de la vertu de charité, se fait sentir dans un intense apostolat avec la famille, les amis, les camarades : prier pour ceux qui nous entourent, s’intéresser à leur situation chrétienne et humaine, tâcher de les rapprocher de Dieu avec une profonde délicatesse. En somme, on transmet à tous les jeunes un profond sens de l’amour chrétien.

Répandre dans le monde un climat d’authentique charité

« Le principal apostolat qu’en tant que chrétiens nous avons à réaliser dans le monde, notre meilleur témoignage de foi, est de contribuer à ce que dans l’Église l’on respire un climat de charité authentique » ( Sillon, 746).

Cette charité qui imprègne toute la formation que l’on donne dans les centres de Saint-Raphaël, passe à travers l’amitié humaine et surnaturelle.

« Pour que notre monde prenne une direction chrétienne, la seule qui en vaille la peine, nous devons vivre une amitié loyale avec les hommes, basée préalablement sur une loyale amitié avec Dieu » (Forge, 943).

Avec les moyens surnaturels, cette amitié demande du temps et de la générosité. « Quant je te parle « d’apostolat d’amitié », je fais allusion à l’amitié ‘personnelle’, empreinte de sacrifices, sincère, de tu à toi, dans un cœur à cœur » (Sillon, 191).

Cela suppose une ouverture d’esprit et de cœur et aussi un «effort cordial pour comprendre les convictions de nos amis, même si nous n’arrivons pas à les partager, ni à les accepter » (Sillon, 746).

(1). Cf. Concile Vatican II, Déclaration Gravissimum Educationis, n. 2.

(2). Jean-Paul II, Exhortation apostolique Christifideles laici, n. 58.

(3). Benoît XVI, Discours aux participants à la 4ème Assamblée écclésiale nationale italienne, Vérone, 19-X-2006.

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Source : www.collationes.org